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Le titre Esthétique sociologique - celui de l'essai de 1896 placé en tête de ce recueil - a valeur de programme : la pensée esthétique de Georg Simmel ne se cantonne pas dans le cadre traditionnel de la philosophie de l'art, elle est en même temps une esthétique au sens propre du terme et se révèle étroitement liée à sa sociologie.
Qu'il traite des sculptures de Rodin ou de la beauté des sommets alpins, de l'art de Rembrandt ou de celui de Léonard de Vinci, de la pensée esthétique de Kant ou de celle de Schopenhauer, les catégories auxquelles recourt Simmel possèdent une portée fondamentalement sociologique : ce sont, par exemple, les antagonismes de l'absolu et du contingent (le relatif), du distant (dans le symbolisme) et du proche (dans le naturalisme), de l'un et du multiple (le collectif).
Les textes réunis ici furent publiés entre 1895 et 1918 et sont traduits pour la première fois en français, à l'exception de « L'art de Rodin », dont une version légèrement différente avait été traduite à l'intention du sculpteur français du vivant de Simmel.
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