Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Sur le podium, Elizabeth est la plus jolie des mini-miss, mais cette victoire ne suffit pas et sa mère fera tout pour la voir gagner une nouvelle couronne. Elle n'est plus qu'une ravissante poupée au service de l'ambition maternelle. Les concours se succèdent et sa rancoeur envers ses parents ne fait que grandir. Elizabeth comprend vite que maîtriser son corps c'est maîtriser son destin, alors elle le met au service de sa vengeance, le transforme, le déforme.
Elle ne sera plus jamais la Petite Princesse de quiconque. De cette confession d'une jeune femme révoltée, dont on a volé l'enfance, naît un roman bouleversant sur la dictature de la beauté. Intelligente, dotée d'une autodérision et d'une volonté incroyables, Elizabeth fait partie de ces héroïnes borderline que l'on n'oublie pas.
Un roman qui est une réflexion sur les concours de mini miss où les mères poussent toujours leurs enfants en vivant leur rêves. Une effroyable vérité, une plume piquante et acerbe. Nous suivons le points de vue d'Elizabeth ainsi que son évolution car elle reprendra le contrôle de son corps face a des déceptions après que sa mère l'ai poussé durant les concours.
Une intrigue percutante, poignante, dérangeante, troublante et même malaisant. De mini au body building, la révolte et la confession d'une jeune fille de 12 ans, dont on a volé l'enfance.
Corps, Culte, Concours, Relation Toxique.
"Ma mère me disait que j'étais très belle et que je n'étais pas trop bête. L'ordre des compliments est important, la forme aussi."
"Certains jouent la comédie, bouche grande ouverte, yeux ronds, sourcils à la lisière des cheveux. Les seuls qui ne peuvent pas la jouer sont ceux dont la chirurgie a fossilisé l'expression faciale."
"Le concours commence par les bébés. Un défilé de mannequins de moins d'un mètre, parfois avec des couches, c'est ravissant. Ils trébuchent, pleurent, sourient, hurlent, éclatent de rire, ils font n'importe quoi. Les bébés n'ont aucune confiance professionnelle."
« Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
Et oui, la mère d'Elizabeth veut absolument en faire une reine de beauté.
Depuis qu'elle a sept ans, chaque week-end est dédié à ces concours.
Jusqu'au jour où l'enfant n'en peut plus, réclame l'internat, puis s'enfuit de la maison.
Très jeune, sa rencontre avec Alec va être déterminante.
C'est elle maintenant qui va s'occuper de son corps, assouvir sa vengeance contre ses parents et contre elle-même.
En commençant ce livre, toute la première partie, j'ai pensé à un remake de « Les enfants sont rois » de Delphine de Vigan.
Mais le reste du roman est dédié à ce que fait Elizabeth de ce corps que sa mère lui a volé.
Si j'avais adoré « En attendant Bojangles », je n'avais pas spécialement apprécié « Pactum salis »
Là, après un début plutôt moyen, l'évolution de la vie d'Elizabeth, à qui on a volé son enfance, est vraiment une réussite.
Les dégâts des désirs frustrés des parents sur leur descendance a parfois des répercussions dramatiques.
Et c'est parfaitement bien décrit ici.
Un sujet assez alarmant !
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D’un événement qu’elle a pris pour un jeu au début, Elizabeth s’est vite retrouvée à grandir plus vite que son âge, à être contrainte de faire des choses qu’on n’est absolument pas censé faire à l’âge de 7 ans. Sa mère ne vit plus que pour entraîner sa fille à être une mini-miss, lui faire passer des concours, seulement Elizabeth n’obtient jamais plus “que” la seconde place.
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Je trouve ça incroyable qu’il n’y ait pas plus de contrôle que cela sur ce genre d’événements… Quel est l’intérêt de forcer ses enfants à faire une activité qui ne leur plaît pas ?
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Habité par un désir de vengeance vis-à-vis de ses parents, tout au long de ce récit, nous assistons à sa destruction de sa personne, mais aussi de son corps.
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Je noterais juste un aspect qui m’a dérangé à l'écoute de ce livre : l’intonation de la lectrice. J’ai vraiment eu du mal, notamment sur les dialogues…
Ce roman à la première personne fait parler Elizabeth Vernn, petite « Princesse » américaine enfant-objet d’une mère obsédée par un concours de beauté de mini-miss. Elizabeth se défera de cette emprise au prix de la détestation de ses parents, d’une fugue, d’errances et au final de son autodestruction. Le style parfois violent, parfois drôle, entre langage parlé et chronique féroce, excessif à souhait, finit par agacer, malgré un sujet fort sur la manipulation et l’obsession du corps. La fin est décevante.
https://animallecteur.wordpress.com/2022/07/26/florida-olivier-bourdeaut/
Florida est un conte cruel aux aspects de thriller psychologiques. L’histoire se passe aux Etats-Unis, c’est celle d’Elizabeth Vernn qui passe du statut de petite princesse sage à celui de monstre déchaîné. Adieu les robes à paillettes, les brushings, le maquillage et bonjour la muscu et les produits dopants. Ses parents qu’elle nomme Reine-mère et le Valet, vouent une obsession aux mini-miss depuis sa plus tendre enfance, sa mère la traîne dans tous les concours possibles tous les week-end mais Elizabeth s’en fout royalement, et plus encore, elle développe une rage contre ces événements sordides. Sous forme de journal intime, elle nous explique son autodestruction et les différentes étapes de sa souffrance morale et physique. Elizabeth n’est rien d’autre qu’une victime enragée dont l’unique mission est de se venger. Elle est incontrôlable, a un comportement explosif mais elle n’en ai pas moins attachante.
