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Par un beau vendredi 13, Mamie Hélène, veuve depuis peu, apporte une tarte à ses voisins.
Concert de détonations, corps sanguinolents, elle est témoin du massacre aussi expéditif que sophistiqué de toute une famille. Alors qu'elle tente de fuir, l'un des tueurs la surprend. C'est le début d'une traque effrénée. Pour sauver sa peau, et s'amuser un peu, Mamie Hélène n'a d'autre solution que de renouer avec son ténébreux passé... Se révèle alors une sexagénaire pas comme les autres, corrigeant les truands comme elle monte les blancs en neige :
Avec un solide coup de poignet et le goût du travail bien fait.
Si je vous dis : éditions La branche, collection vendredi 13, Close-up, L'arcane sans nom, Samedi 14, ça vous dit forcément quelque chose, sinon, c'est que vous ne lisez pas assez attentivement mon blog. Et dans ce cas-là, vous me voyez franchement déçu par ce manque d'assiduité. Snif, snif... Bon, je répète donc pour les quelques inattentifs : Vendredi 13 est une collection de polars aux différents écrivains s'appropriant ce jour très particulier, chacun à leur manière, et jusque là, formidablement bien. Ce quatrième opus, signé Brigitte Aubert est dans la pure lignée des autres : passionnant, rythmé avec des personnages forts et des situations parfois drôles. Mamie Hélène se fait un plaisir même pas dissimulé de faire la nique à la mafia, aux services secrets, ... Et nous avec elle ! Un vrai plaisir de l'accompagner, de voir ses transformations et un vrai suspense de savoir si elle va s'en sortir et si oui, comment.
Loin d'être un spécialiste des polars, je ne connaissais pas Brigitte Aubert qui compte pourtant beaucoup de livres de ce genre à son actif (au moins quinze si j'en juge par la dernière page recensant les livres du même auteur). Je confesse mon ignorance mais me suis rattrapé, car, j'ai adoré ce livre et Mamie Hélène qui m'a impressionné et fait rire. C'est ce qui est bien dans ce bouquin : au fur et à mesure que les morts pleuvent les rires -ou sourires- enflent. L'auteure en rajoute dans le rayon ironie, moquerie des mecs, des durs, des vrais Hommes qui ne parviennent pas à arrêter une brave (?) mamie. Et tout cela écrit dans un style finalement assez... masculin : mots d'argot, gros mots, mais avec une finesse féminine de bon aloi.
Et l'intrigue, me direz-vous ? Eh bien, suffisamment tortueuse pour tenir la route et en haleine. Je ne vous en dirai point plus pour laisser agir le suspense.
Décidément, cette collection des éditions La Branche est une pépite de vrais bons polars à la française.
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