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Herman Bang

Herman Bang
Herman Bang (1857-1912) est l'une des figures les plus singulières et les plus fascinantes de la littérature danoise. Dramaturge, journaliste et critique, ce fils de pasteur fit paraître en 1880 Familles sans espoir qui lui valut un procès pour atteinte aux bonnes mœurs et qui inaugura un quart d... Voir plus
Herman Bang (1857-1912) est l'une des figures les plus singulières et les plus fascinantes de la littérature danoise. Dramaturge, journaliste et critique, ce fils de pasteur fit paraître en 1880 Familles sans espoir qui lui valut un procès pour atteinte aux bonnes mœurs et qui inaugura un quart de siècle d'activité littéraire intense. Ses écrits ont suscité l'admiration de maints artistes européens, de Klaus Mann à Robert Musil. Après Mikaël (Phébus, 2012) et Les Quatre Diables (Libretto n°366, 2012), les Éditions Phébus poursuivent la publication des œuvres d'Herman Bang, que Claude Monet considérait comme le premier écrivain impressionniste.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Ida Brandt » de Herman Bang aux éditions Phebus

    Christlbouquine sur Ida Brandt de Herman Bang

    Élevée à la campagne, au sein d’un domaine du Jütland dont son père est régisseur, Ida doit quitter ce lieu paisible à la mort de celui-ci. Elle s’installe alors avec sa mère en ville.
    Ida deviendra infirmière, par altruisme plus que par besoin, à la mort de sa mère et connaîtra les affres de...
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    Élevée à la campagne, au sein d’un domaine du Jütland dont son père est régisseur, Ida doit quitter ce lieu paisible à la mort de celui-ci. Elle s’installe alors avec sa mère en ville.
    Ida deviendra infirmière, par altruisme plus que par besoin, à la mort de sa mère et connaîtra les affres de l’amour et de la déception.

    Ida est une héroïne qui rappelle celles d’Ibsen ou de Tchekhov, mais en plus effacée. Elle est de celles dont on dit avec un rien de condescendance « elle est bien gentille. ». Une jeune fille solitaire dont on sait d’avance qu’elle va se faire berner.

    Trop gentille justement, trop généreuse, peut-être un peu naïve, elle se laisse embarquer dans une histoire impossible et on a parfois un peu envie de la secouer pour qu’elle reprenne enfin le contrôle des choses, qu’elle se révolte contre ces bourgeois qui ont tendance à la traiter comme une domestique par exemple.
    Ida est à la fois touchante et agaçante de trop de bonté, de trop de discrétion.

    C’est sans doute cette ambivalence qui fait que je ne sais pas si j’ai véritablement aimé ce livre. Si j’ai apprécié le style de l’auteur, je ne me suis jamais attachée à Ida, ni au fond de l’histoire dont absolument tout est prévisible.

    Mais Herman Bang a ce don de dresser des portraits, de rendre vivants des caractères, d’entrer dans la psychologie de ses personnages et de créer une atmosphère tout en mélancolie qui retient le lecteur.

    En procédant par petites touches il décrit la société danoise du XIXème siècle, les petites bassesses des uns et des autres, les relations familiales, amicales ou amoureuses, les commérages et c’est finalement toute une ambiance douce et lumineuse qu’il arrive à installer tout au long des pages. Ambiance qui fera dire à Monet : « Vous êtes le premier écrivain impressionniste ».

    Donc voilà, si on aime les impressionnistes, ce qui est mon cas, on ne peut être que sensible à la plume d’Herman Bang.

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