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« L'homme que j'aime et avec qui je devais vieillir est mortellement malade. Le verdict est sans équivoque. Il n'y a pas eu de signes avant-coureurs. Dans un mouvement de défense, nous parlons d'amour. Nous allons nous battre, nous serons ensemble. Nous n'allons pas capituler. » Ce livre n'est pas seulement le récit du combat perdu d'avance que livrèrent Agata Tuszynska et son mari Henryk Dasko contre le Glioblastome multiforme, la plus féroce des tumeurs du cerveau, c'est aussi le journal d'un amour. Un amour plus fort que la mort inévitable, un amour qui prend ses racines dans l'admiration qu'Agata porte à Henryk. Sur un axe Varsovie-Toronto, les amants sont ensemble transportés dans cette « zone dangereuse » qu'est la maladie, évoquée ici avec une précision et une virtuosité stylistique qui évoquent L'année de la pensée magique de Joan Didion. L'amant protecteur et roi devient un patient dans un monde neuf. Devant l'absence d'avenir, c'est le passé qu'on revisite, Varsovie, une famille juive, la guerre et l'extermination des juifs d'Europe, la littérature aimée, l'écriture, le talent des mots. C'est à Paris, pendant la promotion de L'Histoire familiale de la peur, qu'Agata apprend la mort d'Henryk. Les Exercices de la perte s'apparentent à un journal intime où l'on suit l'auteur presque jour après jour, mois après mois. Ses phrases simples, son style limpide, débordent d'émotions : l'amour, certes, mais aussi le désespoir, la rage, la tristesse extrême, l'inquiétude, la peur.
Henrick, le mari d’Agata, apprend qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau, un glioblastome multiforme incurable. La maladie se trouve au centre de ce livre, comme elle s’est trouvée au centre de leur couple.
Dans un récit fracturé où se mêlent souvenirs, mails envoyés aux amis et bribes d’histoire familiale, l’auteur partage les étapes de ce chemin vers une issue fatale.
D’abord, il y eut le diagnostic accompagné aussitôt d’un verdict de mort.
“Le verdict m’a abasourdie. M’a dépouillée de tout. Il n’y avait nulle chance de salut. On ne nous donnait aucune possibilité de nous défendre, pas de « si », aucune condition à remplir, pas de tâches très dures dont s’acquitter, pas de récompense pour fruit de la souffrance. Il n’y avait ni grâce ni rédemption. Il n’y avait rien. Il y avait un verdict. Pur et simple.”
La nouvelle est d’autant plus brutale que rien n’avait alerté Agata et qu’elle n’avait pas prêté attention aux signes avant-coureurs : Henrick s’était plaint de migraines de douleurs oculaires...
“Il avait mal à un œil. Il conduisait la voiture dans la tourmente de neige, avec assurance, crânement, comme toujours. Je n’avais nul pressentiment. Un sentiment de plénitude.”
A posteriori, Agata tente de trouver du sens à ce qui ne peut en avoir :
“L’esprit le plus magnifique que j’ai connu. [...] Est-ce à cause de cela que c’est arrivé ? Les cellules grises n’ont-elles pas résisté à l’excès ? [...] A-t-il pu se produire quelque chose dans le genre d’une surchauffe pour un moteur ? “
Elle est écrivain, et pourtant elle ne peut écrire pendant tous ces mois où la maladie a occupé la vie de son couple. Tout à coup, les mots deviennent impuissants et ne peuvent plus rien pour eux. Ils s’absentent et laissent toute la place à la maladie, la douleur, l’attente à l’hôpital, les visites des amis :
“La vie envahie par la trame de la maladie. Son déclenchement détruisant tout. De la dynamite. Une explosion. Nulle place pour des chemins de traverse. On a fait sauter de l’intérieur notre destin inaccompli.”
Lorsque enfin, Agata retrouve la capacité d’écrire, qu’elle peut mettre en mots les attentes interminables et les espoirs fugaces, ce sont des vies qui renaissent.
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