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Découvrez le texte fondateur de J.R.R. Tolkien, précurseur des théories sur le conte de fée, le merveilleux et la littérature de Fantasy.
Du conte de fées est l'essai de Tolkien qui correspond le mieux à l'ensemble de son oeuvre créatrice. Il est essentiel à la compréhension des écrits de Tolkien lui-même, et il pose bon nombre de ses principes créateurs, parmi lesquels la sous-création, le concept de Faërie et la valeur de la fantasy. L'objectif de la présente édition est d'ouvrir à l'oeuvre créative et théorique de Tolkien, afin de saisir son raisonnement autour de la littérature dite de Fantasy et le conte de fée.
Cette nouvelle édition française est accompagnée d'une préface de Nathalie Prince, universitaire spécialiste des littératures jeunesse et de Fantasy.
Dans cet essai, Tolkien se pose trois questions : qu'est-ce qu'un conte de fées ? Quelles en sont les origines ? Et surtout : quelle est leur utilité ? Les notions abordées y sont très importantes pour cerner l'importance qu'accorde Tolkien au conte de fées et mieux comprendre l'univers original qu'il a créé au fil de ses ouvrages.
Ce texte a été publié à la suite de la conférence donnée par Tolkien, il a donc parfois un formalisme universitaire mais on retrouve avec grand sa plume et sa malice.
J’aurai aimé qu’on le mette entre mes mains lorsque je m’escrimais sur mon mémoire sur l’adaptation des contes… mais je l’ai parcouru avec plaisir, déjà parce j’adore Tolkien mais surtout parce qu’il donne une leçon sur la littérature qui devrait séduire les amoureux des mots.
Au-delà de sa définition des contes, de leur origine et de leur fonction, il réhabilite le genre, « branche naturelle de la littérature », qui n’a été associé aux enfants que par un « accident de notre histoire domestique », les contes ne devraient pas être édulcorés et vidés de leur sens comme le font les adaptations.
« Tout conte de fées particulièrement beau possède une vérité première et que ce qu’il raconte est historique, sans pour autant perdre la signification mythique ou allégorique qu’il avait possédé ».
En s’affaiblissant les histoires deviennent des légendes puis des contes. Les personnages portent les signes d’histoire réelle mais ils mijotent depuis des siècles dans la Marmite avec d’autres personnages.
« L’Histoire ressemble souvent au mythe car tous deux sont finalement faits de la même étoffe ».
Pour Tolkien c’est au-delà de la croyance littéraire définie par Corleridge comme la « suspension volontaire de l’incrédulité », L’auteur du conte est un « subcréateur » qui nous emmène dans une autre réalité qui nous « comblera en tout point » et qui n’est pas de l’ordre du rêve. Il nous emmène dans un monde à l’intérieur duquel ce qu’il raconte est et dont le charme est rompu dès que surgit l’incrédulité.
« Ils ouvrent une porte sur un autre Temps, et si nous le franchissons ne serait-ce qu’un instant, nous nous trouvons hors de notre propre Temps, peut-être hors du Temps lui-même ».
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