Une sélection qui mêle horreur, angoisse, monstres... et petits plats de saison !
La jeune Hayley se prépare pour un tournoi de golf en hommage à sa mère trop tôt disparue. Norma, seule avec ses trois enfants dans une maison perdue au milieu des champs, essaie tant bien que mal de maintenir l'équilibre familial. Quant à Tommy, dix-sept ans, il ne parvient à atténuer sa propre souffrance qu'en l'infligeant à d'autres... Tous trois se retrouvent piégés, chacun à sa manière, dans un engrenage infernal d'où ils tenteront par tous les moyens de s'extirper. Quitte à risquer le pire. Et il y a Helena...
Dans ce deuxième roman très attendu, Jérémy Fel dépeint un drame familial pour décortiquer avec une implacable maîtrise les mécanismes de la violence.
Une sélection qui mêle horreur, angoisse, monstres... et petits plats de saison !
Roman très dense, le deuxième de Jérémy Fel, est un thriller qui tient en haleine
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Hayley part sur un coup de tête pour préparer un tournoi de golf après une défaite sentimentale cuisante. Sur sa route, alors qu'elle est en panne, elle rencontre une mère de famille prête à lui offrir l'hospitalité. Mais quand Tommy un de ses fils pose son regard sur elle, toutes les deux vont côtoyer l'enfer jusqu'au point d'atteindre le point de non-retour...
L'entrée en matière est choquante avec des scènes de torture sur des animaux, et puis on s'enlise à l'intérieur de l'Amérique profonde, avec ses défaillances et ses secrets.
Norma est une femme prête à tout pour porter sa famille et les protéger. C'est une énergie urgente et viscérale qui l'anime. Dommage qu'elle n'ait pas été mieux guidée par ses intuitions et ses instincts. On fait la connaissance de nos personnages à travers les petites choses du quotidien, tandis que leurs drames et leur histoire vont se révéler progressivement.
L'écriture est habile et addictive. On éprouve des sentiments virulents pour les protagonistes qui nous malmènent.
L'auteur exerce une pression malsaine, distille les informations, éclabousse nos sens de visions-chocs, dont on aura bien du mal à se défaire. Si je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour Tommy, Norma et Hayley, j'ai été touchée par les choix et la responsabilité de Graham. Impuissants, on assiste à une dérive qui conduit à une escalade d'actes aussi abominables qu'insensés...
Jérémy Fel ménage ses effets quant à la divulgation d'Héléna que nous avions presque occultée. L'auteur nous offre un roman noir vitriolé, aux sensations extrêmes qui n'en finissent pas de vous éprouver !
Helena, Thriller psychologique, roman choral sombre et effrayant.
Haylay, jeune femme dynamique, prépare un tournoi de golf. Afin de mieux s’entraîner elle décide de partir chez sa tante où elle aura de très bonnes conditions pour préparer cette compétition.
Sur la route, sa voiture tombe en panne. Norma, une mère de famille, lui propose son aide: elle tracte sa voiture et l’emmène chez elle, appelle même un garagiste qui vient la dépanner et rassure la jeune femme. Elle la trouve très intelligente et en discutant, lui avoue que sa petite fille Cindy a un point commun avec elle car dans quelques jours elle aussi se présentera à un concours de jeunes miss. Au moment de se quitter, la voiture de Hayley, pourtant réparée, ne démarre pas! Norma l'invite à rester pour la nuit.
Il est impossible d' imaginer le drame qui va survenir. En quelques instants tout bascule: la vie de Hayley mais aussi celle de Norma vont être anéanties pour toujours.
Malgré la violence et la dureté des passages, l’écriture est si puissante qu'elle nous oblige à continuer la lecture jusqu’à son terme: découvrir comment ces personnes peuvent faire face au drame qui les submerge.
Un livre difficile à classer : ce n'est pas un polar, ce n'est pas de la SF, ce n'est pas un livre d'épouvante.
C'est un thriller dans lequel les personnages sont pris dans un engrenage dont on se demande bien comment ils vont pouvoir en sortir.
Dès les premières pages, il y a une angoisse latente, on sait qu'il va se passer quelque chose. On n'est pas déçu ; à un moment tout disjoncte et on reste accroché jusqu'à la fin.
Ce n'est pas manichéens, les méchants peuvent avoir des circonstances atténuantes et les gentils peuvent perdre les pédales.
L'histoire est construite en petits chapitres qui donnent la vision de chaque personnage.
A chaque fin de chapitre, on se demande "mais qui est Héléna".
Un livre de 700 pages qui se lit d'une traite sans temps mort.
Quelle claque que ce roman ! Un livre dont la couverture seule est une promesse, me rappelant celle, toute aussi inquiétante, d’Alex de Pierre Lemaitre. Dès les premières lignes, je sais que je ne suis pas là par hasard, ce que je tiens dans les mains sera réaliste, cruel et addictif… Je cherchais du noir: en voilà… Toutefois, je me suis laissé le temps après la lecture de digérer ce livre et me rendre compte à quel point il a été traité avec intelligence et subtilité: j’ai éprouvé le besoin de l’autopsier pour en approfondir les rouages et en explorer la mécanique imparable.
