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Laura, passionnée de littérature japonaise, travaille pour la petite entreprise de peinture de son mari. A sa surprise, elle est sollicitée en urgence pour dépanner la médiathèque de sa ville et dialoguer publiquement avec l'un de ses écrivains favoris. Sa prestation est si étonnante que le romancier en parle sur les ondes d'une grande radio. Cette sortie soudaine de l'anonymat produit chez la jeune femme une étrange réaction.
Elle grandit, grandit, grandit... A cette fable menée tambour battant, Murielle Magellan mêle des extraits de son journal qui, peu à peu, mettent en perspective la remarquable évolution de la place des femmes dans la société d'aujourd'hui. A bas bruit, Géantes est aussi un vibrant hommage à la littérature et à la lecture.
Un conte autobiographique ?
Laura Delabre, passionnée de littérature japonaise, mène une vie tranquille en travaillant pour la petite entreprise de son mari. Son destin bascule le jour où elle doit remplacer inopinément un journaliste en retard pour interviewer un de ses auteurs favoris dans sa médiathèque. Contre toute attente, sa performance est excellente et elle devient célèbre. Un étrange phénomène se produit alors: elle se met à grandir et à embellir.
On retrouve dans ce roman toutes les caractéristiques du conte: un héros en quête initiatique qui va affronter des épreuves, un élément déclencheur, de la magie, un méchant, et la transmission d’une leçon culturelle. On pourrait presque se croire au pays des Merveilles où Alice grandit grâce à un gâteau magique, si ce n’est que ce conte moderne reste ancré dans la réalité. Grandir peut alors vite se transformer en cauchemar, et devenir de plus en plus belle attiser les jalousies.
Entre chaque chapitre est intégrée une page du journal de l’autrice, Murielle Magellan, qui interroge la place des femmes dans la société d’aujourd’hui. Il s’établit alors un dialogue entre ces deux femmes, Murielle et Laura, femme réelle et héroïne de conte, avec une approche sur le féminisme et la féminité, l’émancipation, la littérature.
La structure du livre est originale, alternant entre le journal très réaliste et la fable. Roman et journal se renvoient la balle, de plus en plus intimement, puis se lient jusqu’à l’apothéose finale.
Géantes est aussi un hommage à la littérature japonaise, ce qui apporte une forte sensibilité au roman. Une lecture bien agréable !
« Géantes » de Murielle Magellan est un beau conte moderne.
Il met en mots la transformation d’une femme qui grandit au fur et à mesure qu’elle s’émancipe et prend confiance en elle. Quelle belle image !
Mais est-ce si facile à vivre ?
Ce roman est un bel hommage aux femmes et à leur place dans la société et fait la part belle à la littérature japonaise, tout ce que j’aime.
Je vous laisse le découvrir…
Laura est passionnée de littérature japonaise.
Du haut de ses 1m58, du bout de ses rondeurs douces et tendres, la voici propulsée aux côtés d'un grand écrivain japonais, lors d'une soirée à la médiathèque.
De cet entretien, l'auteur en ressortira conquis. Et Laura célèbre. D'une célébrité toute relative. Mais qui va lui permettre l'inimaginable. Grandir. Grandir grandir grandir !
Jusqu'à devenir une menace ?
En parallèle, la voix de l'auteure. Son expérience des hommes, oui, certes. D'elle-même surtout. D'elle-même dans cette ville d'hommes, Paris. Dans ce métier d'hommes, la littérature. Et cette réflexion, touchante, intelligente, sur un féminisme dans lequel on ne se reconnaît pas toujours.
Voilà un conte à la forme légère et au contenu pourtant lourd de sens.
Vous, moi, les géantes d'aujourd'hui, prenons-nous réellement toute notre place, sans crainte des jugements ? Sommes-nous si effrayantes dans l'épanouissement de nous-mêmes ?
Le pas entre la géante et l'ogresse, à quoi tient-il ?
Une lecture agréable et intelligente.
