"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans les proches environs de Villeneuve, en pleine campagne, cerné par la garenne, Madame Grimaldi dirige un pensionnat pour jeunes filles pas vraiment comme les autres. Les jolies recluses vivent au grand air de la campagne, à l'écart des miasmes de la ville, et pourtant. il semble régner ici un climat pernicieux.
L'une des règles de fer de l'Institution ? Les élèves, si elles ont déjà goûté aux plaisirs de la chair, n'en sortent que pour se marier. Cependant, leur sort n'est pas aussi horrible qu'on pourrait le croire. En attendant de leur trouver l'homme qui leur conviendrait, et à qui elles conviendraient, la directrice et ses assistants, gardiens immondes de leur vertu, s'efforcent de former et de distraire à leur façon ces malheureuses pensionnaires. Tout cela, évidemment, à l'insu de la foule, bien à l'abri derrière les murs impénétrables de l'Institution, établissement au-dessus de tout soupçon.
Et devinez qui vous allez retrouver ? Bébé, la fille de La Pharmacienne. Laissez-moi vous dire qu'elle n'a pas fini d'en voir des vertes et des pas mûres dans cet insolite pensionnat de jeunes filles à marier.
Oyez, oyez, bonnes gens, Yv a donné de sa personne -en tout bien tout honneur- pour vous, pour tester le nouveau "roman pornographique". Bon, en fait, je croyais que c'était érotique, eh bien je me suis trompé. Lorsque la liste de Masse critique de Babelio est parue, j'ai coché tout plein de livres, et c'est celui-ci qui est arrivé. Je ne crois pas qu'il y ait eu beaucoup de candidats-lecteurs. Investi d'une mission, je me suis donc plongé dans cette lecture. Ça commence plutôt bien, Esparbec s'adresse à ses lecteurs avec beaucoup d'humour et un recul de bon aloi. Très vite, bien sûr on arrive aux scènes chocs, parfois terribles, car il faut bien le dire, les garçons du pensionnat ne reculent devant aucune offense à faire aux jeunes femmes ; la directrice n'étant pas en reste. J'avoue ma pauvre culture de ce genre de littérature, m'étant plutôt cantonné, adolescent, aux lectures de SAS ou de quelques mais rares Brigade mondaine de de Villiers -non pas Philippe, Gérard ! Ou alors, des magazines, comme Newlook, mais je les lisais -et les prêtais- pour les articles de fond, bien sûr, pas pour les filles dévêtues à l'intérieur, pour qui me prenez-vous, voyons ?
Bon comment dire en en disant le moins possible pour que mon blog ne soit pas assailli par les pervers de tout poil -il en est beaucoup question dans le roman, des pervers, certes, mais des poils aussi. Je vais devoir choisir mes mots si possible non suspects de double sens.
Esparbec écrit bien, ça, je ne peux le contester ! Je l'ai dit, de l'humour, du détachement, de belles tournures de phrases, du vocabulaire... sauf dans les scènes très chaudes où là, les mêmes mots que vous voudrez m'excuser d'éluder rapport -oh mince !- aux mots-clefs de recherche, reviennent sans arrêt. Je sais qu'il n'y a probablement pas légion de synonymes, mais j'aurais aimé moins de répétitions. On est souvent plus proche de l'étalage du boucher que de la poésie. De même pour les situations coquines -et beaucoup plus si affinités, et même sans affinités d'ailleurs- qui se ressemblent beaucoup.
On tâte -ah, zut alors- de la zoophilie, de la scatologie du sado-masochisme, on croise des amateurs de Sodome, des pervers, ... La femme est soumise -et c'est peu de le dire-, quasi violée, même si l'auteur prétend qu'elle aime ce qu'elle subit.
Je ne suis probablement pas le public pour le "roman pornographique", bien que je croie définitivement que la littérature de ce genre est ciblée mâle ! Mais attention, vrai mâle, dominateur, testostéroné et tout et tout. Tout le contraire de moi, pauvre petit être sensible et sûrement possesseur d'un côté féminin excessif -pour un garçon, bien entendu- qui ne goûte pas le plaisir de cette lecture. J'avoue même -ouh, honte à l'homme !- au risque d'être assimilé "aux mères la pudeur et à leurs consorts de toutes eaux" (4ème de couverture) avoir passé rapidement les 80/90 dernières pages (ça veut dire que j'en ai quand même lu une bonne centaine !). C'est d'ailleurs dommage, parce que si Esparbec écrivait de la littérature érotique, ou de la littérature "normale" avec moins de crudité -non, pas les légumes, encore qu'il soit question d'une carotte dans un chapitre- voire de vulgarité, je serais preneur pour tester, parce que j'aime bien sa langue -dites donc, bande de cochons, quand je dis sa langue, entendez son écriture, on a même pas été présenté Esparbec et moi, alors, pas de familiarités !- parce que j'aime bien aussi sa façon d'amener le lecteur à la scène polissonne (et c'est un doux euphémisme), de faire monter le suspens bien sûr -toute autre idée est à bannir dans mes propos- avant d'arriver en plein coeur de l'action, où là, je décroche.
A réserver aux amateurs de plus de dix-huit ans bien entendu.
www.lyvres.over-blog.com
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