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Gabrielle Clair, violée par un élève plus âgé de son collège de Carnavet, dans le Vaucluse, voit son nom gravé dans les toilettes : « gabrielle clair la pute ». Cette violence subie, à laquelle les adultes ne portent aucune attention, la hante en permanence. Se forgeant un masque de fer pour transcender ce qu'il lui est arrivé, elle n'aura désormais qu'un seul but : qu'un jour soit écrit son épitaphe « Gabrielle Clair, ministre de la République ».
Nourrie par cet unique dessein, elle passe sous les fourches caudines du pouvoir et affronte, tout au long de son ascension, la condescendance et le machisme ordinaire, des partis politiques aux allées des palais de la République. Car c'est trop souvent vue comme une femme, comme un corps, qu'elle doit progresser dans ces milieux...
Tenace, Gabrielle accède à un haut poste quand son chemin croise celui de son violeur, chauffeur de sa voiture de fonction. Elle chancelle, subissant au quotidien cette proximité dans l'habitacle de la voiture. Qui domine ? Qui est dominé ? Cette fois, la ministre en pleine lumière ne sera pas une victime... Ici comme en politique, tout n'est que rapport de force ; tous les coups sont permis et la morale n'est pas toujours au rendez-vous.
161 pages d’une écriture assez percutante : chapitre après chapitre, s’entremêlent l’enfance violée de la petite Gabrielle, dans la région pourtant sublime (mais détestée) qu’est Fontaine de Vaucluse, le manque d’amour de ses parents à son égard, le parcours de Madame la Ministre - personnage glaçant qu’elle deviendra quelques années plus tard … -
Et pourtant, le moment de compassion passé pour la petite fille de onze ans abusée par son camarade de seize ans, je n’ai pas réussi à éprouver de l’empathie pour la femme froide et calculatrice …
Pas de coup de coeur pour ce petit livre nauséeux ! J’espère seulement qu’il n’y a rien d’autobiographique …
C'est un livre qui surprend ! Le personnage principal, Gabrielle, vit une adolescence plutôt classique jusqu'au jour où tout bascule. Elle va être violée par un garçon du collège... Gabrielle fera de cet événement un acte crucial dans sa vie et notamment dans sa vie de femme adulte. Plutôt que se confier sur ce qui est arrivé, elle quittera sa région croyant surement faire disparaître ses fantômes...
Pendant un moment, elle enfouira ce souvenir dans sa mémoire et deviendra une femme éblouissante et qui réussira sa carrière puisqu'elle deviendra Ministre du Travail.
Mais un jour le passé refait surface de manière totalement inattendue. Gabrielle devra accepter que son chauffeur ne soit autre que celui qui a abusé d'elle. En sera t'elle capable ?
Pour moi, la puissance de ce roman tient dans le fait que la victime n'en reste pas une et qu'elle fasse de son passé une force pour son présent. On ne voit pas Gabrielle tellement changer suite à ce moment douloureux. J'étais loin d'imaginer que quelque part se trouvait tapie l'idée de vengeance.
Virginie Martin nous entraîne donc dans les méandres de la violence et son écriture plutôt brutale dès le début s'avère efficace pour que ce livre nous reste en mémoire. J'ai pensé que j'allais avoir du mal à lire ce roman en entier vu le début mais finalement l'écriture est plus apaisée ensuite. Cela n'enlève rien au récit car c'est une sorte de mécanisme pour nous emmener vers la chute du roman qui sort de l'ordinaire.
Je suis restée hésitante sur mon jugement de ce premier roman. Les actes commis sont violents et graves mais comment réagirions-nous dans pareilles circonstances ? Encore aujourd'hui, quelques mois après la lecture, je n'arrive pas à avoir un avis tranché sur le personnage de Gabrielle. La compassion était le premier sentiment ressenti mais il a évolué sans pour autant me quitter.
Une lecture qui laisse perplexe en fait, mais c'est peut-être par cet aspect que cela en fait un bon premier roman !
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/09/garde-corps-de-virginie-martin.html
Gabrielle Clair, la quarantaine, est Ministre du travail, c'est une femme de pouvoir chic et puissante, une travailleuse acharnée. C'est une femme qui tient à être toujours impeccable et performante; droguée à sa propre image, elle est dans le contrôle permanent de son image et de ses paroles.
Un travail sous pression au rythme fou "Mes névroses mélangées à mes ambitions ont depuis longtemps pris la main sur mon agenda."
