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Lorsque sa mère quitte le foyer, Florence assiste, impuissante, à l'effondrement de la cellule familiale. Ses repères bouleversés, c'est un quotidien à trois qu'il faut rebâtir sur les ruines, aux côtés d'un père abattu par la tristesse et d'une petite soeur, Camille, trop jeune pour s'en sortir indemne. Comment parvenir à se construire dans l'absence d'une mère et le renoncement d'un père ? Comment tolérer les angoisses grandissantes d'une fillette marquée à vie par le traumatisme de la fuite maternelle ? Et comment devenir mère à son tour ?
Après Fête des mères, Florence Emptaz dresse, sans concession mais avec tendresse, le portrait de son père. Anéanti par le départ de sa femme, reclus, amer, parfois violent, il se plonge corps et âme dans le travail pour oublier. Oublier celle qu'il ne cesse d'aimer et qui ne reviendra pas. S'oublier soi. En même temps que les plaies peu à peu cicatrisent, l'ours s'humanise. Généreux, gourmand, présent, attentionné même, il tâche de poursuivre seul son chemin.
Sans pathos, avec une infinie sobriété et par le biais d'une langue droite et limpide, l'auteur se raconte et tente, en les esquissant, de comprendre les siens. Cette volonté de clarté, d'objectivité souveraine multiplie les nuances, approfondit les traits des personnages et évite le piège du manichéisme. Par la justesse de l'analyse humaine et la sensibilité de l'approche, Florence Emptaz transcende l'intime et le porte à l'universel. Et se précise, à mesure du récit, l'évidence d'un acte d'écriture salvateur qui vient panser les blessures et combler les silences.
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