J’ai tout d’abord été surprise de le trouver au rayon roman et non thriller/policier de ma bibliothèque : une erreur de classement comme je l’ai d’abord supposé en lisant le premier chapitre ? A la réflexion non, et la question mérite d’être soulevée car ce roman possède le contenu d’un thriller psychologique mais est, à mon avis, bien plus que cela… Car le sujet essentiel de ce livre est l’amour, et pas n’importe lequel… Celui d’une mère… L’Amour d’une mère et son importance primordiale. Nous n’avons pas là un thriller mené tambour battant, enchaînant les scènes d’action : si l’ensemble est savamment construit et intrigue comme il se doit, l’auteur prend soin de planter le décor et prend le temps qu’il faut pour que nous soyons imprégnés des personnages : l’alternance de chapitres consacrés au point de vue de chaque interlocuteur nous laisse sans répit… Nous allons partager le quotidien d’une famille américaine en apparence lambda (en apparence seulement…) et nous astreindre à quelques clichés type Desperate Housewives, extrêmement trompeurs et surtout nécessaires à notre immersion dans la vie de ces personnages ô combien complexes.
Norma Hewitt, la petite quarantaine, est une mère de famille, aimante, attentionnée et possessive: elle n’a d’yeux que pour sa fille Cindy, huit ans, qu’elle veut propulser reine d’un concours de mini-miss… Elle est aussi la mère de deux garçons : Graham, plutôt bien dans ses baskets, qui projette d’intégrer une école de photographie à New York, en compagnie de sa petite amie. Reste à l’annoncer à Maman… Et puis, Tommy… qui visiblement souffre de quelques problèmes psychologiques, dont on a un aperçu dès le premier chapitre…
L’été s’annonce plus chaud que d’habitude dans les environs de Wichita, Texas… et c’est dans ce contexte qu’une jeune femme, Hayley Hives, fraîchement plantée par son petit ami, projette de se rendre chez sa tante, dans le Missouri, pour un entrainement à un tournoi de golf… Quatre heure de route au volant d’une Chevrolet flambant neuve… Ces personnages vont finir par se rencontrer: où, quand, dans quelles circonstances?… La tension grimpe au fil des pages… et j’ai rarement eu autant envie d’hurler à un personnage de faire demi-tour…
Si certaines scènes sont éprouvantes, décrites de façon quasi cinématographiques, et marquent les esprits par leur violence, ce qui rend ce livre vertigineux est la mise en abîme de chacun des événements : les décisions se succèdent et tirent irrémédiablement vers la catastrophe… L’engrenage est fatal : les pièces s’assemblent et la toile se tisse, enfermant chacun des personnages dans un piège sans issu… L’auteur pousse le lecteur dans ses retranchements : qu’aurions nous fait si… et les personnages qui au départ sont d’une superficialité déroutante deviennent si réalistes que l’on comprend chacune de leur motivation. Les origines du mal sont étudiées… scrupuleusement disséquées pour nous offrir en plus d’un excellent thriller psychologique, une leçon à méditer : l’amour d’une mère change tout.
Retrouvez mes chroniques sur https://loeilnoir.wordpress.com/
Univers noir pour le fond, empli de nombreux drames.
Roman bien mené pour la forme, où le lecteur ne s’ennuie jamais malgré la construction du récit en aller-retour entre présent et passé.
Plus de 700 pages intenses et suffocants dans la moiteur du Kansas.
Norma élève seule ses 3 enfants : Graham 20 ans, Tommy 17 ans et Cindy 8 ans, dans une maison au milieu des champs.
Hayley est une jeune fille qui tente de devenir une professionnelle du golf en hommage à sa mère disparue.
Un drame va lier ses protagonistes entre eux et chaque choix successif de chacun va les enfoncer dans un piège infernal où l'issue semble de plus en plus obscure.
Le portrait de plusieurs souffrances rythmées par des chapitres centrés sur chacun.
Vengeance, culpabilité, violence, haine, maternité, acharnement, fatalité...
C'est explosif, bouleversant, addictif... un peu d essoufflement de ma part lors des 150 dernières pages.
Mais waouh, accrochez-vous !
Et qui est Helena ?
1er livre de cet auteur et je n'ai pas été déçue!! On suit l'histoire de 3 personnages au sein d'une même famille : la mère et les deux fils et une adolescente partant pour un concours de golf. Très rapidement on plonge dans l'angoisse ou l'on pressent qu'il va arriver quelque chose. Tout part dans la violence, la séquestration, les non dits familiaux ou chacun joue un rôle. Peu à peu les éléments se mettent en place mais il plane une menace, une vengeance se prépare.