Avec un humour noir et beaucoup de sarcasme, Olivier Bourdeaut fait un récit acide, mordant, jubilatoire, caustique et cruel. Dans un style cru et avec sa plume acérée et percutante, il propose une critique du culte du corps, de l’apparence et de la superficialité, il aborde la question de la beauté, de l’image de soi, du corps idéal et du corps de la femme de manière général. Il se permet également une critique des parents qui utilisent leurs enfants et reportent sur eux leur besoin de réussite, de gloire et de paillettes et surtout une critique de la société qui pervertie les rapport des filles / femmes à leur corps.
Si vous avez lu En attendant Bojangles, là encore, Olivier Bourdeaut explore les liens dans une famille dysfonctionnelle et pousse les limites de la folie à son paroxysme.
A la lecture de ce livre je me suis imaginée une héroïne qui ressemblerait à Alexia, le personnage incarné par Agathe Rousselle dans Titane de Julia Ducournau, une jeune femme entre hypersexualisation et l’hyperviolence qui cache ancré au plus profond d’elle un énorme traumatisme.
Décevant,pourtant l'auteur écrit très bien.Encore l'histoire de la fillette objet de sa mère à des fins de gloire.Les chapitres se succèdent au grés de ses péripéties.La lecture devient alors ennuyeuse.Souhaitons à l'auteur de rencontrer son lectorat ou de trouver un sujet plus intéressant.Du coup je n'ai pas envie de lire le précédent.
Le jour de ses 7 ans, Elizabeth attend une belle surprise. Mais personne n’est invité. Elle reçoit une robe, sa mère la lance dans sa carrière de Miss. Les concours se succèdent, la Reine mère dirige sa carrière, s’occupe de son physique. Son corps ne lui appartient pas. L’essentiel c’est de gagner, être bonne élève n’est pas une priorité, même si elle l’est. Son père, lui, profite de sa carrière de mannequin et elle lui rapporte.
Seulement, à l'adolescence, ce corps dont elle était dépossédée, elle ne le respecte plus non plus. Elle fugue, rencontre un artiste qui lui fera encore subir des transformations pour son art. Elle sculpte son corps avec des muscles et des anabolisants.
Je pensais lire un livre sur le parcours des Miss et c’était en fait la prise de parole pleine de rage d’une jeune fille qui s’est vu imposer cela, son traumatisme, sa quête pour se réapproprier son corps, se venger de ses parents en le façonnant autrement.
J’ai adoré l’écriture pleine d’ironique, acerbe et violente. Ton approprié à cette jeune femme traumatisée, indignée par ce que peuvent faire subir les parents à des enfants qu’ils veulent posséder, exiber dans leur propre intérêt. C’est rythmé, il y a une sorte d’empressement à se livrer. C’est une héroïne qui se revendique anti-héroïne, s’affirme et veut reprendre le contrôle de sa vie après une enfance passée à être en concurrence avec d’autres enfants.
J’avais adoré En attendant Bojangles, c’est là un tout autre style, un tout autre registre tout aussi réussi.
Pour ses sept ans, la petite Américaine Elizabeth reçoit un cadeau dont elle ignore encore le poison. En lui offrant une robe de princesse et en l’inscrivant à son premier concours de mini-miss, sa mère vient de faire d’elle une jolie poupée qui lui fera vite oublier la véritable fillette. Devenue le jouet d’une mère bientôt obsédée par la course au podium, outrageusement transformée en infantile Lolita, Elizabeth ne tarde pas à réaliser que l’amour maternel ne tient plus qu’à ses performances lors de ses exhibitions. Elle croira trouver le moyen de s’échapper, mais, sa vie durant, ne connaîtra plus que haine et désir de revanche. Ce corps qu’elle déteste désormais, elle va s’en occuper à sa façon…
L’histoire d’Elizabeth est d’abord celle de ces enfants qui, investis malgré eux de la réalisation par substitution des rêves de leurs parents, sont poussés sans limite vers l’atteinte d’une performance qui dévore leur existence, dans le culte d’une passion que souvent ils ne partagent pas eux-mêmes. Circonstance aggravante, la prouesse attendue d’Elizabeth est directement liée à son apparence, à laquelle elle se voit bientôt réduite, pour le grand préjudice de sa construction psychique. Forcée dans une image artificielle et réductrice d’elle-même, hypersexualisée avant l’âge, l’enfant se retrouve non seulement dépossédée de son existence, mais aussi de son corps et de sa personnalité. Quand elle ne parvient pas sur la plus haute marche de ses podiums, c’est tout son être qui est marqué du sceau de l‘échec et de la déception de ses parents.
Rédigé du point de vue d’Elizabeth, le texte n’est que rage, haine et rancoeur. Et puisque c’est son corps qui alimente les fantasmes de cette mère qu’elle déteste de toute son âme, c’est à lui que l’adolescente, puis la jeune femme, va n’avoir de cesse de s’en prendre, dans un processus d’auto-destruction qui l’aspire irrésistiblement. Paradoxalement, ou peut-être fatalement, c’est encore à un autre culte de l’apparence qu’elle va finir par s’adonner, sculptant dangereusement ses muscles en vue d’une nouvelle compétition, culturiste cette fois, à grands coups de souffrance physique et de produits anabolisants.
Immensément crédible – j’ai retrouvé la rage et le trou noir intérieur qu’André Agassi, ce champion qui déteste le tennis, dévoile dans sa biographie « Open » -, le récit envoie ses phrases courtes comme une volée de bois vert, dans un crépitement de haine de soi assorti d’acides sarcasmes. Olivier Bourdeaut réussit un roman d’une terrible férocité, totalement aux antipodes de son si poétique succès « En attendant Bojangles ».
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