Elle a été victime 30 ans plus tôt d'un viol de la part d'un camarade de collège Patrick, cette histoire a fait le tour du collège et elle devient "Gabrielle la pute" dans cette école qui était son havre de jeux où elle était perçue comme "Bonne élève et pitre de service".
Gabrielle s'est tue après ce drame, impossible pour elle de se confier à des parents égoïstes et centrés sur eux même qui la regardent à peine.
Elle quitte sa région dès qu'elle le peut et trouve sa revanche dans sa réussite. Ce sera l'ENA, l'engagement dans la politique, la campagne pour le Président de la République où elle est en première ligne dans les meetings politiques puis l'arrivée au sommet à force de travail.
Mais Patrick resurgit dans sa vie le jour où il devient son chauffeur...
Dans ce roman constitué de chapitres faisant alterner le présent et le passé, Virginie Martin se livre à quelques tirades sur le cynisme du monde politique, sur les turpitudes en vigueur dans ce milieu, sur les journalistes...
Je n'ai pas trouvé grand intérêt à cette histoire qui véhicule un maximum de clichés et est racontée d'une écriture souvent violente mais surtout très ordinaire.
Un chapitre pour le passé. Un chapitre pour le présent. Des chapitres très brefs que j’ai avalés rapidement.
Le passé de Gabrielle l’a marquée : violences sexuelles, des parents absents, l’envie de fuir. Ce passé hante son présent. "Je me suis tue et j’ai supporté." (p 97)
Gabrielle est aujourd’hui ministre, une vie trépidante, un projet de loi à défendre, un emploi du temps surchargé.
J’ai beaucoup aimé ce livre car j’ai été très vite prise par l’histoire, l’envie de connaître la suite, de savoir comment son passé allait peut-être la rattraper, comment elle allait prendre sa revanche sur ceux qui l’ont trouvée « bizarre, parfois trop différente, parfois trop délurée, parfois trop insaisissable, parfois trop hautaine ». (p 103)
Un rythme soutenu et un style percutant qui m’ont tenue en haleine !
https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/2016/12/28/garde-corps-virginie-martin/
Gabrielle Clair commence sa vie de jeune femme en étant victime d’un acte violent inqualifiable et terrible, de ceux qui laissent des traces toute une vie. Car Gabrielle Clair, à 11ans, est violée par un voyou de son collège du Vaucluse.
Pourtant, malgré ce traumatisme, malgré des parents absents et égoïstes, Gabrielle va réussir ses études, découvrir Paris, La Sorbonne et Oxford, Science-Po puis l’ENA, pour embrasser une brillante carrière de ministre. Mais être ministre et crédible, quand on est une femme belle, talentueuse et brillante, c’est apparemment plus difficile que pour un homme.
Les collègues, la presse et les médias, la foule et les citoyens ont peu de respect ou de mansuétude pour une femme qui réussit. Elle a couché ? Elle est pistonnée ? Elle va échouer ? Elle n’a pas une vie normale ? Où sont mari et enfants ? Et Gabrielle se demande alors où sont les sympathies, les soutiens, les amis, où sont au contraire les pièges, les accommodements qu’il lui faudrait accepter, les compromissions, les coudes dont il faut jouer pour enfin atteindre le pouvoir. Jusqu’au jour où le hasard vient mettre sur sa route le beau Patrick, le violeur de petites filles…
Avec un langage parfois très cru (et le lecteur de s’interroger parfois sur le caractère indispensable des détails quand on veut décrire un viol…), Virginie Martin aborde avec réalisme et sans complaisance les violences faites aux femmes, qu’elles soient physiques, lorsqu’elle aborde le viol, ou psychologiques, la place qu’il faut arriver à se faire dans la société, la façon dont on se maintient face aux attaques. On imagine bien les souffrances et la difficulté d’exister dans un monde davantage fait pour les hommes, quoi qu’on en dise. En alternant de courts chapitres, qui présentent une Gabrielle enfant, adolescente, puis ministre, on comprend le cheminement, le travail sur soi, que doit faire une femme pour exister.