Mon premier ouvrage de Murielle Magellan. Certainement pas le dernier !
Géantes est un texte assez déconcertant qui offre au lecteur deux histoires en parallèle : « Roman » et « Journal » se succèdent (ou s’entremêlent ?) tour à tour jusqu’au dénouement. Il n’y a aucun autre titre donné aux chapitres que ces deux références à des genres littéraires et les deux termes sont relativement explicites : d’une part, le lecteur est plongé dans une œuvre de fiction, d’autre part, il est invité à découvrir le journal de l’autrice. Dans les deux cas, c’est vers une femme que sont dirigés les projecteurs. La première, Laura, mène une petite vie paisible jusqu’à ce qu’un auteur japonais vienne chambouler son existence en lui offrant une exposition qui, en la faisant sortir de son traintrain quotidien et en la mettant en valeur, elle, la discrète épouse, va la faire grandir, littéralement, au point de faire d’elle une géante. La seconde, l’autrice, écrit sur sa rencontre avec Andreï Makine lors de son passage à La Grande Librairie et cherche le sujet de son prochain roman.
Vous l’aurez peut-être deviné, les deux écrits, le « Roman » et le « Journal », sont liés, l’un expliquant la genèse de l’autre. Ils doivent donc être lus conjointement et c’est parce qu’ils s’éclairent mutuellement que l’œuvre prend son sens. Pour autant, même si je n’irai pas jusqu’à dire que ce choix et cette construction m’ont déstabilisée, je ne peux pas cacher que j’ai trouvé assez pénible qu’on me fasse sortir aussi régulièrement de la fiction. Clairement, le « Journal » ne m’a pas intéressée et je n’avais qu’une envie : revenir au « Roman ». Ce mélange des genres n’est pas fait pour moi…
« Géantes » a une construction originale. Ces chapitres alternent entre deux types de récits. Dans la partie fictionnelle, le lecteur suit le destin de Laura, une fille assez effacée qui devient une autre du jour au lendemain. Suite à évènement marquant pour sa petite vie, elle grandit. Elle grandit dans tous les sens du terme. Elle commence à s’épanouir dans son travail, à être reconnue pour ses qualités et à prendre de l’assurance. Mais son corps s’allonge aussi physiquement. Elle va alors découvrir les bons et les mauvais côtés d’une femme qui s’impose dans le monde d’aujourd’hui.
Dans la partie consacrée à son journal, l’autrice se fait plus intime et nous raconte sa relation aux hommes. A travers plusieurs rencontres, elle met le doigt sur l’importance de ces échanges dans son évolution personnelle. Elle défend ses droits en acceptant une part de rapport de force avec le sexe opposé. Elle décrit le phénomène de séduction ambigu qui peut entraîner de belles rencontres. Elle fait finalement preuve d’un féminisme moderne et décomplexé. Celui-ci ne renverse pas complètement la table mais permet à tout le monde de s’accomplir.
C’était ma première expérience avec Murielle Magellan et j’en ressors enthousiaste. Sur le fond, j’ai apprécié son approche plutôt pragmatique de la place des femmes dans notre société. Son mélange entre le conte et la réalité, parsemé de littérature japonaise, lui permet d’aborder avec subtilité un dilemme qui enflamme les débats actuels. Elle remet les choses en perspective afin d’essayer d’être constructive sur ce sujet épineux. Un peu nuance ne fait pas de mal !
Sur la forme, j’ai décelé dans la plume de l’écrivaine un caractère taquin, pétillant, qui donne un charme fou à ce livre. Je me suis senti bien dans cette histoire et j’ai pris un véritable plaisir à suivre ses aventures à la fois truculentes et intelligentes!
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/09/23/691-murielle-magellan-geantes/
Quand la femme prend toute sa place
Murielle Magellan nous revient avec un livre aussi surprenant que passionnant. En racontant l’histoire de Laura, sa passion pour la littérature japonaise et sa curieuse affection – elle recommence à grandir – et en la doublant du récit de la genèse de cette œuvre, elle double notre plaisir.
