"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur la ligne de front du Donbass, la guerre s'est installée depuis quatre ans et plus grand monde ne se souvient comment elle a commencé. L'héroïsme et les grands principes ont depuis longtemps cédé la place à la routine du conflit.
Mais quand des enfants sont assassinés sauvagement, même le colonel Henrik Kavadze, l'impassible chef de la police locale, perd son flegme.
La géo politique entre la Russie et lUkraine nous permet d’entrevoir par l’intermédiaire d’un roman policier des questions qui nous interpellent actuellement dans cette région d Europe. L’assassinat d’un enfant, les observations, descriptifs et la psychologie de ses personnages nous font mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui au Donbass. Ce livre est très documenté, mais de façon fluide par une écriture incisive .Ses nombreux rebondissements nous plongent dans un monde qui devient oppressant, mais où des valeurs humaines peuvent émerger.
En cette période troublée où Vladimir Poutine s'entête à vouloir faire plier une Ukraine résiliente et ô combien courageuse, ce roman policier écrit par un français, journaliste qui connait bien la problématique russo-ukrainienne, apporte une explication au conflit larvé qui, depuis 2014, oppose russes et ukrainiens dans le Donbass.
Cette guerre ne disait pas son nom et tout le monde s'en est désintéressé.
A tort !
Outre son intérêt géo-politique, ce roman est aussi un très bon polar qui met en scène un flic ukrainien quelque peu désabusé qui retrouve un peu d'allant pour trouver les meurtriers de petits garçons.
Un roman intéressant pour l'histoire policière, mais aussi pour l'Histoire car, honnêtement, combien était-on à connaître le Donbass avant le 24/02/2022 ?
Elle sourd, elle sourd la colère…
Donbass qui connaissait ce territoire avant le 21 février 2022 ?
Pourtant depuis 2014, à la suite du renversement du président ukrainien, ce territoire est en proie à un conflit armé entre les séparatistes russophones et le nouveau régime ukrainien. Le protocole de Minsk en 2015 n’a jamais été appliqué d’où l’invasion russe. C’est un résumé grossier mais derrière ces mots c’est une population qui souffre et des êtres qui meurent où qui sont en butte à des exactions barbares.
« Le Donbass s’était retrouvé d’un coup comme une baleine échouée sur le rivage, rouillé, inutile, trop grand pour le pays nouveau et inconnu auquel il appartenait désormais. Ses habitants avaient assisté au dépeçage de l’outil industriel. Les oligarques achetaient et vendaient les usines comme des jetons de poker, pendant que les maraudeurs en arrachaient le métal pour le revendre sur des marchés noirs de misère. »
Avdiïvka, hiver 2018, le petit Sacha, six ans, est retrouvé assassiné.
Pour certains ce n’est qu’un « incident » mais pour le colonel Henrik c’est une priorité.
Désabusé, depuis son retour d’Afghanistan, par la situation de son pays, la corruption qui règne et étend ses tentacules partout, l’indifférence devant les horreurs commises et le peu d’empressement à résoudre ce qui pourrait l’être, il va remuer terre et ciel, pour punir cet assassin d’enfant, ce pilleur d’innocence.
La tâche sera ardue, les bombes sont devenues une musique quotidienne et pourtant, la majorité de la population essaie de vivre comme si cela était normal. S’habitue-t-on aux horreurs, à la folie des hommes.
L’intrigue est intéressante et tenue jusqu’à la fin.
Mais j’ai été plus passionnée par la manière dont Benoît Vitkine, nous donne à voir la vie dans un pays en guerre.
L’entraide côtoie la corruption et les trafics en tout genre. Et en même temps le quotidien continue à tracer sa route.
Cette population si fière, autrefois, de ce Donbass fournisseur de charbon et d’acier, où chaque membre des familles s’enorgueillissait de faire partie de ce monde ouvrier, tous ont vu en quelques années seulement la mondialisation gangréner tout ça.