Ce thriller parle également d'amour, celui d'une mère qui est prête à tout pour ses enfants et sa famille.
Jusqu'au bout ce livre m'a tenu en haleine, je n'avais aucune idée de son aboutissement, une belle réussite pour un premier essai, j'ai hâte de lire les suivants.
Pas vraiment spécialiste des thrillers, je me suis lancée dans cette lecture avec l'envie de découvrir ce genre. Et grand bien m’en a pris ! Helena est un thriller psychologique qui vous prend aux tripes dès l’incipit, grandiose, magnifique. Ce roman digne d’un Stephen King francophone vous hante de la toute première ligne à l’épilogue !
Pourquoi cette analogie avec l’écriture de Stephen King ? Eh bien, tout simplement, parce que la thématique essentielle de Stephen King est, à mes yeux, le « monstre ». Dès ses débuts King s’intéresse au monstre qui se tapit dans le noir, qui peut, à tout moment (et plus particulièrement la nuit), nous sauter dessus et nous détruire si possible de façon horrifique ; puis petit à petit, S. King s’éloigne de ce monstre fantasmagorique, fantasmé, fantôme, pour s’intéresser au Monstre qui peut sommeiller en nous.
Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans Helena. Bien sûr, des croque-mitaines, il y en a dans la tête de Tommy, adulte traumatisé, mais ils correspondent à de véritables Monstres qu’il a rencontrés dans son enfance et qui l’ont, à tout jamais, brisé.
Ce roman nous parle de familles dysfonctionnelles, d’obsessions, de fêlures et de traumatismes de l’enfance, multiples, qui vont transformer des êtres anodins en monstres eux-mêmes, lorsqu’ils sont adultes et qu’une étincelle fera tout exploser, tout remettre en question : le bien / le mal. Cependant, pas de manichéisme dans ce roman, bien au contraire, les personnages de Jérémy Fel sont tout ce qu’il y a de plus humains : ni foncièrement bons, ni complètement noirs. Ils sont humains et tentent par tous les moyens de sortir leur épingle du jeu (en espérant une vie moins morne, en tentant de ne pas être simplement dans la norme…), de protéger les leurs (en particulier leurs enfants lorsqu’il s’agit des mères, leurs frères et sœurs…). Même les êtres les plus sordides nous font pitié.
Les actes que Norma est prête à commettre (voire commet), pour protéger Tommy, son fils, véritable Dr Jekyll et Mr Hyde, sont condamnables et difficiles à comprendre, mais rachètent, étrangement, jusqu’à un certain point, son personnage, assez narcissique et égoïste, par ailleurs. Elle est, comme les autres protagonistes, prise au piège de sa propre vie, de son passé et n’aspire qu’à une chose :
« fuir cette vie dont elle ne voulait plus » (page 325), car
« Norma rêvait d’accomplir quelque chose qui la ferait connaître à travers le pays tout entier. » (Page 354)
Les nombreuses références littéraires et cinématographiques éclairent le texte de mille façons : par exemple, le prénom de Norma m’a immédiatement fait penser au personnage de Psychose de Hitchcock, Norman Bates, et à l’atmosphère délétère, angoissante, étouffante mais surtout néfaste de cet hôtel, tout comme celle de cette petite maison du Kansas, dans laquelle la mère est, de la même façon, omniprésente. Le Magicien d’Oz et son univers jouent un rôle majeur dans la psychologie de personnages comme Hayley qui aimerait que tout puisse s’arranger d’un coup de baguette magique. En outre, les références peuvent aussi parfois être imaginées par le lecteur comme celle à Nathaniel Hawthorne et sa Lettre écarlate, autre histoire d’amour impossible, à travers le prénom de Nathan. Parfois le lecteur que nous sommes se demande s’il ne va pas trop loin…
Les horreurs sont parfois réelles, parfois imaginées, souvent revisitées et transcendées par le temps qui passe. La symbolique de l’oiseau qui peut s’échapper, s’envoler est très prégnante.
De même, des dichotomies : noir / blanc, nuit / jour, dehors / dedans, sécurité / danger… nous éclairent sur le monde imaginaire des personnages. Or, cette dichotomie est parfois tournée en dérision lorsque par exemple la forêt, les champs de maïs (comme dans un texte de S. King) cristallisent toutes les peurs alors que le véritable danger vient de l’intérieur, de la cellule familiale, pour atteindre le summum de l’horreur et plonger les enfants dans le gouffre dont ils ne réussiront jamais vraiment à sortir, ce gouffre béant symbolisé par le puits de l’enfance de Norma.
La symbolique est omniprésente : celle des chiffres par exemple : Norma et Tommy ont tous deux 8 ans lorsqu’ils vont devoir faire face à des traumatismes. Or, le nombre 8 est la manifestation de la perfection, et la figuration de l'éternité immuable ou de l'autodestruction…
Un roman fort et efficace dans lequel rien n’est laissé au hasard, qui donne envie de se plonger dans Les loups à leur porte !
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