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Dans un monde où la lecture est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers brûle tous les livres dont la détention est interdite. Mais un de ces nombreux pompiers, Montag, en proie au doute, commence à rêver d'une société différente, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit de biens de consommation éphémères. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé. Considéré comme l'un des trois ouvrages d'anticipation les plus importants du XXe siècle avec 1984 et Le Meilleur des mondes, Fahrenheit 451 a été porté à l'écran par François Truffaut dans les années soixante. Sont aussi au sommaire de ce volume l'intégrale des célèbres Chroniques martiennes et la réédition, dans une traduction révisée, du meilleur recueil de nouvelles de science-fiction de Ray Bradbury, Les Pommes d'or du soleil.
Ce roman de Ray Bradbury, l'un des auteurs de science-fiction les plus visionnaires du XXième siècle, trace ici l'histoire d'un homme qui, dans une société où le citoyen se doit d'être heureux, commence à réfléchir et à sortir du lot, celui de la masse abrutie par les m édias.
Le roman utilise une trame travaillée au millimètre près. Le lecteur se plonge dans la vie du personnage de Montag, un pompier dont la fonction n'est plus de sauver les gens mais d'embraser les livres, objets d'une culture impie, dans un futur qui se veut proche.
La quête de la vérité par ce Montag, mis en valeur par son opposé, sa femme Mildred, nous fait penser indéniablement à 1984 de Georges Orwell. Le personnage principal vit dans une société dont l'objectif est de rendre heureux ses citoyens en occultant tous les objets qui pourrait le faire douter. Mais si l'un de ses citoyens remet en question le fondement de cette société, il se doit d'être éliminer.
L'un des passages les plus frappants du roman est le monologue du supérieur hiérarchique de Montag, le capitaine des pompiers. Il y décrit l'évolution de la société par la popularisation des livres et des émissions, en diminuant progressivement le niveau intellectuel, jusqu'à l'abrutissement le plus total des citoyens. Il faut avouer qu'en allumant sont petit écran, les informations sont réduites au minimum, les jeux télévisés pullulent et les séries se multiplient. Et dans votre librairie préférée, les petits livres de cuisine remplacent les pavés de recettes, les mauvaises sagas littéraires remplacent les très bons romans. Il faut s'abreuver de quantités astronomiques pour retrouver le plaisir si goûteux d'un seul récit.
Cette société dans laquelle vit Montag à trouver la solution pour éviter aux minorités de se sentir minorité. En éliminant tous les écrits qui pourraient les différencier jusqu'à finalement éliminer tous les écrits. Les minorités deviennent normales, et la différence n'existe plus. Tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes.
Ce roman pousse à la réflexion, au constat de notre société actuelle, et à son avenir, qui semble malheureusement tout tracé.
Un auteur indémodable, un roman magnifique écrit il y a près de soixante ans, dont la vision, tellement proche de la réalité, fait froid dans le dos.
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