L’auteur, correspond du Monde à Moscou, connait bien le sujet et chaque figure de son roman, devient une réalité pour les lecteurs.
La vieille Antonina, Ioula, Vassili l’enfant, Arseni et les autres sont tous des visages, comme si vous viviez avec eux. C’est cette réalité qui rend ce roman passionnant. Si les lecteurs sursautent à chaque déflagration il n’en est rien pour les habitants de la ville, eux c’est le silence qui leur parait suspect.
Le lecteur peut se perdre lui qui ne connait pas cette terre, mais ce qu’il retiendra, ce qui s’imprimera dans sa mémoire, c’est cette tension palpable, cette résistance, cette fierté de ceux qui luttent pour survivre coûte que coûte.
Il y a la musicalité du désespoir, de l’incompréhension de ce qui se passe au-dessus d’eux simples habitants de ce territoire convoité, comme s’ils n’étaient rien.
C’est prégnant, l’auteur les aime ces gens-là, pour tout le reste il arrive à décortiquer chaque vilénie sans juger, il constate une situation.
Pour un premier roman, c’est très réussi, j’ai plus appris avec ce livre qu’au travers des reportages diffusés en boucle.
Un prix Albert Londres qui a du sens.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/08/13/donbass-benoit-vitkine/
Un polar géopolitique qui m'a éclairée(ou plutôt assombrie)sur l'actualité!j'avais lu avant les Loups...Le fait que l'auteur soit journaliste donne un angle particulier à cette guerre fratricide,et,hélas "douche"un peu les espérances pacifiques.
à conseiller à tous ceux qui s'intéresse à l'actualité!
Donbass de Benoit Vitkine
Avec sa couverture rouge tranchée par deux saignées dans la neige qui s’infiltrent dans un petit bois dont les arbres sont nus, le livre de Benoit Vitkine Donbass, sommeillait sur une étagère de ma petite bibliothèque de campagne. Est-ce la brutale actualité de la guerre en Ukraine qui a été un élément supplémentaire pour le prendre en main ! Je l’avoue, mais surtout lorsqu’à la deuxième page de couverture, j’ai lu que « Benoit Vitkine lauréat du Prix Albert Londres en 2019 pour sa série d’enquêtes sur l'influence Russe, notamment au Donbass, est le correspondant du Monde à Moscou et que depuis quinze ans il a notamment couvert la guerre dans l’Est de l’Ukraine. Un marque page glissé dans ce livre m’a conforté dans mon choix, bien avant que je ne lise la quatrième page de couverture. « Trouver un sens au chaos ». C’est bien la réflexion que j’aurai après avoir lu Donbass de Benoît Vitkine. Ce livre, ce roman prend une résonnance toute particulière en ce moment. Dans cette région du Donbass, limitrophe avec la Russie, un conflit armé entre les pro-européens gouvernés par Kiev et les séparatistes soutenus par Vladimir Poutine a éclaté en 2014 ou sur l’impulsion de la Russie et l’annexion de la Crimée, deux provinces Russophones ont déclaré leur indépendance, que Kiev ne reconnait pas. Les accords de Minsk en 2014 et 2015 signés donneront une expression d'autonomie aux territoires autoproclamés de Louhansk et de Donetsk. Malgré ces accords entre Russe et Ukrainien, des affrontements continuels opposent les pro-européens et les Russophones. C’est alors que Poutine décide de lancer ses troupes massées aux frontières de l’Ukraine, sur les territoires du Donbass, reconnaissant l’indépendance de Louhansk et Donetsk et rendant ainsi caduques les accords de Minsk. Ce rappel des faits actuels me parait un préalable pour revenir au roman de Benoit Vitkine Donbass, car dès les premières lignes, nous sommes plongés dans cette guerre, en totale intimité avec leurs habitants et nous allons vivre au gré des chapitres, leur quotidien, fait d’explosions, de bombardements d’attaques et de contre-attaques, d’exactions. Un quotidien devenu routine dans la vie de ces hommes et ces femmes coupées d’une partie de leurs