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En ouvrant la porte de l'appartement de sa vieille patiente maria, le docteur carlotti est loin d'imaginer ce qui l'attend.
Assassinée, la femme gît par terre. pour la police, le doute n'est pas permis: c'est l'oeuvre de la femme de ménage. mais les révélations d'un témoin bouleversent ce scénario trop simple. le commissaire brunetti, toujours fidèle au poste, reprend alors le dossier
Donna Leon n’écrit pas des thrillers échevelés, au suspens à couper au couteau, aux tueurs démoniaques avec des motivations insondables. Chez elle, pas de flics solitaires ombrageux et torturés, pas de sang, pas de sordide : du polar à l’ancienne, à hauteur d’homme, parfaitement crédible et avec pour personnage principal, un commissaire débonnaire et attachant. « Dissimulations de preuves », c’est l’histoire d’une vieille femme parfaitement détestable et détestée (une sorte de Tatie Danielle en pire !) qui se fait assassiner chez elle et que personne ne pleure. Très vite, son aide ménagère est accusée du crime, une roumaine sans-papier, çà fait parfaitement l’affaire et on classe le dossier. Sauf qu’un témoignage tardif vient tout remettre en cause et le commissaire Brunetti se met à chercher : dans le passé de le vieille chouette, dans celui de son fils décédé, dans ses comptes bancaires, etc… Cette femme était tellement détestée de tout le monde que n’importe qui aurait pu, dans un moment d’énervement, lui régler son compte ! Ca fait beaucoup de suspects potentiels ! Impossible de décrocher de l’enquête de Brunetti, malgré le rythme lent, le peu de rebondissements, le dénouement presque banal d’un tueur aux motivations bien humaines. C’est surement le style fluide de Donna Leon, ses pointes d’humour bienvenues, ses personnages bien croqués et attachants qui emportent l’adhésion. Et puis il y a Venise en toile de fond, un vrai personnage à lui tout seul. On pourrait reprocher à Donna Léon de charger la barque concernant certains personnages sans grande nuance, notamment la victime ou quelques autres flics particulièrement malveillants et/ou stupides. Mais c’est le seul moment où Dona Léon s’éloigne d’un réalisme agréable et rafraichissant tant les polars modernes peuvent parfois être tirés par les cheveux !
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