Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Commissaire à l'anti-terrorisme, Christine Steiner est mise en congé après une bavure puis le suicide de sa mère. Venue se ressourcer à Lyon, elle découvre une photographie qui semble rattacher sa famille aux groupes terroristes d'extrême-gauche allemands dans le dernier quart du 20ème siècle.
Près de Leipzig, Wolfgang Sonne et sa compagne Elke se préparent à quitter leur maison qui va être engloutie par une gravière, et se sentent épiés...
Un cadavre exquis rédigé par deux auteurs de roman noir à l'occasion du festival international Quais du Polar. Plus que le style, c'est la dynamique du récit qui différentie les deux auteurs : Christine Steiner vit à cent à l'heure tandis que Wolfgang Stonne procrastine et n'agit que sous la pression de sa compagne.
Malheureusement, si l'argument de l'intrigue est intéressant (une flic de choc confrontée au passé terroriste de ses géniteurs), le traitement est décevant. Les scènes finales ressemblent à une caricature de western et l'épilogue n'en a que le nom... Les auteurs prépareraient-ils une suite ?
En bref : un roman noir plutôt bien écrit, reposant sur une idée intéressante et plutôt bien traitée pendant deux-tiers du roman, mais qu'une fin improbable et bien trop irréaliste vient totalement gâcher. Dommage !
Je remercie Babelio et les éditions Points de m'avoir fait découvrir ce roman et ses auteurs.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/04/02/terminus-leipzig-max-annasjerome-leroy-points-gache-par-une-fin-trop-irrealiste/
Un roman coup de poing qui fait une analyse fine de ce que peut être la vie d’un « sans papiers » en Allemagne. On se doutait bien que la vie d’un immigrant ghanéen n’était facile mais jamais je n’aurais imaginé tout ce à quoi il doit échapper et on ne parle pas seulement à la police. Un roman noir avec un personnage central terriblement attachant. Kodjo vit illégalement à Berlin depuis déjà dix ans. Son quotidien malgré un travail reste incertain. Au moment où il est témoin du meurtre d’une prostituée dans l’immeuble d’en face, qui n’est pas sans rappeler « Fenêtre sur cour » tout va basculer pour lui. Un scénario sombre et hautement crédible, pour ne pas être inquiété, il se lance lui-même sur la piste du coupable. L’action se situe en Allemagne mais elle pourrait tout aussi bien se situer dans un autre pays européen. Les descriptions des fouilles de la police pour le trouver font inévitablement penser aux rafles d’un autre temps. Le racisme ambiant est effrayant, les moyens mis à la disposition des policiers sont importants et ils peuvent compter sur le soutien de la population. Bref il ne fait pas bon être noir sans papiers là-bas. Mais finalement n’est-ce-pas partout pareil ? Une véritable étude sociale qui fait le point sur le statut des « invisibles » aujourd’hui. La narration est souvent celle de Kodjo qui s’encourage intérieurement dans les moments de grande tension. On comprend petit à petit sa façon de percevoir sa réalité qui n’est forcément pas la notre, surtout si vous êtes blancs. Le délit de faciès, les arrestations arbitraires, la peur au ventre tout le temps, compter uniquement sur soi et sa capacité à courir vite. Les scènes de poursuites sont particulièrement bien écrite, il y a là un côté tragique et dramatique qui donnera aux lecteurs des palpitations. J’ai du poser mon livre et respirer plusieurs fois tant j’étais moi-même à bout de souffle. L’auteur à clairement quelque chose à dire à propos de cette situation sordide et inextricable. Qu’on la regarde du point de vue politique, social ou humain c’est juste terrible. Je ne vous parle pas du final qui m’a bouleversée, un roman noir édifiant qui met le doigt là où cela fait mal. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/09/27/38556929.html
Petite cause, grandes conséquences.
La petite cause : une simple panne de voiture. Oui, mais elle arrive à Moses, jeune Sud-Africain noir, à proximité d'un quartier résidentiel blanc. le jeune homme, à cours de batterie sur son portable, a la lumineuse idée d'aller demander de l'aide à une vague connaissance d'études habitant l'endroit.
Dans le même temps, un couple de cambrioleurs à l'oeuvre dans les habitations bourgeoises fait une macabre découverte dans un congélateur, qui laisse supposer une mort non naturelle dont les responsables ne sont pas loin.
Dans un environnement étroitement vidéo-surveillé, où il est difficile - en théorie – à toute personne n'ayant rien à y faire de pénétrer, Moses est rapidement repéré et catalogué comme un voyou, un « tsotsi » fortement indésirable. Une chasse à l'homme se déclenche à travers les propriétés, véritable course de haies et de murets pour le jeune homme, piégeant par la même occasion les cambrioleurs, chacun réalisant qu'au final le plus problématique n'était pas d'entrer mais bien de sortir.
La situation se dégrade à mesure que le nombre de traqueurs évolue à la hausse, mélange de blancs et de noirs quelque peu hétéroclite, composé d'habitants autoproclamés « service de sécurité », d'agents de l'agence de surveillance, de policiers, avec dans le tas quelques nostalgiques d'une époque révolue qui avait pourtant de bons côtés à leurs yeux. Cela grouille bientôt dans des parages où il ne fait pas bon être noir parmi les blancs..., quoique... lorsque la paranoïa ambiante atteint son paroxysme...
L'auteur privilégie l'action, ce qui est parfaitement louable, et j'ai apprécié le rythme infernal, bien qu'un peu répétitif, qu'il impose à son récit, ainsi que le virage assez ubuesque que finit par prendre l'histoire. J'ai juste eu du mal dans certains passages intenses – certainement à cause d'un manque de concentration de ma part - à différencier les participants à la traque, leur groupe d'appartenance, et - ce qui est gênant au vu de son importance - leur couleur de peau.
Merci à Babelio et aux éditions Belfond.
Merci à NetGalley et aux éditions Belfond de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.
Moses tombe en panne près d'une résidence sécurisée pour blancs en Afrique du Sud,il s'y rend pour y trouver de l'aide mais est vite repérer par les agents de sécurité qui le prenne en chasse.Au même moment ,un couple de cambrioleurs ,Nozipho et Thembinkosi ,sévit dans les pavillons de la résidence et trouve un cadavre dans un congélateur.Et les meurtriers reviennent dans la maison obligeant les cambrioleurs à se cacher .Et tout part en vrille !!
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