Voilà donc un roman qui parle souffrance, violence faites aux femmes mais aussi résilience, réussite, et place des femmes dans la société. Et quand on sait que l’auteur est connue tant pour ses travaux sur le féminisme que pour ses analyses de politologue, on comprend aisément que cette expérience apporte une crédibilité à l’étude psychologique de son personnage.
https://domiclire.wordpress.com/2016/12/04/garde-corps-virginie-martin/
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/11/24/34605534.html
« Les questions fusent, je suis bonne dans l’adversité. J’excelle et je le sais. Je ne le montre pas trop, histoire de ne pas agacer. Mais j’excelle. Je le sais.
Mon grand oral de ministre du Travail passé, je rejoins le monde plat des mortels. Je vais m’asseoir sagement sur un des fauteuils rouges dans les premiers rangs de l’Assemblée. Je quitte la lumière.
Plus tard, je rejoins Patrick. Ce chauffeur-violeur-de-petite-fille. Je sais que j’ai réussi mes combats en partie grâce à des monstres comme lui. C’est toute l’ironie de l’histoire. Moi, je suis en train d’y rentrer dans l’Histoire. »
Gabrielle Clair est une jeune quadra ministre du Travail. C’est une femme dynamique, très engagée et qui a tout compris à la politique et à la communication, notamment les réseaux sociaux. Il suffit de lire les pages sur son débat télévisuel pour voir à quel point elle est un animal politique. C’est donc une battante mais ce caractère, elle l’a forgé après bien des épreuves. De nombreux flash-back nous amènent dans l’adolescence difficile de Gabrielle : elle est violée à onze ans, traitée de pute au collège, abandonnée par des parents riches et égoïstes. Elle s’endurcit progressivement et développe un esprit de revanche et de vengeance.
Trente ans après, son violeur resurgit dans sa vie et bouscule tout.
Garde-corps est un livre choc qui ne peut laisser indifférent tellement il est cru et violent. Je comprends qu’on puisse ne pas l’aimer mais, contrairement à certains avis que j’ai pu lire, je ne trouve pas que la forme dessert le fond, bien au contraire. Quoi de plus vivant, de plus réaliste que d’user d’un style direct, cash, sans concessions et tabous pour exprimer la violence du milieu politique et la violence faite aux femmes. C’est immoral car ce monde est immoral. Cette description cynique et réaliste est d’autant plus forte que Virginie Martin connaît très bien ce milieu puisqu’elle est politologue. Elle livre un récit féministe à sa manière, rythmé et qui fait réfléchir sur le milieu politique, sur la moralité de façon générale. C’est aussi un réquisitoire contre les petites villes de provinces mais aussi le microcosme parisien où ça sent le rance, la haine, la petitesse.
Libre à vous de le lire ou pas. Je salue en tout cas l’audace.
https://alombredunoyer.com/2016/10/30/garde-corps-virginie-martin/
"Le jeu du pouvoir n'est pas du tout un jeu, c 'est une guerre. Moi, ma guerre à moi, elle est ailleurs, elle est juste entre moi et moi. "
Le sujet de cet opus ne pouvait que m'intéresser: la politique, et plus particulièrement le sexisme dans celle-ci. Comme vous pouvez le voir dès cette première citation, le ton est direct, les mots sont durs, les phrases sont tranchantes. C'est même violent. On prend d'emblée une énorme claque en pleine face en lisant les premiers mots et les premières lignes de cet ouvrage.
Gabrielle, l’héroïne a été violée durant son adolescence et à partir de là, est rentrée "en résistance". Elle souffre et cette souffrance est parfaitement décrite dans tout ce qui suit.
"Et puis, tard dans la nuit, j'ai bossé une dissert de philo. Une fois terminée, elle faisait, comme on disait, cinq feuilles doubles: ce n'est pas au poids Gabrielle! m'avait dit mon prof. Pour moi, bien sûr que c'était au poids, il fallait bien que je remplisse cette solitude. "
Devenue Ministre de la République, elle tient sa revanche. Finie l'innocence de l'adolescence, bonjour la carapace d'une femme blessée qui sait se protéger et se faire respecter "autant que faire se peut". Gabrielle a su se construire tant bien que mal, use et abuse de l'attaque pour se défendre, ne se laisse plus marcher sur les pieds tout en affichant clairement son ambition. C'est là aussi sa vengeance... Je vous laisse découvrir.
"Les questions fusent, je suis bonne dans l'adversité. J'excelle et je le sais. Je ne le montre pas trop, histoire de ne pas agacer. Mais j'excelle. Je le sais".
Ironie de l'histoire, elle est ministre du travail (un clin d’œil à l'actualité?) et elle aura pour chauffeur son propre violeur...
