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De l'autre côté de la Corne d'Or, face à Sainte-Sophie et au palais du Sultan, s'étend un quartier d'Istanbul un peu singulier, Beyoglu. Dans notre imaginaire contemporain, celui qu'on nommait autrefois Pera ou « la ville franque » reste un mythe. Des générations d'écrivains et d'artistes, aussi bien turcs qu'étrangers, s'y sont précipitées et perdues au XIXe siècle, en quête de modernité, d'altérité et d'avant-garde. Là, dans ce miroir de Paris, a bouillonné toute la vie intellectuelle et éditoriale turque, rythmée par les battements et métamorphoses du quartier depuis les années 1870. Avec le siècle et à mesure que son paysage architectural se dégrade, ses ruines sont devenues la scène d'une bohème sans cesse renouvelée et le terreau d'une production nationale.
De nombreux artistes turcs y puisent l'inspiration auprès de leurs frères d'écriture, les Loti et autres Aragon. Ils y respirent l'air fascinant et subversif des capitales culturelles d'alors, Paris ou New York, prêts à partir sur les traces de leurs maîtres à penser, les Sartre ou les Beauvoir. Là s'écrivent les textes qui confèrent leurs lettres de noblesse à la littérature turque d'aujourd'hui (Attilâ Ilhan, Ferit Edgü, Demir Özlü ou Nedim Gürsel).
Timour Muhidine nous conduit dans ce Quartier latin d'Orient et, pour mieux comprendre ce siècle de la bohème turque, nous entraîne entre la place de Tünel et Taksim, au hasard des ruelles et des lieux de sociabilité où s'est élaboré un art moderne.
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