"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'été, il est midi et Moses, jeune étudiant noir, n'aspire qu'à une chose : se poser chez lui avec sa copine et une bière bien fraîche. Sauf que sa vieille Toyota vient de le lâcher. Tout comme son portable. Seule option : franchir le mur d'une gated community pour trouver de l'aide. Mais dans ces résidences ultrasécurisées, où le seul fait d'être noir est suspect, le moindre faux pas peut avoir des conséquences terribles. Et Moses est sur le point de commettre sa première erreur.
À une rue de là, Nozipho et Thembinkosi, improbable duo de cambrioleurs, viennent de tomber sur un os : alors qu'ils visitent l'une des coquettes maisons de la résidence, les deux malfrats découvrent le cadavre encore tiède d'une vieille dame, caché dans un congélateur...
La souricière est en train de se refermer. Pour en sortir, il faut courir. Ou mourir.
Petite cause, grandes conséquences.
La petite cause : une simple panne de voiture. Oui, mais elle arrive à Moses, jeune Sud-Africain noir, à proximité d'un quartier résidentiel blanc. le jeune homme, à cours de batterie sur son portable, a la lumineuse idée d'aller demander de l'aide à une vague connaissance d'études habitant l'endroit.
Dans le même temps, un couple de cambrioleurs à l'oeuvre dans les habitations bourgeoises fait une macabre découverte dans un congélateur, qui laisse supposer une mort non naturelle dont les responsables ne sont pas loin.
Dans un environnement étroitement vidéo-surveillé, où il est difficile - en théorie – à toute personne n'ayant rien à y faire de pénétrer, Moses est rapidement repéré et catalogué comme un voyou, un « tsotsi » fortement indésirable. Une chasse à l'homme se déclenche à travers les propriétés, véritable course de haies et de murets pour le jeune homme, piégeant par la même occasion les cambrioleurs, chacun réalisant qu'au final le plus problématique n'était pas d'entrer mais bien de sortir.
La situation se dégrade à mesure que le nombre de traqueurs évolue à la hausse, mélange de blancs et de noirs quelque peu hétéroclite, composé d'habitants autoproclamés « service de sécurité », d'agents de l'agence de surveillance, de policiers, avec dans le tas quelques nostalgiques d'une époque révolue qui avait pourtant de bons côtés à leurs yeux. Cela grouille bientôt dans des parages où il ne fait pas bon être noir parmi les blancs..., quoique... lorsque la paranoïa ambiante atteint son paroxysme...
L'auteur privilégie l'action, ce qui est parfaitement louable, et j'ai apprécié le rythme infernal, bien qu'un peu répétitif, qu'il impose à son récit, ainsi que le virage assez ubuesque que finit par prendre l'histoire. J'ai juste eu du mal dans certains passages intenses – certainement à cause d'un manque de concentration de ma part - à différencier les participants à la traque, leur groupe d'appartenance, et - ce qui est gênant au vu de son importance - leur couleur de peau.
Merci à Babelio et aux éditions Belfond.
Merci à NetGalley et aux éditions Belfond de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.
Moses tombe en panne près d'une résidence sécurisée pour blancs en Afrique du Sud,il s'y rend pour y trouver de l'aide mais est vite repérer par les agents de sécurité qui le prenne en chasse.Au même moment ,un couple de cambrioleurs ,Nozipho et Thembinkosi ,sévit dans les pavillons de la résidence et trouve un cadavre dans un congélateur.Et les meurtriers reviennent dans la maison obligeant les cambrioleurs à se cacher .Et tout part en vrille !!
Moses est pris au piège dans une résidence pour blancs en Afrique du sud sous surveillance caméra où il ne fait pas bon flâner ou demander simplement de l'aide pour un noir. Il se fait poursuivre par deux gardiens déterminés et en forme. Moses saute de muret en muret tout en étant vigilant à toutes les caméras qui surveillent la résidence. Moses est toujours en mouvement dans la résidence alors que Nozipho et Thembinkosi sont bloqués dans la maison qu’ils étaient en train de cambrioler.
Tout se met en place à partir de la panne de voiture de Moses et son téléphone hors service. Quelle idée d’aller demander de l’aide dans une résidence de blancs? Son interpellation un peu costaud par les vigiles de la résidence dégénère en poursuite, traque à l’homme. Le voisinage se mobilise, ce sont 15 personnes qui le traque, puis la police, les habitants qui le croisent vont l’accuser de vol, de viol, d’agressions. Les vrais cambrioleurs sont coincés dans une maison avec un cadavre mais de leur côté tout n’est pas rose non plus même si l’attention se porte sur Moses. J’ai adoré les passages avec ces deux cambrioleurs très à cheval sur l’importance du style vestimentaire. Ce qui leur arrive dégénère également mais leurs répliques restent cinglantes et leur humour pinçant.
Tout va crescendo, les accusations contre Moses se multiplient, les imprévus pour notre couple de cambrioleurs deviennent incontrôlables. Tout dégénère pour une sorte d'apothéose mais heureusement tout est maîtrisé par l’auteur pour reposer calmement le tout. Il faut penser à reprendre son souffle à la lecture de ce thriller au contexte et au scénario originale que j’étais pressée de lire pour découvrir comment tout cela allait être désamorcée par l’auteur. Je n’ai pas été déçue par la fin, heureusement, car quand cela monte en puissance comme cela si ce n’est pas maîtrisé c’est un flop au final.
C'est un roman noir mais l'exagération vers laquelle cela mène m'a faite sourire… Jaune mais sourire quand même tant cela frôle le ridicule dans l’acharnement à arrêter Moses ou celui du destin à enfoncer Nozipho et Thembinkosi.
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