Revivez en images le dénouement de la 10e édition du Prix Orange du Livre !
"Depuis vingt ans mon esprit erre en ce lieu, qui me hante. J'y reviens enfin, pour retrouver des souvenirs perdus. En exil de moi-même. Je suis de retour ici pour une femme flamme, rencontrée pendant la guerre. Nous nous étions aimés, sans bruit ni fureur, avant de nous séparer, contraints. Dans la stridence du silence. J'étais jeune et mal marié, rêveur, avide de voyages et d'aventures, de douces drogues dures et d'écriture.
Passions voraces et dévastatrices pour les âmes comme la mienne, en recherche d'absolu, inatteignable. En quête de moi-même, j'avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s'éprendre d'un soldat en guerre contre son pays. Et contre lui-même. Il y a des êtres qu'on rencontre trop tard pour ne pas les aimer. Maï Lan." Vingt ans après la défaite des troupes françaises à Diên Biên Phù, en mai 1954, Alexandre, un ancien soldat, revient au Viêtnam sur les traces de Maï Lan, la femme qu'il a follement aimée.
L'horreur et l'absurdité de cette guerre sont vite apparues au jeune homme qui, pour échapper à un mariage de convenance, avait cédé à la propagande colonialiste. Au coeur de l'enfer, il va pourtant faire la connaissance des deux êtres qui modèleront celui qu'il est devenu, un journaliste engagé dans les luttes anticoloniales : Maï Lan, et " son sourire aux éclats d'arc-en-ciel ", et Alassane Diop, son camarade de régiment sénégalais, qui lui a sauvé la vie lors de l'attaque d'un pont et dont il épaulera la lutte pour l'indépendance de son pays.
Avec ce roman vibrant, intense, rythmé par les poèmes qu'Alexandre a pendant vingt ans écrits à l'absente, Marc Alexandre Oho Bambe nous embarque dans une histoire d'amour éperdu, qui est aussi celle de la rencontre d'un homme avec la vérité de ses sentiments et de ses combats.
Revivez en images le dénouement de la 10e édition du Prix Orange du Livre !
Des extraits des 6 romans lus par les comédiens Fanny Cottençon et Nicolas Pignon...
Les finalistes sont connus, mais comment le choix s'est-il fait ? Et quels sont les avis du jury sur les 6 romans en sélection ?
C'est maintenant aux internautes de voter !
Je reste au Vietnam pour cette lecture, ou plutôt en Indochine, pour une défaite encore, mais celle de la France.
J’ai eu de la peine pour Alexandre, le narrateur, qui revient en France et épouse Mireille mais dont le coeur est resté à Maï Lan, la fille au visage de lune.
J’ai aimé son amitié avec Alassane Diop, son camarade de régiment avec qui il partage l’amour de la poésie.
J’ai aimé les leitmotivs : René Char dont on ne se relève pas ; le pont Paul-Doumer ou Long Biên ; « L’honneur, Alexandre, l’honneur » que répète à l’envie Alassane.
J’ai aimé que les deux indépendances (celle de l’Indochine et celle du Sénégal) soient liées. Même si l’aspect Résistance et espérance du roman m’a moins parlé.
Et bien sûr, la merveilleuse langue de l’auteur qui m’a encore une fois ravie.
Si vous ne connaissez pas encore la prose du Capitaine Alexandre, je vous enjoins à découvrir ce court roman tout en poésie, car l’auteur sait répéter et placer les virgules pour donner du rythme à la phrase. Magnifique.
L’image que je retiendrai :
Celle de la fille du taxi qui aide Alexandre à retrouver Maï Lan parce que son histoire lui plait.
https://alexmotamots.fr/dien-bien-phu-marc-alexandre-oho-bambe/
Il a été enrôlé au Vietnam ; on lui a menti, il a vu la mort et la souffrance, il a découvert l'amitié, la solidarité, la tolérance et l'amour.
Il revient 20 ans après.
Avec des chapitres très courts, une écriture musicale parsemée de poèmes, l'auteur nous embarque sur les traces de cet homme passé un peu à côté de sa vie et qui tente de se retrouver.
L'image des femmes qui accompagnent cette quête est touchante.
Un roman beau et poignant.
A Ðiện Biên Phủ, en mai 1954, Alexandre et tant d’autres combattent sans merci le vietminh. Mais malgré l’enthousiasme de milliers d’hommes venus de métropole ou des colonies pour reprendre le Tonkin, les mois de combats dans la cuvette de Diên Biên Phu ne suffiront pas pour sauver le bastion français d’Indochine. Le général Giap gagne son pari, c’est la fin du combat du tigre contre l’éléphant…La guerre est toujours tellement absurde quant au final il n’y a plus de combattants mais seulement des frères d’armes, des frères de batailles perdues, car dans un combat, longtemps après, il ne reste que des perdants…
Pourtant, Alexandre le mal marié à la douce Mireille, parti au front sans trop d’espoir si ce n’est celui de sauver l’honneur de la France, va rencontrer à Hanoï une amitié indéfectible et l’amour absolu en la personne de Maï lan. Alexandre a fait la guerre, Alexandre a rencontré l’amour… C’est comme un raz de marée balayant tout sur son passage et l’homme qui revient ne sera plus jamais comme avant.