"Plus tard, je rejoins Patrick. Ce chauffeur-violeur-de-petite-fille. Je sais que j'ai réussi mes combats en partie grâce à des monstres comme lui. C'est toute l'ironie de l'histoire. Moi, je suis en train d'y rentrer dans l'Histoire".
C'est bien écrit, c'est rythmé, haletant, intense à l'instar des journées d'une Ministre. C'est captivant: la place de la femme dans le monde politique est si bien narrée. On prend parfois fait et cause pour elle face aux situations qu'elle subit et aux difficultés qu'elle traverse, parfois non (difficile souvent de rentrer en empathie avec l'héroïne, j'y reviendrai par la suite).
"On l'a sillonnée cette France des campagnes, des espaces verts et des vaches. On les a vus ces gens chauffés à blanc essayant de trouver un peu d'espoir dans nos mots. Un meeting politique, c'est un comme un match OM-PSG: de l'émotion pure, de la ferveur, de la sueur, des muscles fatigués, des cordes vocales abîmées.Pour nous, c'est tous les soirs un nouveau match. Un match qu'il faut absolument remporter."
C'est en résumé un récit sans concession où passé et présent alternent dans de courts chapitres.
Mais voila... était-ce vraiment comme cela qu'il fallait s'y prendre pour donner du crédit au fond? Etait-ce la forme appropriée ?
Pour certains, la réponse est clairement oui car justement en étant crue, dure, violente, cynique, provocante voire souvent vulgaire, l'auteure exprime la rudesse et la dureté du monde machiste politique. Est-ce pour autant réaliste? Certainement en partie car on s'aperçoit très rapidement que Virginie Martin sait de quoi elle parle. Elle semble même très bien renseignée.
"Je me souviendrai longtemps de cette formule qui m'avait impressionnée à l'ENA, une façon de dire les choses qui vous propulsait parmi les puissants: Autant que faire se peut. C'était LE sésame. J'étais béate d'admiration"
Pour ma part, la réponse est clairement non: la forme adoptée dessert clairement le fond. Elle laissera sur le bord du chemin quantité de lecteurs qui n'approuveront pas. Elle ne permet pas d'aborder les sujets profondément, ce qui est dommage. Le sujet n'est pas novateur, son traitement avec cette forme apparaît du coup fade, voire parfois banal. Cela manque pour moi de finesse et de subtilité... et m'a souvent laissé indifférent à ma grande surprise et à mon grand malheur...
"Je n'ai rien gardé de mes vies passées, quasiment rien. De toute façon, ici, dans ce bel appartement, je ne suis même pas chez moi. Un remaniement, et hop, je me retrouve dans un mini trois-pièces dans l'est parisien. Ancienne ministre, c'est un peu comme ancienne miss, ancien footballeur... Faut vraiment savoir se recaser"
Que conclure? Vous l'avez deviné mon sentiment est mitigé. Je suis clairement déçu par cet ouvrage même si je lui reconnais de beaux atouts et qu'il se lit vite. Je ne l'ai pas lâché je le reconnais.
Cela reste un premier roman, c'est donc prometteur mais perfectible. Bien mais peut mieux faire en somme! Cela reste une belle claque qui malheureusement un mois après ne laisse que peu de traces... Il attisera en tout cas discussions et polémiques j'en suis certain.
Je suivrai cette auteure qui a du potentiel. Et vous recommande la lecture de cet ouvrage si vous aimez les approches directes, le parler cru et le monde de la politique.
3/5
Garde corps est comme un uppercut, le début dur donne le ton, on suit l’ascension d’une jeune femme politique Gabrielle Clair. Ses angoisses, fantômes qui la poursuivent de l’enfance à l’âge adulte. La description de son mal être à la 1ere personne, on est dans sa tête est prenante. Sa vision de la politique, des rapports homme femme est intéressante. Elle décrit de manière ultra réaliste le microcosme parisien, les tactiques pour arriver au pouvoir. J’ai aimé cette plongée au cœur du pouvoir qui alterne avec ses angoisses intimes.
Sorte de confession, histoire de vengeance, j’ai été touché par cette femme malheureuse qui fait tout pour s’en sortir Qui se dévoue à son travail comme une barrière, une protection face à ces démons J’ai dévoré ces instants de vie qui la rendent au fur et à mesure attachante et qui fait qu’on prend fait et cause pour elle. Une lecture intéressante et passionnante que je vous recommande.
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