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Ida Brandt est de ces jeunes filles que l'on met facilement de côté. De celles, dociles, qui savent se faire oublier. Elle possède pourtant l'élégance de sa classe et la générosité de coeur des honnêtes gens. Enfant, déjà, sa gentillesse intriguait, mais devenue adulte, son dévouement paraît quasi suspect. Trop altruiste pour être acceptée par la bourgeoisie danoise à laquelle elle appartient, trop riche pour ses collègues infirmières, Ida Brandt peine à trouver sa place dans la société. Jusqu'à l'amour fou, celui qui dépasse les préjugés, qui laisse la beauté parler. mais n'est-il pas seulement le fruit de sa naïveté ?
Élevée à la campagne, au sein d’un domaine du Jütland dont son père est régisseur, Ida doit quitter ce lieu paisible à la mort de celui-ci. Elle s’installe alors avec sa mère en ville.
Ida deviendra infirmière, par altruisme plus que par besoin, à la mort de sa mère et connaîtra les affres de l’amour et de la déception.
Ida est une héroïne qui rappelle celles d’Ibsen ou de Tchekhov, mais en plus effacée. Elle est de celles dont on dit avec un rien de condescendance « elle est bien gentille. ». Une jeune fille solitaire dont on sait d’avance qu’elle va se faire berner.
Trop gentille justement, trop généreuse, peut-être un peu naïve, elle se laisse embarquer dans une histoire impossible et on a parfois un peu envie de la secouer pour qu’elle reprenne enfin le contrôle des choses, qu’elle se révolte contre ces bourgeois qui ont tendance à la traiter comme une domestique par exemple.
Ida est à la fois touchante et agaçante de trop de bonté, de trop de discrétion.
C’est sans doute cette ambivalence qui fait que je ne sais pas si j’ai véritablement aimé ce livre. Si j’ai apprécié le style de l’auteur, je ne me suis jamais attachée à Ida, ni au fond de l’histoire dont absolument tout est prévisible.
Mais Herman Bang a ce don de dresser des portraits, de rendre vivants des caractères, d’entrer dans la psychologie de ses personnages et de créer une atmosphère tout en mélancolie qui retient le lecteur.
En procédant par petites touches il décrit la société danoise du XIXème siècle, les petites bassesses des uns et des autres, les relations familiales, amicales ou amoureuses, les commérages et c’est finalement toute une ambiance douce et lumineuse qu’il arrive à installer tout au long des pages. Ambiance qui fera dire à Monet : « Vous êtes le premier écrivain impressionniste ».
Donc voilà, si on aime les impressionnistes, ce qui est mon cas, on ne peut être que sensible à la plume d’Herman Bang.
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