Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Une femme sur un banc de la gare de l'Est en pleine nuit revoit les dernières 24 heures qui l'ont amenée là.
Nelly est comédienne de théâtre, sa journée est entièrement aimantée vers le rôle qu'elle joue en soirée : la Mère de Six personnages en quête d'auteur de Pirandello. Ce soir-là quand débute la représentation, elle reconnaît au cinquième rang l'homme qui l'a quittée quelques mois auparavant, qu'elle aime toujours, et dont elle a refoulé jusqu'au nom. Prise dans le vertige d'une passion qui la broie à nouveau, l'actrice en elle s'affaisse et ne peut plus jouer.
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Après avoir lu d'autres romans de Véronique Olmi qui m'avaient accrochée et séduite, j'ai été très déçue par "J'aimais mieux quand c'était toi".
Le roman débute sur un quai de la gare de l'Est, 24h après un choc émotionnel subi par la narratrice Nelly; même si on connaît la portée symbolique des quais de gare (laisser son passé derrière soi, commencer une nouvelle vie, rêver d'un ailleurs...), j'ai été perdue par la succession des lieux et des personnages rencontrés.
En effet, des personnages apparaissent (une mère et sa fille dans un bar, François, Géraldine, l'inconnue de la gare...) comme un cheveu sur la soupe et disparaissent de la même manière.
Ce roman est un quasi-monologue trop fiévreux, emphatique et creux; beaucoup trop de verbiage autour du jour de relâche du théâtre où joue Nelly, autour de l'évolution de l'état psychologique de la comédienne le jour de la représentation, avant l'entrée en scène, au moment de rentrer en scène.
Beaucoup trop d'extraits de la pièce de Pirandello "Six personnages en quête d'auteur"; Véronique Olmi essaye certainement de créer un lien intellectuel entre son personnage et sa propre vie, surtout avec le tremblement de terre que représente la présence dans la salle d'un amour qui l'a quittée six mois auparavant et dont elle a essayé d'effacer toute trace, tout souvenir pour atténuer la souffrance. Mais cette tentative est complètement artificielle.
Dommage mais je ne me détournerai pas de Véronique Olmi dont l'écriture est très belle et qui a su m'émouvoir précédemment.
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/jaimais-mieux-quand-cetait-toi-de-veronique-olmi/
Le mot de la fin : une histoire qui résonne, des mots justes, une situation bancale et banale. Elle a le beau rôle au final, c’est lui que je plains, c’est lui qui m’a touché par son silence et son absence, par la douleur qu’il provoque et celle qu’il supporte. Par cette résolution qui n’en est pas une. La place du théâtre est magnifique, les mots sont tellement, tellement bien placés, un coup de cœur plus qu’inattendu.
Le roman nous raconte la journée d'une comédienne alors qu'elle s'apprête à donner le soir une représentation à laquelle elle travaille depuis des mois. Ce soir-là, elle reconnaît dans la salle un homme aimé qui l'a quittée quelques mois plus tôt.
Je n'ai pas été captivée par la lecture, et n'ai pas ressenti d'empathie ou de connexion quelconque avec la narratrice. La romance évoquée ne m'a pas convaincue ou touchée, en dépit de l'écriture très honnête. Une petite déception dans mon cas, j'espère que ce roman parlera davantage à d'autres lecteurs!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/02/jaimais-mieux-quand-cetait-toi.html
J'ai aimé ce livre. C'est plus une suite d'émotions, de ressentis qu'une véritable histoire. On s'identifie à l'héroïne, on ressent avec elle, on vit ses questions, ses peurs, ses bonheurs. Une belle écriture, un réel plaisir.
J’ai tout aimé dans ce court roman de Véronique Olmi.
L’écriture bien sûr, absolument magnifique et comme une midinette mon cœur s’est ému pour cette histoire d’amour. J’ai suivi Nelly, comédienne, dans sa vie quotidienne, celle d’une femme dont on pense qu’elle a tout pour être heureuse.
« Beaux enfants. Beau métier. Pas de cancer. Aucune tragédie. On me félicite.
Parfois le soir on m’applaudit ».