Malgré une vie rangée auprès de sa femme, des enfants, un métier, vingt ans après Alexandre quitte tout. Il revient à Hanoi pour retrouver Mai Lan, celle qui lui a fait découvrir l’amour, supporter la vie, la mort, la guerre, les batailles et les conflits, par son regard, sa douceur, son visage de lune. Mais est-ce aussi simple de tout quitter et de retrouver celle dont il ne possède qu’un prénom, un souvenir, une unique photo ? Qu’importe, il part, sachant au fond de lui que c’est pour un voyage sans retour.
Même s’il se passe en partie en temps de guerre, il y a beaucoup de délicatesse dans ce roman étonnant ponctué de poèmes à Maï Lan, l’aimée, de lettres à Alassane Diop, le camarade de régiment, le sauveur. Vingt ans d’une vie qui se déroule sous nos yeux et dans les souvenirs et les regrets d’Alexandre. Il y a surtout la force de l’amour, la beauté des sentiments partagés, la sollicitude et l’oubli de soi d’une épouse amoureuse, la tristesse de plusieurs vies gâchées par des années de guerre, par le bal des puissants qui se partagent le monde sans trop se soucier des conséquences humaines de leurs choix.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/04/25/dien-bien-phu-marc-alexandre-oho-bambe/
Le 7 mai 1954, après une bataille acharnée et meurtrière, tombait Diên-Biên-Phù. Cette défaite va sonner le glas de la France colonialiste en Indochine.
Diên Biên Phù, le tire à lui seul pourrait nous laisser croire à un roman historique, mais l’histoire sert ici de fond à la quête amoureuse d’un soldat rescapé de l’enfer.
Alexandre est ce rescapé de Diên Biên Phù, Revenu en France où il a retrouvé sa femme, il est brisé par cette guerre absurde et par la perte de Maï Lan la jeune femme dont il est tombé amoureux et qu’il a laissée là-bas. L’écriture et la lecture des poètes l’aideront à reprendre pied dans la réalité et à s’affirmer en tant qu’opposant à la guerre, lui qui avait refusé de tirer sur des enfants.
Il y a aussi des pages émouvantes sur l’amitié très forte qui lit Alexandre à Alassane Diop. Alors qu’il était blessé, ce soldat sénégalais le sauve d’une mort certaine. Alexandre découvre ainsi que les soldats venus des colonies sont comme eux
« …Ils combattaient et mourraient comme nous, espéraient comme nous, rêvaient de revoir un frère, un ami, une femme, un père, une mère, une famille. Ils n’étaient pas différents, pas tant que ça, pas autant qu’on nous l’avait fait croire »
L’amour de la poésie et leurs désirs d’émancipation des peuples va sceller leur amitié.
L’amour passionné, fulgurant d’Alexandre pour « la fille au visage lune » va le mener à l’écriture de lettres et de poèmes à son aimée jusqu’au jour où il décide de laisser sa famille pour partir à sa recherche à Hanoi.
« Pendant vingt ans, j’ai écrit des poèmes et des lettres à une absente
Amante fantasque, amour fantasme, amie fantôme, Maï Lan »
L’écriture deviendra son socle, son amarre
« Mais, au fond, j’écris pour Maï Lan.
Pour elle, et toutes les Maï Lan du monde, femmes inattendues. Femmes que l’on aime, que l’on aime en espoir de cause.
Ces femmes que l’on aime, à en vivre »
C’est par le biais de chapitres très courts qu’est décrit le périple de cet homme brisé parti sur les traces de son amour perdu. C’est d’une infinie délicatesse, d’une poésie rythmée où s’exprime tout le talent de l’auteur qui est aussi slameur.
Le style est dépouillé, vibrant d’émotion et je me suis laissée emporter par ce flot de mots qui ont continué à résonner en moi après avoir refermé le livre.
Diên Biên Phù marque la fin de la présence française en Indochine et le retour au pays des soldats français et des troupes coloniales et autochtones. Diên Biên Phù « Joli nom pour un naufrage. Trois syllabes de sang, un son de claque et de défaite. Pour nous les hommes. »
Ce Diên Biên Phù, c’est à la fois une très belle histoire d’amour, une histoire de la décolonisation, une histoire sur les idéaux qui se fracassent sur l’autel des injustices ou des mensonges de nos gouvernants, une histoire de convictions, d’honneur, une histoire des mots qui valsent, qui chantent, qui expriment les sentiments enfouis au milieu de toutes ces histoires petites ou grandes.
Alexandre, marié à une femme qu’il n’aime pas, est devenu soldat pour échapper à une vie morne et triste. Dans ce pays du bout du monde il combat sans conviction pour une guerre dont il devine rapidement qu’elle n’est pas sienne. Et il rencontre Maï, jeune femme qui va bouleverser sa vie « C’est à partir de cette fille que j’ai commencé à aimer, à m’aimer, à vivre, et à écrire aussi vraiment. Comme un débordement. »
Et Alexandre écrit des poèmes, laisse des mots partout à cette femme qui a bouleversé sa vie ; l’écriture comme une renaissance. De retour en France, arraché à celle qui était à la fois sa vie, sa solitude et sa liberté, il utilisera les mots comme une arme pour défendre ses idées, pour maintenir un souvenir. Vingt ans après, il revient pour retrouver celle qu’il n’a jamais oubliée.
