"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au Quolibet, dans un cabaret miteux de Lille, Miranda fait un numéro humoristique de voyance. Un soir, elle reconnaît dans le public un important promoteur qui lui a causé du tort autrefois. Décidée à se venger, elle lui prédit sa mort avant le vendredi 13. L'homme est très vite victime d'une tentative de meurtre. Poursuivi, il se réfugie auprès de Miranda pour qu'elle lui prédise le danger à tout instant. Elle se retrouve à le protéger, à risquer sa vie pour ce type qu'elle hait et dont elle souhaite la ruine.
Livre de la collection « Vendredi 13 » ou 13 auteurs racontent une histoire tournant autour de cette date.
Nous voici à Lille, brume, nuit humide, Rue de Gand, où « personne n’ose pousser jusqu’au bout, là où la porte de Gand relève ses jupes, comme une vieille fardée rouge brique, impudique qui montre ses jambes arquées, ni, bien sûr, passer outre, jusqu’aux anciens fossés dont la brume nappe les eaux noires ». Une porte peinte en rouge qui s’ouvre sur un cabaret miteux « Le Quolibet » où Miranda exécute tous les soirs son numéro de cartes. Un close-up que l’on appelle ce tour joué au plus près des spectateurs, lorsqu’il y en a ! Or, ce soir il y a du beau linge ; elle leur tire les cartes, un homme la prend au sérieux : Bruno Carteret, gros bonnet qui ne fait pas dans la dentelle mais dans le B.T.P. Il lui propose de venir animer une de ses soirées mondaines où elle lui annoncera sa mort avant le vendredi 13 et, à partir de là, ça va faire « pschitt », enfin des étincelles quoi !!!
Michel Quint plante le décor avec un Lille glauque, froid, humide, désert, (un vrai Lille de polar colle aux deux antagonistes), des seconds rôles bien typés, une opposition entre la bourgeoisie et la seconde zone. Les personnages sont épais, traînent leur batterie de casseroles derrière eux.
Michel Quint nous offre un polar classique écrit dans un vrai style : le sien : à la fois gouailleur et sophistiqué selon les situations, noir et brillant. Il joue sur les mots, les situations, les paysages… Je me pourlèche en lisant ses descriptions. Comme les spectateurs du Quolibet, je n’ai pas vu les ficelles du close-up de Michel Quint tant j’étais prise dans ses filets.
Lisez ce polar où je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et…. J’en redemande. C’est le second ouvrage de Michel Quint que je lis et l’enchantement est toujours présent.
Un très bon moment, rythmé par un style peu ordinaire, plaisant.
Il s'agit ici de complots et d'histoires assez différentes les une des autres, mais qui au final se regroupe à la fin (ouf !). On y retrouve un mélange de business et d'affaires privées.
Ce qui m'a un peu choqué et destabilisé c'est le personnage de Miranda, qui même si elle déteste Bruno, elle finit quand même par l'aider... Bon il faut dire que j'ai lu ce livre au mois de novembre et même si j'ai noté de bonnes choses dessus, maintenant j'ai un peu du mal à vous en faire l'éloge...
Néanmoins, ce que j'ai apprécié c'est le fait que ça se passe à Lille, on y retrouve des lieux assez connus et c'est toujours agréable de pouvoir bien se représenter le décor, surtout quand on le connait bien !
J'ai aussi aimé l'impression de participer activement à l'enquête en compagnie des deux personnages et le suspense est au rendez-vous !
La couverture est assez simple et pourtant un peu angoissante avec cet oeil qui donne l'impression d'épier le lecteur !
En ce qui concerne Michel Quint, auteur du Nord, il est connu pour sa belle écriture et ses nombreuses descriptions ! (et aussi pour son formidable petit livre "Effroyable Jardin" adapté au cinéma ^^)
Enfin, j'ai lu la seconde moitié du livre en une fois, ce qui veut quand même dire que j'ai passé un bon moment !
Pour Close-up, ce qui m'a emballé tout de suite, c'est le style, la langue de Michel Quint. Je me suis régalé de ses phrases qui alternent le plus beau français, avec des expressions latines (c'est le dada, le TOC même, de Bruno) et les mots de patois lillois ou d'argot. Et ses phrases, très ponctuées, triturées, déstructurées. Quel plaisir de lecture avant tout !
suite sur www.lyvres.over-blog.com
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