"La vie, c’est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent."
Maud, 15 ans, vit dans une petite ville de Corrèze au sein d'une famille modeste et aimante.
A la suite d'un délit mineur commis par son père, qui le conduit en prison durant cinq mois, la famille est brutalement plongée dans la précarité. Face à des parents dépassés, Maud prend progressivement le contrôle des siens pour les sortir de la misère. Par tous les moyens. Elle va réussir à embarquer toute sa famille (ses parents, son frère Alban, son grand-père...) dans une folle épopée aussi délictueuse qu'inventive, à la manière de Little Miss Sunshine, version association de malfaiteurs...
D'une petite ville française jusqu'aux étendues glacée de l'Antarctique, en passant par la Cour Pénale Internationale de La Haye et un mystérieux think tank norvégien, Gamine Guerrière Sauvage est le portrait d'une étonnante enfant du siècle.
"La vie, c’est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent."
Faites le plein de conseils de lecture !
J'ai mis du temps à me décider de lire ce livre ,le titre me dérangeait et la couverture aussi
et puis à force de le voir sur mon chevet je me suis lancée. j'ai été captivé par ce thriller passionnant hyper bien amené ;cousu au fil d'or.
Cette gamine je me suis mise à l'aimer, lui trouver des bons cotés ,même au fil des pages à trembler pour elle et les siens.
Bref ,une histoire palpitante, que j'ai dévoré en peu de temps.
Coup de cœur pour ce thriller rythmé à l’écriture incisive et touchante. Il ne faudrait pas résumer Maud à son handicap, ce ne serait pas lui rendre justice. Une de ses mains n’est plus là sans qu’elle sache vraiment comment c’est arrivé. Il faut dire que dans la famille de Maud, on ne se parle pas beaucoup. Petite fille elle a su nouer une relation très forte avec son grand-père paternel, il lui a toujours donné de bons conseils sous forme de proverbes. Alors que la vie se charge de faire sombrer sa famille dans la précarité, elle décide de remettre à flot les finances de la famille. Les liens de cette famille se trouvent renforcés par toutes les épreuves qu’elle subie mais jusqu’où cela peut-il les mener ? C’est elle le cerveau, l’unique narratrice, la hackeuse de talent qui va mener un combat qui pourrait bien tous les entraîner au fond du gouffre ou tout au contraire les sortir de leur condition.
Un roman intense où tout tourne autour des agissements de Maud, je suis subjuguée par l’intelligence de cette gamine de 17 ans tout juste qui sait se projeter et voir un horizon là où il n’y avait rien. Je n’ai pas vu passer les pages tant j’étais en état de sidération quand aux moyens utilisés et j’ai enfin compris le sens du titre. Le roman prend une coloration de plus en plus sombre et laisse le lecteur en plein désarroi. J’ai aussi aimé tout se qui touchait à l’histoire familiale de Maud, une généalogie qui nous fait voyager dans les terres glacées de Scandinavie. Une gamine touchante au début du livre, avec des rêves de justice qui nous porterons jusqu'à la Cour pénale internationale de la Haye. Un livre hypnotique dont la superbe couverture m’a happé. Une métamorphose impressionnante, alors que nous découvrons au sortir du cocon de l’enfance un lépidoptère monstrueux. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/03/23/38881681.html
Quelle belle claque que ce roman d'Éric Cherrière, auteur parfaitement inconnu pour moi jusqu'à présent et qui gagne à l'être.
Le titre donne bien le ton. La gamine c'est Maud qui, à partir de 15 ans, va devenir une guerrière, alors qu'elle était peut-être juste un peu sauvage. Particulièrement douée, elle vit dans un environnement plutôt tranquille, peu aisé mais qui lui convient bien, dont elle s'échappe cependant souvent pour élargir son univers en communiquant sur internet avec des jeunes du monde entier. Elle voit régulièrement son frère courir pour arriver premier dans des courses de fond, encouragé par un père qui cherche la gloire sportive par procuration à travers son fils, et une mère adepte de culturisme. Elle a une grande admiration pour son grand-père paternel, dont elle apprécie les répliques cinglantes sur la société, bloqué qu'il est resté dans des luttes prolétariennes d'une autre époque. Elle fantasme également sur un petit bout d'antarctique, offert par la reine de Norvège en personne à un arrière-grand-père maternel en récompense de sa bravoure lors d'une expédition.
Lorsque le cercle familial explose en raison de la naïveté d'un père ne réalisant pas la portée de certaines de ses magouilles pour arrondir les fins de mois, Maud décide de mettre à profit sa maîtrise de l'informatique pour prendre la main, la bonne, sur son destin et celui de ses proches, dans l'idée de faire mentir le déterminisme social qui les condamne irrémédiablement.
L'histoire est sombre, franchement dérangeante en certaines occasions, Maud n'ayant pas l'intention d'avoir d'états d'âme envers qui que ce soit, puissants ou faibles, dans ce qui ressemble rapidement à une lutte pour la survie, suivie par le reste de sa famille qui s'en remet à elle comme des soldats le feraient pour leur chef de guerre.