Une fois n'est pas coutume, vous me permettrez d'évoquer un souvenir personnel pour commencer cette chronique. Lors de mes études de journalisme à Strasbourg, notre professeur nous demandait systématiquement de rendre non seulement l'article demandé – reportage, portrait ou interview – mais ce qu'il appelait un «méta-papier» qui devait retracer l'expérience vécue dans la conception et la rédaction de l'article. Nous devions y retracer la manière dont le sujet nous est venu, les difficultés rencontrées, l'amabilité ou non des interlocuteurs, l'ambiance et les circonstances ou encore les lieux parcourus. Quelquefois ce méta-papier s'avérait tout aussi intéressant que l'article lui-même. Si j'évoque aujourd'hui ce souvenir, c'est parce que Murielle Magellan a construit son nouveau livre sur ce principe, faisant alterner les chapitres du roman et son journal de romancière à la recherche de l'inspiration.
Le roman raconte comment Laura, qui voue une passion pour la littérature japonaise, s'est soudainement vue propulser sur scène aux côtés d'un journaliste local pour animer une rencontre dans une librairie de Marmande, le spécialiste convoqué pour l'occasion ayant été bloqué dans le train qui l’amenait dans le Sud-Ouest.
Le journal quant à lui revient sur l'émission La Grande Librairie du 6 février 2019 durant laquelle François Busnel recevait aux côtés de Murielle Magellan Andreï Makine, Patrice Franceschi, Vanessa Bamberger et Joseph Ponthus. Murielle retrace les coulisses de l'émission, le regard qu'Andreï Makine portait sur elle et la teneur de leurs échanges lors du pot qui a suivi l'émission. Le romancier conseillant à sa consœur d'écrire sur une femme que l'âge va priver de sa beauté. Goujaterie ou vrai conseil d'auteur? Vous en jugerez.
Retour au roman et à la gloire de Laura qui éclabousse de toute sa beauté les pages culture de La Dépêche. La parution de cet article va lui valoir une brassée de compliments, à commencer par son mari Paul qu’elle seconde dans leur entreprise de Peintures et rénovations. Mais l’article va aussi la conduire à une proposition de collaboration de la part d'une vigneronne qui veut préparer au mieux sa conquête du marché nippon. Laura sera chargée de mieux faire connaître la culture et la littérature du pays du soleil levant à l'équipe et de la seconder dans son travail de communication.
La voilà sur un petit nuage, même si son bonheur s'accompagne d'un bien curieux effet: Laura a repris brutalement sa croissance! Au fil des jours sa peau se tend, sa silhouette s'affine et sa taille augmente, augmente... Mais où cela va-t-il s'arrêter?
Murielle cherche toujours pour sa part le sujet de son prochain roman, tournant autour de la proposition de Makine sans vraiment être convaincue. Comment aborder ce rapport entre jeunesse et beauté, entre âge et déchéance physique? Dans ses lectures autant que ses conversations elle enrichit sa réflexion.
Si on se doute que ce n'est qu'au bout de notre lecture que l'on découvrira comment le journal et le roman finiront par se rencontrer, on ne peut lâcher le des deux récits, avides de savoir de quelle façon va s'achever le parcours de la géante et curieux de pénétrer dans le laboratoire de la créatrice. En passant, on aura pu se constituer une imposante bibliothèque japonaise à l'aide des jolis résumés de Laura et comprendre comment Murielle Magellan écrit, aidée par ses anges. Après Changer le sens des rivières, ce nouveau portrait de femme qui s’émancipe, qui entend ne pas rester figée dans son statut. Grâce à sa touche de fantastique, on la voit prendre de plus en plus d’espace jusqu’à faire peur. Son mari et son employeur ne résisteront pas à cet «envahissement», dépassés par l’ampleur de la chose. Voilà comment Laura est grande. Et voilà comment les hommes doivent apprendre à laisser davantage de place aux femmes. Jusqu’en haut!
https://bit.ly/3C6AU9J
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