Marc-Alexandre Oho Bambe maîtrise l’art du maniement des mots comme peu savent le faire, et sous sa plume, les lignes deviennent des caresses à fleur de page. Que c’est beau !
Ce n'est pas qu'un roman d'amour. Marc Alexandre Oho Bambe sort un roman empreint d'amour, d'amitié et aussi de lyrisme. Je précise que l'auteur est poète slameur.
C'est l'histoire d'un soldat français, Alexandre, qui part en Indochine, plus précisément au Vietnam, en 1954, pour la guerre. Là-bas, il va être à la fois sauvé par un soldat sénégalais, Diop, avec qui il va lier une forte amitié. Il va surtout vivre une rencontre qui va bouleverser son coeur à jamais, Maï, une femme vietnamienne dont il va follement tomber amoureux, malgré le fait qu'il vient de se marier. Cette rencontre le transforme, le bouleverse, à tel point que vingt-ans plus tard, il quitte tout pour essayer de retrouver cette femme qu'il a tant aimé et aime encore. Il retourne alors sur les lieux marquants de l'amitié avec Diop le Sénégalais et surtout la rencontre amoureuse avec Maï.
Un lyrisme de haut-vol est employé par l'auteur pour décrire les sentiments et les émotions d'Alexandre durant ce retour imprévisible. Emotions garanties ! Inconvénient : tellement court qu'on est triste que ça se termine, tellement l'écriture est magnifique !
Diên Biên Phu, un nom chantant pour une ville d’Indochine tristement célèbre pour la bataille meurtrière qui y a eu lieu et qui marquera le déclin de l’empire colonial français. Marc Alexandre Oho Bambé est camerounais et le décor de ce premier roman est un écho aux frémissements de révoltes dans les colonies africaines. La bataille de Diên Biên Phu annonce les prochains revers des Français en Algérie et en Afrique noire. L’auteur aborde ainsi les questions de colonialisme et d’impérialisme propres à son pays en en décrivant la situation vécue plus tôt par la population vietnamienne et en y délocalisant son action.
Dans cette histoire de fiction sur fond d’Histoire avec un grand H, nous suivons la quête d’Alexandre qui revient sur le théâtre de la guerre d’Indochine dans laquelle il était impliqué pour retrouver le coup de foudre de sa vie, Maï Lan. Après avoir vécu l’enfer sur place avec son frère d’armes sénégalais Diop, il est rentré en France aux côtés de sa femme et de ses enfants mais n’a jamais pu oublier ce visage de lune. Il s’exile donc des années plus tard au Vietnam et tente par tous les moyens de la retrouver. En marge de cette quête amoureuse, il se cherche également lui-même, se remet en question ainsi que son existence et ses actes durant la guerre. Il y est aussi question de volonté d’indépendance des peuples et du sentiment de liberté.
À travers les souvenirs du protagoniste, on découvre petit à petit son histoire pendant cet épisode traumatisant pour lui tout comme pour les ennemis d’en-face. Le récit est poignant et l’auteur mêle habilement le roman et la poésie. C’est la force de ce livre ! A priori, je ne suis pas sensible à la poésie mais, ici, j’ai été transportée par les nombreux poèmes qui parsèment le récit. Le roman en tant que tel est aussi un poème en prose tant les figures de style sont présentes et tant l’auteur attache de l’importance à la forme. Tout est très bien décrit et j’ai trouvé le récit très visuel, on se sent en permanence aux côtés d’Alexandre. C’est simple, écrit avec une sensibilité manifeste mais cela reste percutant !
Je pense que je n’aurais pas été de moi-même vers ce roman en lisant la quatrième de couverture d’autant qu’il s’agit d’un premier roman et que l’auteur m’était inconnu. J’en avais entendu parler sur lecteurs.com l’année passée, j’étais donc curieuse de le lire. Quand je l’ai vu dans la sélection pour le Club Livresque, je me suis dit que c’était l’occasion de sortir de ma zone de confort et je me réjouis aujourd’hui de cette curiosité. N’hésitez donc pas à découvrir une très belle plume africaine qui va sans nul doute vous ouvrir à d’autres horizons ! Une excellente découverte !
Ce livre m'a été offert par une amie très proche dont le nouveau compagnon est libraire (quel bonheur!)
Sceptique au départ (l'auteur est poète et j'avoue être très peu réceptive à la poésie), je me suis lancé avec délice dans ce roman à la langue magnifique. L'écriture est maîtrisée et d'une beauté incroyable, j'en fus émue aux larmes.
L'histoire est belle, douce, tendre, bienveillante, romanesque, dure parfois. Elle réserve aussi son lot de surprises.
Un gros coup de coeur pour ce joli roman.
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