Trois jeunes soeurs ayant fui l'Iran ont trouvé refuge dans un petit village de la côte ouest de l'Irlande. Elles y ont ouvert le Babylon Café dont la cuisine persane délivre d'envoûtants parfums d'eau de rose et de fenugrec. Alors qu'au village on allume le rituel Feu de joie du printemps, une sirène vient s'échouer sur le sable de la baie.
Une mystérieuse jeune fille blessée dans son corps et refermée sur ses secrets. Marjan, la soeur aînée, va tenter de la soigner grâce à des plats qui réchauffent et apaisent : prunes, épinards et safran, une généreuse alchimie d'herbes et d'offrandes de saison qui permettra à son âme de guérir et de retrouver le chemin de la vie.
Dans cette Irlande où les créatures fantastiques côtoient des humains souvent eux-mêmes excentriques et hauts en couleurs, les apparences sont parfois trompeuses, quoi qu'en pensent les commères épiant derrière leurs fenêtres. Car la magie vient du coeur tout autant que des sortilèges.
Ce roman où l'on retrouve les trois soeurs d'Une Soupe à la grenade est un roman lumineux où se déploient la puissance de guérison des femmes, leur courage et leur désir de liberté.
Et si vous voulez partager les bienfaits de la cuisine de Marjan, essayez ses recettes à la fin du livre.
Nous retrouvons le Babylon Café avec les soeurs Aminpour, Marja, Bahar et Layla. La vie des soeurs est à nouveau bouleversé, une mystérieuse jeune fille blessée est découverte sur la plage de la baie. Une oeuvre qui aborde de nouveaux thèmes forts Sexualité, Avortement et Croyance.
Une nouvelle fois la plume est fluide, touchante et sensible, on retrouve de nouvelles saveurs, comme dans le premier livre à chaque chapitre une recette, l'amour, la bienveillance, la lumière, la tristesse et la chaleur humaine.
"Pour certains, le curcuma était le safran du pauvre, mais pour Marjan, son rôle n'était pas simplement de donner au riz une teinte jaune. Cette épice, lorsqu'on la cuisinait avec la viande appropriée, apaisait les inflammations qu'on n'avait pas encore détectées et qui, laissées sans soin, pouvaient inaugurer une maladie."
"Tu sais, cinquante ans, c'est un âge crucial pour une femme. Du jour au lendemain, tes hanches grossissent, ta peau a l'air fatiguée et si tu n'as pas de chance, ton mari ressemble à une aubergine que tu aurais envie de jeter au compost, pas de manger."
"En Iran, Mehregan est célébré à I'équinoxe d'automne. Il fournit une fabuleuse excuse pour organiser un repas de fête, pratique pour laquelle les Persans ont un fort penchant, mais lance aussi un défi aux forces des ténèbres qui, si on les laissait faire, gagneraient du terrain sur la flamme la plus brillante.
Cette nuit-là, les feux de joie et les feux de Bengale scintillent dans le ciel du soir et, dans tous les foyers du pays plane l'odeur de l'ajil rôti, un mélange de fruits secs, de pépins de courge salés et de noisettes grillées qu'on fait pleuvoir par poignées sur les pauvres et les nécessiteux en priant pour que l'année à venir les trouve bien nourris et baignés par l'amour
de leurs amis et de leur famille.
Quand elle vivait là-bas, c'était la fête préférée de Marjan. Elle l'anticipait des mois à l'avance, bien plus que les célébrations du Nouvel An en mars, pourtant plus grandioses et tape-à-l'œil. Les préparatifs commençaient dès le mois de juillet, quand Baba Pirooz, le jardinier de la famille, l'emmenait derrière la maison cueillir des prunes, des abricots et des poires dans le verger d'un quart d'hectare dont la reine des fruits était la grenade. Ces quatre rangées d'arbres formaient une canopée aux tons verts et bordeaux qui bruissait et rappelait à Marjan les buissons pleins de joyaux de l'histoire d'Aladin à la lampe magique."
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