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Gens de Cogne, c'est l'histoire d'un village de montagne, dans les Alpes italiennes en 1958.
Des tourments surgissent, des tempêtes hivernales comme on n'en a plus vu depuis des décennies... L'ambiance est sombre et dominée par les vents violents tant dans la nature rude que dans les coeurs des hommes et des femmes.
Le lieutenant des carabiniers, Challant, doit faire face à des événements brutaux : un petit garçon qui se fait agresser par un homme inconnu, un carabinier de la brigade qui se fait égorger en allant inspecter une étrange brèche percée dans la petite muraille qui ceint le village, un éboulis qui coupe la route d'accès au village depuis la vallée, des soldats britanniques en manoeuvre dans le secteur, et des tempêtes noires qui continuent de frapper...
Sur son site, monsieur Xavier Deutsch parle de ce roman en ces mots : « Ça, c'est du lourd ! Un roman solide, emporté. Un roman de montagne qui monte peu à peu dans les graves. Puis qui donne tout. J'en suis très fier. »
Et je ne peux le contredire.
Dès les premières lignes, deux atmosphères s’installent : celle paisible d’un village de montagne et une ambiance sombre, tourmentée quand les éléments se déchaînent. Le malaise croît progressivement. Plusieurs intrigues se mêlent, plusieurs pistes s’ébauchent. Le mystérieux, le fantastique s’invitent.
Le romanesque clôt les dernières lignes et encore, le terme romanesque ne me semble pas le plus approprié alors que les sentiments dont il est question ici sont humains, profonds ; que nous voyons une femme se définir et poser un choix précieux. Elle a été secouée, bouleversée et parvient à s’aligner alors qu’une nouvelle guerre de Troie semblait sur le point de se déclarer.
Il y a de la grandeur et de la noblesse dans ces « Gens de Cogne ». Les vents fous, le climat, l’histoire et les « gens de toutes sortes » semblent les mener à la déraison. Et cependant, leurs boussoles semblent bien leur indiquer les voies de la sagesse et du bonheur de vivre.
Un grand récit du très cultivé Xavier Deutsch qui se lit facilement, transcende les genres littéraires et nous réjouit l’esprit.
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