Pour ne rien manquer de nos coups de cœur d'avril
Pour ne rien manquer de nos coups de cœur d'avril
Chaque mois, un lecteur se dévoile et découvre un nouveau roman, ce mois-ci : "Inhumaines" de Philippe Claudel
Des chapitres très courts de 3 à 4 pages, une nouvelle à chaque fois abordant des thèmes différents de manières ironiques, satiriques, provocatrices et choquantes parfois. Un humour noir très spécial qu’on adhère ou pas.
Pour ma part, je n’ai pas été séduite par ces petites nouvelles. J’ai essayé de trouver un sens à ce que je lisais, en cherchant ce que cela pouvait m’apporter.
Y a un côté trash et une dose de voyeurisme, comme une émission de télé-réalité où c’est la curiosité qui pousse à continuer à regarder, en l’occurrence pour ce livre, à le lire jusqu’au bout !
J’ai lu dans un article que l’auteur souhaite choquer ses lecteurs et les sortir de leur zone de confort en nous forçant à nous interroger sur notre société actuelle, sur l’intolérance, la discrimination, l’argent, le racisme, la pauvreté ou la richesse, l’égoïsme, le sexe etc…
J’ai trouvé les histoires trop crues, et portées essentiellement sur le sexe. Je n’ai pas vu l’intérêt de ce livre malheureusement.
Une chronique courte pour ce roman qui ne restera pas longtemps dans mon esprit. Je n’ai pas compris ce que l’auteur voulait nous véhiculer à travers ces textes.
http://leslecturesdeclaudia.blogspot.fr/2018/01/inhumaines.html
Lorsque j’ai lu Les âmes grises, La petite fille de Monsieur Linh et Le rapport de Brodeck, Philippe Claudel m’a captivé et conquis. J’ai aussi remarqué son sens du tragique, son souci de nommer les choses et de ne négliger aucune scène aussi cruelle ou tragique qu’elle soit. Surtout, son écriture, son sens du récit permettaient de dégager les faces les plus sombres de l’âme humaine.
Justement, Inhumaines, titre si bien choisi, va encore plus loin, poussant au pire un sens de l’absurde où notre vie dite moderne risque de nous entraîner. Dans ce livre assez court, vingt-cinq épisodes se succèdent dans la vie d’un narrateur où sexe et violence n’ont plus de limites.
Les constats sont faits sans ménagement : « Les trottoirs de nos villes sont couverts de vagabonds. Auparavant, il y avait des papiers gras, de vieux journaux… Nous ne jetons plus inconsidérément nos déchets dans les rues. Nous les trions. Sur nos chaussées ne traînent plus que des êtres sales emballés dans de multiples couches de vêtements nauséabonds qu’ils maculent de vomissures, d’urine et d’excréments. Parfois il en meurt. Surtout en hiver. Mais pas assez. »
Ce court extrait donne bien le ton du livre car Philippe Claudel sait dégager nos travers et nous montrer cette pente dangereuse d’inhumanité dans laquelle nous glissons. Tout cela serait bien noir et désespérant si l’humour de l’auteur ne venait nous sauver. La répétition, en particulier, fait bien sourire, avec cette femme du narrateur qui revient régulièrement pour des situations de plus en plus scabreuses.
Avec des phrases courtes, percutantes et une mise en scène claire et efficace, Philippe Claudel plonge son lecteur dans une ambiance faite de collègues de travail ou de sorties incroyables. Au passage, il n’est pas conseillé de lui faire un doigt d’honneur lorsqu’il passe en voiture…
Les discussions sont menées tambour battant, sans alinéas, sans tirets et cela rend le récit d’autant plus vivant. Le suicide assisté, la maladie, le racisme, l’internet, les animaux de compagnie, l’éducation des enfants, les fêtes de famille, beaucoup de sujets y passent pour finir avec le sens de la vie et ce philosophe invité à la maison qui permet à l’auteur de conclure : « La vie devient supportable quand on la feinte. Enfin presque. »
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Les personnages de ce livre travaillent dans "l’Entreprise" et un cadre joue ici le rôle de narrateur. Il nous fait partager leurs "drôles" de loisirs, leur façon à eux de se distraire, de profiter de la vie souvent au détriment d'autrui et de la morale. Ils ne reculent devant rien pour assouvir leurs fantasmes (parties de zoophilie et d'anthropophagie...). Complètement blasés et égoïstes, ils osent tout sans état d’âme. Leur actes immondes sont banalisés à l’extrême. Ils vont au bout de leurs pulsions (mort, sexe...) quelque soit les conséquences.
