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Proust, lecteur de traités et de thèses médicaux de la fin du XIXe siècle : tel est le point de départ de cet ouvrage, qui montre les influences plus ou moins directes de la science dans À la recherche du temps perdu. En effet, de la maladie à la sexualité, de la philosophie morale à la création artistique découle une lente métamorphose qui éclaire la lecture du texte. Comment Proust a-t-il assimilé les idées si répandues dans les milieux médicaux de son époque, comme l'habitude et la neurasthénie, la "maladie de la volonté", l'onanisme, l'inversion, le sado-masochisme ? Comment a-t-il entrepris de réécrire, de proposer une interprétation nouvelle de ces thèses scientifiques dans une entreprise de dépassement artistique ? Le présent ouvrage explore les glissements progressifs, les pastiches, les transformations subtiles opérées entre les thèses et la langue de cette "science qui nomme tout", et une écriture révélatrice de l'art dans l'oeuvre de Marcel Proust. Donald Wright, docteur en lettres modernes de la Sorbonne, est spécialiste de l'oeuvre de Proust et de la genèse linguistique de la littérature du début du XXe siècle.
Ce livre se propose de retrouver les traces oubliées des lectures et des emprunts de la science - et plus particulièrement de la médecine - dans À la recherche du temps perdu. De la tension constante entre science et littérature découle une véritable osmose entre médecine et création artistique. Le présent ouvrage montre les influences plus ou moins directes des grands noms de la science de la fin du XIXe siècle, Morel, Ribot, Ravaisson, Charcot, Ballet, et évidemment le propre père de Marcel Proust, le professeur Adrien Proust. S'opère alors un lent et subtil glissement de la maladie (asthme, dégénérescence) à la sexualité (onanisme, sado-masochisme, homosexualité), puis de la philosophie éthique et morale (le rôle de l'habitude, de celui de la religion) à la représentation finale de l'art comme ultime dépassement. Ce livre montre les relations directes et indirectes qui se tissent entre la langue et les thèses de la science de la " Belle Époque ", cette science qui " nomme tout ", et le travail de réécriture, de pastiche et de transformation stylistique chez Proust.
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