racines, selon la position qu’ils auront prises dans cette guerre d’attrition. C’est dans la petite ville d'Avdiïvka, écrasée sous les bombes, un nom que l’actualité vient de nous épeler, que le Colonel Henrik Kavadze, chef de la police locale, ancien militaire ayant servi dan les troupes Russes en Afghanistan, va mener une enquête sur le meurtre d’un jeune garçon âgé de six ans, Sacha Zourabov, arrivait trois semaines plus tôt et habitant chez sa grand-mère Isabella Tomtchinskaïa, moitié sourde et sérieusement sénile. Le corps de cet enfant avait été retrouvé transpercé par un poignard. Ce garçonnet avait disparu deux ou trois jours auparavant, mais la vieille Isabella était incapable de donner le jour précis et n’avait pas prévenu la police. « Pourquoi faire avait-elle répondu sans une once de malice ou de moquerie. » Ce poignard, Henrik Kavadze, le reconnait immédiatement. Celui-ci va réveiller en lui l’horreur des combats d’Afghanistan et lui faire perdre son flegme légendaire. Tout en menant son enquête, nous allons traverser avec lui cette zone de guerre , cette terre dévastée ou l’on ne sait plus qui tire sur qui, retrouver des personnages hauts en couleurs, parmi des dignitaires mis en place par le frère Russe, ou d’autres servant les deux parties gangrénées par une corruption officialisée, les trafics en tout genre, allant du coke pour les aciéries à l’héroïne ; rencontrer des prostituées qui survivent , faisant des passes avec des militaires s’octroyant le repos du soldat avant de rejoindre le front et s’alcoolisant pour se donner plus de courage ; des oligarques naviguant en eaux troubles, des fonctionnaires corrompus, des policiers et militaires à la solde de truands plus aguerris. « L’héroïsme est les grands principes ont longtemps laissé la place à la routine d’un conflit qui jusqu’à présent était à bas bruit » lit-on. C’est ce propos que j’ai trouvé le plus intéressant du livre de Benoît Vitkine Donbass, qui nous offre ainsi un autre regard. Côté enquête le colonel Henrik Kavadze chef de l’élucidera-t-il à son rythme, ces deux crimes ? Je vous laisse le découvrir. Bien à vous.
Benoît Vitkine est un journaliste français, spécialiste de la Russie et des ex-pays soviétiques, correspondant du Monde à Moscou, il faut le suivre, sur twitter notamment, car il est une source quotidienne, fiable et passionnante de ce qui se passe à l’est, et entre autres, dans le Donbass, ou d’autres contrées qui ne font pas forcément les gros titres de nos journaux.
C’est un livre que j’aurais fini par lire tôt ou tard car à l’exception de rares évocations sommaires sur la région et le conflit géopolitique qui la déchire, je n’avais pas eu l’occasion de me pencher sérieusement sur la nature des conflits. Benoît Vitkine en première ligne de la guerre présente avec clarté tous les enjeux autour desquels se déchirent séparatistes, largement soutenus par le voisin russe quelque peu intrusif, et loyalistes. Comme il le souligne à travers la voix désenchantée de son colonel, le conflit du Donbass n’est pas celui qui préoccupe en premier lieu l’Union Européenne même si le traité de Minsk a sensiblement apaisé le débat. S’impliquer – efficacement – dans un conflit dont l’une des parties est soutenue par Vladimir Poutine, c’est aussi affronter l’ire froide et rancunière du dirigeant russe, colère dont l’Union Européenne se passe aisément, j’imagine. Comme celle du Haut-Karabagh, la guerre du Donbass est de celles qui nous sont tellement éloignées, que l’on n’arriverait pas même à situer le Donbass sur une carte, ni même à la définir, étant données les deux républiques autoproclamées, mais non reconnues qui composent entre autres la partie indépendantiste du bassin et l’instabilité des lignes de fronts entre loyalistes ukrainiens et séparatistes prorusses.
