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PORTRAIT DE JOYCE EN COUPLE.
Suivi d'une postface de Pierre-Emmanuel Dauzat, intitulée LE YIDDISH DE JOYCE (Balbutiements sur une traduction).
Edna O'Brien n'a jamais caché que James Joyce lui avait ouvert les portes de la littérature. Vibrant hommage à un « mec funnominal » - mot emprunté à Joyce - et à son stupéfiant corps-à-corps avec la langue, James & Nora retrace la vie de l'artiste en couple, depuis sa rencontre à Dublin en juin 1904 avec une belle fille de la campagne originaire de Galway, Nora Barnacle, jusqu'à sa mort, en 1941. Leur fuite en Italie, la naissance de leurs enfants, leur misère matérielle, leur flamboyante vie sexuelle, et aussi leurs deux solitudes, Edna O'Brien les concentre en autant de fulgurants instantanés.
Dans une passionnante postface, Pierre-Emmanuel Dauzat, son traducteur, éclaire sa proximité avec l'écriture réputée si complexe de James Joyce. Le « yiddish de Joyce », ce creuset de langues - dix-sept - qu'il écrivait toutes en anglais, serait « plus familier à Edna O'Brien qu'à d'autres lecteurs européens pour une raison évidente : elle connaît la prononciation de l'anglais dans les différentes régions de l'Irlande [...] et pratique aussi, comme une seconde langue maternelle (pourquoi n'y en aurait-il qu'une ?), l'anglais irlandais. » De fait, ce volume si bref se déploie telle une étoffe précieuse miroitant en d'infinis reflets, dont chacun est une nouvelle invitation à la lecture.
L’auteure irlandaise dont la vocation d’écrivaine a été révélée par sa découverte de James Joyce, nous raconte l’épopée amoureuse de James Joyce et Nora Barnacle, de 1904, date de leur rencontre à 1941, date du décès de Nora. Emmanuel Dauzat, auteur de la traduction du texte d’Edna O’Brien, expose ensuite, en fin connaisseur de l’œuvre de James Joyce la problématique des traductions, surtout quand la langue originale est-elle même constituée d’éléments disparates tenant à la culture et la sensibilité de l’auteur. Il semble que ce fut le cas des écrits de James Joyce empruntant à plusieurs langues, dont le yiddish, langue vernaculaire d’une partie de la communauté juive. Cette partie du livre, émanant d’un spécialiste de la traduction est un peu difficile à appréhender pour le néophyte que je suis.
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