Une vie bien ordonnée en somme, jusqu’au soir ou entrant sur scène, elle aperçoit dans la salle, Paul, l’homme qu’elle a quitté six mois auparavant.
« Il me semble entrer lentement sous l’eau, dans un espace transparent et sans dimension… L’homme que j’ai quitté, rayé, enterré est là »
Si elle arrive à finir l’acte, c’est son métier qui la soutient, car la femme qu’elle est à l’impression de mourir, tuée par la passion qui revient sans prévenir.
J’ai lu ce livre en deux heures, en oubliant tout ce qui était autour de moi, bénissant le ciel de faire tomber des trombes d’eau afin de me donner une excuse pour rester sur mon canapé, seule avec Nelly et son amour.
Ce livre n’est peut-être pas le meilleur de l’auteure, si l’on ne considère que l’intrigue, mais par la simplicité du propos, par les non-dits, par l’ambiance particulière qu’il dégage, il est pour moi le plus bouleversant.
Un grand coup de cœur.
Nelly à 47 ans, actrice, deux enfants, Tom et Louis, qui partiront un jour car tous les enfants partent, un amant, pas un amour, juste un amant, il faut bien que le corps exulte. Nelly a aussi une mère atteinte d'Alzheimer, un père mort du cancer, mais de quel cancer, celui qui le rongeait sa vie durant, lui qui aurait aimé les hommes, mais qui a fondé une famille parce qu'il le fallait bien. Sa vie, c'est le théâtre. En ce moment elle joue une pièce de Pirandello dans laquelle les personnages veulent vivre, car ils existent sur le papier mais l'auteur ne veut pas les voir sur scène. Intéressant parallèle, et si Nelly avait également besoin d'exister, elle qui semble ne faire que vivre ? Sa vie semble se dérouler dans une confortable banalité.
Nous voilà plongés dans l'univers des avant scènes, quand tout fourmille dans les coulisses du théâtre, dans ce monde où les spectateurs n'ont pas droit de cité. Chacun se prépare, tous montent sur scène, prennent leurs places. Soudain Nelly se fige, se délite, impossible de continuer ses tirades ou son jeu de scène, quelque chose de fort la foudroie sur place. Elle fuit dans la nuit, se réfugie dans une gare, et parle, parle, raconte. Et là sa vie bascule, ou plutôt sa vie reprend. le passé ressurgit avec l'amant, celui qui a été aimé sans frein, dans la violence et dans l'extase d'un amour qui dévore, qui détruit, mais qui construit aussi.
Véronique Olmi a l'art de parler d'amour, d'amours malheureuses ou heureuses, d'intensité des sentiments et de sexualité sans limite. Elle nous plonge dans l'émotion et l'abandon, dans l'amour absolu, celui qui peut finir chaque jour, mais que rien ne semble pouvoir affaiblir. C'est écrit d'une très belle écriture, avec peu de mots inutiles, des phrases bien ciselées. Et pourtant, c'est un livre qui se lit tellement rapidement que je le referme avec l'impression qu'il manque quelque chose, comme une insuffisance. J'aurai aimé une fin ou une intrigue un peu plus étoffée, qui rendrait Nelly plus attachante, moins transparente, plus concrète, en un mot plus réelle.
Ce roman nous offre une plongée dans l'univers intérieur d'une comédienne de théâtre. Avant la représentation, dans les affres et les tourments de l'attente du moment d'entrer en scène. Et sur scène, dans le choc -coup de théâtre !-, de voir dans la salle sous ses yeux l'homme de son désir et de sa passion, auquel elle a renoncé six mois auparavant. Une présence qui la trouble jusqu'au malaise et jusqu'à l'interruption de la pièce.
Une histoire tracée d'une belle écriture, fluide, inventive et pleine de ressources, que l'on suit avec plaisir. Plaisir des phrases mouvantes et souples, plaisir des mots qui savent dire si bien les sensations, les émotions, l'amour du métier de comédienne, l'emportement dans la passion amoureuse.
Mais pour moi, une invitation manquée...Je suis restée au bord, les mots ne m'ont pas emmenée avec eux dans cette histoire.
Je n'ai pas aimé ce livre, et, pour être franche, je n'ai rien compris de l'histoire .... Déçue !
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