Si Benoît Vitkine nous laisse à porter de main les principales clefs pour comprendre le conflit qui agite la région, je pense à la révolution de Maïdan, qui tient son nom d’une des places principales de Kiev, ce roman reste un polar. Clairement la part géopolitique occupe la majeure place du roman, ce qui a totalement répondu à mes attentes. S’il a choisi la fiction (encore que, jusqu’à quel point l’est-elle ?), la narration s’ancre sur un terrain tout ce qu’il y a de plus réel. Peut-être que loin des reportages qui ne sont pas forcément aussi attrayants qu’un bon polar, ce mode est idéal pour raconter une guerre dont l’occident peine à connaître le nom. Déplacer le conflit dans la zone de la fiction, qui lui laisse un champ d’action plus personnel et plus souple au niveau écriture, lui a peut-être permis d’attirer un lectorat sans doute plus large, plus diversifié. En tout cas, depuis son rôle de journaliste et de spécialiste de la zone d’Europe Orientale, il apporte une clarté nouvelle et bienvenue sur l’écheveau complexe qui s’est noué là-bas et dont les fils semblent être assez difficiles à dénouer.
Il a choisi de donner une orientation policière à son roman pour parler du Donbass, qui me semble après tout en parfaite concordance avec l’atmosphère des lieux, compte tenu le champs de mines et de destructions qu’est devenue la région. Depuis son rôle de romancier, il a bâti une intrigue, qui s’appuie en très grande partie sur le contexte belliqueux et mortifère, sépulcral, ingérable, presque, d’une guerre poussée jusqu’à l’absurde, qui divise les ukrainiens, dont les plus retors ressortent saufs. Un spectacle de pantomimes dont le Tsar russe semble s’absoudre, avec peut-être un air d’innocence à peine trop exagérée. Ces assassinats d’enfants, qui sont en temps de guerre, la dernière étape peut-être avant le basculement complet dans la folie inhumaine des belligérants – il le souligne – sont prétexte à étudier des destins individuels, qui ont tous un rapport étroitement complexe, ambiguë et funeste avec la guerre, et la mort. Cette mort est le fil rouge du roman, comme une malediction imprescriptible pour à la fois l’Ukraine en tant qu’ex-république soviétique, et la Russie, dont la guerre du Donbass n’est pas la seule coupable.
Le narrateur, Henrik Kavadze, ne tranche pas sur ce fond surexposé à la guerre, assez obturé par les instruments et les blessures de guerre, les stigmates laissées sur cette terre douloureuse, qui n’appartient plus à personne. Tout comme les gens sont dépossédés des leurs, il ne leur reste plus que leurs morts, leurs deuils, leur mémoire et leur peine. L’industrie qui marche encore, la cokerie, n’est pas là pour remettre un peu de couleur à la vie des Donois, décidément bien noire. Les voies de sortie ne sont qu’artificielles, l’alcool, la drogue, n’apporte que ce flash de vie vif et aveuglant, aussi artificiel qu’éphémère, qui finit par brûler la rétine.
Si cette guerre est éloignée géographiquement parlant, elle est étonnamment proche au point du vu temporel, et lire des 2014, des 2015 met un coup de semonce bienvenue pour les ouest-européens que nous sommes. Ce qui est particulièrement frappant, quand on lit à travers les lignes de ce roman, c’est de constater à quel point cette guerre semble ne pas vouloir trouver de fin, si les mortiers continuent à voler de part et d’autre plus par la force de l’habitude que par conviction, les soldats, eux ont le geste aussi automatique que leurs armes. Si cette guerre n’en finit pas, le chagrin des survivants en est à son image : infini, immuable, indélébile. La guerre se nourrit de ses décombres et de ses morts, la Russie de ses guerres, de cette mélancolie soviétique, qui aura peut-être du mal à se défaire de ses désirs mortifères d’expansion. Surement pas avec un homme aussi mégalomane que Poutine à sa tête.