Le sexe est omniprésent. Ici tout le monde couche avec tout le monde sans pudeur, sans morale juste pour la jouissance, le plaisir. Cela en devient même lassant.
Toute notre société est ici représentée et personne n'est épargné : pauvres, vieux, cancéreux, arabes, animaux, etc. Tous subissent les excès d’une société avide de nouveautés qui en veut toujours plus quelque soit le prix.
Ce livre divise les lecteurs en raison de son contenu dérangeant qui peut choquer. Pour ma part, j'ai aimé ces nouvelles à l'humour (très) noir. Certaines m'ont rappelé (hélas) des faits divers lus dans les journaux ou des émissions de télé-réalité.
Philippe Claudel a voulu en écrivant cet ouvrage nous faire réfléchir sur les dérives inhumaines de notre société. Pari réussi.
Avec Inhumaines, « Roman de mœurs contemporaines », Philippe Claudel signe une œuvre aux antipodes de ce que l’on connaissait de lui jusqu’à ce jour.
La quatrième de couverture donne en trois lignes le ton de ces 130 pages effroyables , si l’on s’en tient à un premier degré qu’il faut savoir dépasser pour en saisir la substantifique moëlle.
Ici, point de sentiments tendres, doux, point de tendresse.
Ici, l’être humain est décortiqué dans toute sa noirceur, avec un cynisme doublé d’un sens de la provocation, frôlant ainsi délicieusement l’excellence.
« Depuis peu, on a parqué les pauvres. C’est bien mieux, ça ne pouvait plus durer. Dans une société à deux vitesses où les riches passent leur temps à s’enrichir et les pauvres passent le leur à s’appauvrir, rien ne sert que les seconds soient dans le même espace que les premiers »
Pointant du bout de sa plume une société qui anesthésie les consciences, la pensée et l’intelligence, l’auteur engagé qu’est Philippe Claudel dénonce… Il le fait avec un humour noir glaçant, choquant parfois, souvent effroyable et par-dessus tout très politiquement incorrect (A titre personnel, j’aime le politiquement incorrect, dans une époque où la pensée unique , le panurgisme et le psittacisme prennent le pas sur l’Humanité avec un H majuscule).
Certes, c’est cru et cruel. Certes c’est extrême et absurde. Certes, ce n’est pas là le style auquel Philippe Claudel nous a habitués. En apparence seulement. Car on retrouve l’extrême sensibilité de l’auteur. On la retrouve juste autrement. Dans un autre registre. Noir, comme le sont tous ces drames qu’il dénonce . Noir comme ce futur qui s’annonce si les consciences ne se réveillent pas.
A la façon d’un Montesquieu ou d’un Voltaire, l’auteur appelle le lecteur à réfléchir, à reprendre le pouvoir, à se regarder et à cesser de céder à l’appel des sirènes du spectacle de divertissement offert par une société surmédiatisée.
Voici une lecture nécessaire, en dépit du vocabulaire, qui m’a parfois dérangée, de l’humour noir foncé qui glace et du cynisme qui en constitue la colonne vertébrale.
« Parfois des gestes simples nous contentent. Faire la vaisselle. Tondre la pelouse. Peindre une porte. Feindre de respirer.
La vie devient supportable quand on la feinte. Enfin presque ».
Un court roman découpé en 21 chapitres qui forment comme des nouvelles.
Une satire de la société actuelle.
Certes, la vie actuelle n’est pas tout rose, mais il est bougrement négatif Philippe Claudel. Il caricature à l’extrême.
Ses personnages travaillent tous à l’Entreprise.
Ils ont perdu tous sens humain, tout sens critique, sont complètement blasés.
Ils vivent dans une société d’abondance et de manque de désir Leurs loisirs sont organisés jusqu’à l’extrême, au dépend de la vie d’autrui.
Sans cesse à la recherche d’originalité, ils sont opportunistes, indifférents, négationnistes.
Avec cynisme et détachement, ils vont au bout de leurs pulsions, sont incohérents dans les priorités de la vie, ne prennent pas leurs responsabilités. Ils sont complètement dépravés.
C’est un roman dérangeant, parce qu’il pointe du doigt les travers de notre société, les excès sexuels et économiques, le racisme et la discrimination, l’absurdité et le snobisme des nouvelles inventions.
Un roman qu’il vaut mieux ne pas lire si on a des tendances et un regard pessimistes sur la vie actuelle.
Fort heureusement, s’il y a un fond de vérité dans la vision de Philippe Claudel, je me dis qu’il y a encore une multitude de belles personnes et de belles choses sur cette terre.
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