J'avoue ne pas avoir ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages, à part peut-être pour le papi révolutionnaire. C'est là, pour moi, la grande force de l'auteur, d'arriver à proposer un récit aussi fort, avec une histoire qui procure des sentiments aussi contradictoires sur les protagonistes, obligeant le lecteur à beaucoup de réflexions sur ce qu'il découvre, sans fournir de réponses à ses éventuelles interrogations, et ne lui laissant que peu de répit. J'ai tout simplement été bluffé.
Le titre méticuleusement choisi par Eric Cherriere donne la tonalité de l’ouvrage. Maud est une jeune adolescente, née le 11 septembre 2001, amputée d'une main et imprégnée de violence. Elle privilégie la force pour arriver à ses fins, mais est-ce son ADN ou le résultat de sa propre construction ?
Sa famille besogneuse, délicieusement cinglée est pauvre mais aimante ; elle a toujours vécu dans une ambiance dominée par les armes. De génération en génération, les hommes travaillent à l’usine.
Maud mène une double vie via internet et les réseaux sociaux afin d'échapper à une existence familiale de losers.
Maud a un potentiel intellectuel puissant, un « navigateur » intégré qu'elle utilise tel un hacker. Elle trouve de la jouissance dans les chantages et les vengeances, mais le plaisir virtuel bascule vite dans la brutalité des actes. Sa fascination pour les tueurs en série sidère.
La violence est son principal moteur d'existence : jusqu’à quand va t-elle garder la maîtrise du monstre qu'elle a enfanté ?
On ne sort pas indemne de ce livre. Il est à la fois glaçant par l'indifférence de Maud envers ses victimes et l'absence de toute limite morale.
Dans ces abîmes de l'horreur, deux options s'opposent :
soit être transporté dans la vie troublante des réseaux virtuels et la douleur sauvage d’une enfant de son siècle, soit connaître une profonde déception invitant à tourner la page.
Ce livre très noir se rapproche par instants d’un Mauvignier sans jamais atteindre la magie de son phrasé et son talent d’identification du lecteur à ses personnages.
Après avoir beaucoup apprécié « Jeu de peaux » d’Anouk Shutterberg dans le cadre du club des experts du polar des Editions Plon en compagnie de Babelio, j’ai tenté « Gamine guerrière sauvage » d’Eric Cherrière.
Ce ne fût pas une lecture désagréable ou contraignante loin de là, car une fois plongée dedans, le livre m’a plu. Mais en même temps, et je dois avouer que c’est d’ailleurs bien dommage, deux éléments m’ont « dérangée » dans ce livre.
La première concerne en quelques sortes les invraisemblances. Alors oui, je sais, on est dans un livre, on peut en jouer. Je pense d’ailleurs avoir l’esprit assez ouvert, il suffit de regarder mes choix éclectiques en matière de littérature. Mais certains détails comme au sujet de l’Antarctique ou de la Cour Pénale Internationale « faisaient trop gros » et donnaient au livre un côté burlesque qu’il m’était parfois malaisé d’apprécier. Une fois que je commence à lever les yeux au ciel, cela induit un souci à ma lecture.
Ensuite, la seconde chose relevée et quand même assez conséquente pour que je la mentionne est que je n’ai pas apprécié le personnage de Maud, issue d’une famille que l’on pourrait facilement qualifiée de losers. Autant durant la première partie du livre, j’ai trouvé son personnage assez intéressant, autant dans la seconde, je l’ai trouvée détestable.
Attention, c’est peut-être quelque chose de voulu de la part de l’auteur et c’est pourquoi je ne dénigre pas la qualité du livre! L’empathie que j’avais pu éprouver pour elle s’est -finalement – bien vite envolée. Par contre, j’ai trouvé le personnage du grand-père profondément attachant. Je pense qu’il faut prendre ces personnages comme ils viennent avec un certain second degré.
Écrit à la première personne du singulier, c’est comme si Maud elle-même nous narrait son histoire. Comme je l’ai déjà fait remarquer dans l’une de mes chroniques pour un autre livre, je trouve que cela permet une meilleure immersion du lecteur dans le récit.
Comme vous l’aurez compris, malgré deux points mitigés, cela n’en est pas une mauvaise lecture pour autant que je vais m’empresser d’oublier. J’ai, malgré tout, passé un bon moment de lecture et vous invite à vous forger votre propre opinion puisqu’il ne s’agit que de mon humble avis.
Voilà que l’aventure des experts du polar en compagnie des Editions Plon et Babelio se poursuit et je la trouve hyper intéressante par les livres proposés. Déjà deux lectures fort bien différentes mais par lesquelles je me suis laissée porter.
Le roman noir sociétal n'est généralement pas ma tasse de thé, mais là, je suis conquise !