Le Donbass, cette région d’Ukraine à la frontière russe est en guerre depuis des années, même si nous l’avons un peu oublié. Benoît Vitkine nous en fait découvrir le quotidien et les enjeux toujours prégnants pour la population.
Lorsqu’un enfant est retrouvé sauvagement assassiné, dans cette région en guerre permanente, le fait aurait pu n’être qu’un simple fait divers parmi tant d’autres. Mais c’est sans compter sur l’acharnement de Kavadze, le chef de la police locale, à qui incombe la résolution de cette macabre découverte. Cet ancien officier, survivant de la guerre en Afghanistan, apprend chaque jour à vivre avec ses blessures et ses souvenirs. Mais malgré la part d’humanité qu’il a abandonnée là-bas, il lui en reste encore assez pour lui insuffler le courage de mener à bien cette enquête. Qu’importe s’il doit plonger dans le milieu pourri des affaires, auprès des entrepreneurs véreux, ou au cœur de la mine qui est encore le principal employeur de cette région minière ukrainienne. Ou s’il lui faut traverser cette ligne de front quasi impénétrable, affronter les soldats revenus eux aussi d’Afghanistan et leur terreurs les plus secrètes.
J’ai apprécié cette intrigue savamment menée, au suspense permanent malgré une forme de lenteur dans le récit. C’est un sujet qui donne envie d’en savoir plus sur la situation géopolitique du Donbass.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/09/04/donbass-benoit-vitkine/
La guerre oubliée
Le Donbass est une région de l'est de l'Ukraine, un bassin houiller dont Donetsk est la capitale officieuse car depuis 2014, le Donbass est la proie d'un conflit armé entre les séparatistes russophones et le nouveau régime ukrainien. Ce conflit n'est toujours pas solutionné et en avril 2021, la Russie avait plus de 100 000 hommes massés à la frontière...
C'est dans ce contexte que Benoit Vitkine, journaliste au Monde (correspndant à Moscou, Prix Albert Londres 2019) a placé l'intrigue de son polar aussi noir que le charbon extrat des filons de houille de la région.
Henrik Kavadze est un flic désabusé : il vivote à Avdiivka, une ville qui a été prise par les rebelles pro-russes, puis reprise par l'Ukraine quelques mois plus tard. Il vivote comme les 20 000 habitants de la ville pris en étau entre les deux forces armées, au rythme des tirs de mortiers, composant avec une hiérarchie au mieux absente, et fermant les yeux sur les petits trafics. Mais lorsqu'un petit garçon de six ans est retrouvé poignardé, tel "un papillon épinglé sur le carnet d'un entomologiste" Henrik se lance dans une enquête qui l'amènera très loin dans son passé.
Excellemment documenté, ce roman a, de fait, les défauts de ses qualités. Le conflit du Donbass ne m'était pas familier, j'en avais entendu vaguement parler, mais finalement moins que celui de la Crimée, et au fil du temps, il s'est plus ou moins dissout dans le flot d'actualité permanent. Benoît Vitkine le remet donc sur le devant de la scène, mais je me suis sentie quelquefois, un peu perdue. Cela n'empêche, Donbass est un très bon polar, très noir, avec des personnages forts, celui d'Henrik Kavadze évidemment, mais aussi Levon Andravassian, l'opportuniste patron de l'usine fabriquant la coke, indispensable à la sidérurgie, prêt à tout pour conserver sa position enviée ; les gars paumés qui traînent dans le quartier de la gare entre drogue, vodka et petits boulots ; les babouchkas qui élèvent seules leurs petits enfants....
Bien que l'intrigue policière soit finalement moins importante que son contexte, Donbass, premier roman de l'auteur, est un très bon roman noir.
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