Le commentaire d'une libraire qui apparaît en 4e évoque une « écriture hypnotique » et c'est exactement ça. le lecteur déroule l'histoire sans vraiment se rendre compte qu'il enchaîne les chapitres.
Ce livre nous parle d'une famille socialement modeste mais où l'amour est omniprésent. Mais, si la vie n'était pas forcément facile au départ, un événement va faire basculer ses membres dans la précarité.
Et c'est dans ce contexte que Maud, du haut de ses 15 ans, va prendre toute son envergure. le personnage est déjà intéressant avant le bouleversement subi par sa famille : une ado brillante au grand coeur, qui a perdu l'une de ses mains et rêve d'un futur à la Cour Pénale Internationale. Il l'est encore plus par la suite, de par sa maturité qui l'amène à saisir les rennes et se substituer à ses parents, dépassés par la situation, pour tenter de maintenir la tête de sa famille hors de l'eau. Et, pour ce faire, tous les moyens seront bons…
Si ces derniers ne seront pas toujours très moraux, on ressent malgré tout une profonde empathie pour cette jeune femme combative face aux écueils que la vie place sur son chemin. D'abord, car Maud conserve malgré tout une naïveté touchante mais aussi parce qu'en cours de route, elle va croiser le chemin de personnages qui, pour certains, n'appréhendent l'autre qu'au travers de l'utilité potentielle que celui-ci pourrait avoir. Comme le dit si bien l'un d'eux : « les gens comme moi ne répondent jamais aux gens comme vous. A moins d'avoir une bonne raison de le faire ».
Une histoire, avec quelques épisodes sortant de l'ordinaire, qui fera grandir cette « gamine guerrière sauvage » pour la conduire vers un avenir qu'on imagine peu commun.
Le petit + : une couverture superbe, à l'image du roman.
Une volonté farouche de se battre, de décider de son destin, malgré une main amputée, quel qu'en soit le prix, quels qu'en soient les moyens.
Plus que de la volonté, il y a de la hargne dans cette gamine qui entraîne toute sa famille, jusqu'au grand père, dans une épopée dont je vous laisse découvrir l'issue.
Qui peut juger cette gamine ? Avec quels mots ? Certains diront "débile", d'autres diront "respect". Affaire de point de vue, mais le roman ne laisse pas indifférent.
« La vie, c’est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent. N’oublie pas : il n’y a ni bonnes ni mauvaises armes. Au bout du compte, une seule chose importe. Rendre les coups. ». Ces mots, ce sont ceux du grand-père de Maud et on peut dire qu’ils ne vont pas tomber dans l’oreille d’une sourde.
Maud est une adolescente qui a un handicap, il lui manque une main. Ses parents ne lui ont jamais expliqué la manière dont elle a perdu ce membre. Particulièrement douée en informatique et redoutablement intelligente, elle cherche des réponses sur internet et noue des liens avec d’autres personnes « abîmées ». Suite à un évènement, que je ne vais pas décrire ici pour ne pas gâcher la surprise, sa famille va connaître un déclassement et va plonger dans la grande précarité. C’est sans compter sur Maud qui va prendre les choses en main et entraîner ses parents, son frère et son grand-père dans de nombreuses péripéties qui vont mettre la famille à rude épreuve mais aussi avoir pour effet de resserrer les liens.
Le personnage de Maud donne beaucoup de profondeur à ce roman. Son intelligence, sa complexité, son ambivalence aussi, le lecteur est prévenu, suivre ce personnage c’est un peu comme un tour dans les montagnes russes, on passe par de nombreuses émotions. Les personnages secondaires sont également intéressants et ils apportent tous un petit quelque chose en plus au roman. Les membres de cette famille ont des personnalités bien tranchées et qui s’opposent clairement, le trait est parfois bien forcé par l’auteur, et pourtant ils apparaissent soudés par l’amour familial malgré des incidents de parcours
Au-delà des personnages, il y a aussi le récit et je peux dire que je suis rentré immédiatement dans l’histoire. L’auteur arrive à tenir habilement en haleine le lecteur avec un style d’écriture fluide et moderne. Le récit s’assombrit et gagne en puissance petit à petit jusqu’au dénouement, ce roman est tout simplement impossible à lâcher avant la fin. Il va vous faire voyager du fin fond d’une forêt française jusqu’en antarctique en passant par la cour pénale internationale de La Haye.
Ce roman m’a vraiment surpris par son côté protéiforme. C’est un roman social, mais aussi un roman noir, et puis certains passages n’ont rien à envier aux romans d’aventure notamment lorsque Maud évoque ses ancêtres. L’auteur n’hésite pas à bousculer le lecteur, parfois avec force, et cela donne une lecture qui interroge que ça soit sur les inégalités, sur la moralité mais aussi sur notre société au sens large.
Une découverte surprenante et passionnante que je recommande sans hésiter ! Je remercie lecteurs.com ainsi que les éditions Plon pour cette découverte, je ne me serais pas forcément tourné vers ce livre lors d’une visite en librairie, comme quoi…
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