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Un dimanche d'hiver, dans un petit port de pêche, Job réapparaît après trente ans d'errance. Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs. Autoproclamés les Partisans de la langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières - et, par elles, l'humanité devenue folle.
A l'affût des échos du monde, l'un de ces utopistes bricole de vieilles radios sur lesquelles il capte des fréquences lointaines. Prêtant l'oreille aux échanges nocturnes de marins solitaires, il apprend l'existence d'une nouvelle Arche de Noé, une ZAD maritime géante... Le moment est peut-être venu d'incarner ses rêves.
La micro-société des Rêves à tenir agrandit le champ des possibles, et son irrévérence réjouissante bouscule l'âpreté du réel. Avec une douce pudeur, elle tisse un écheveau de questions sur soi-même et sur l'autre, sur l'absence, et sur ce qui nous rend dignes du nom d'hommes.
Une fable universelle, toute en humour espiègle et en grâce poétique.
Job est de retour. Après plus de trente ans de mystérieuse disparition, le vieil homme rentre dans son village. Il va peu à peu se mêler à un groupe d’idéalistes, surnommés Les Partisans de la Langouste. Même si Job reste en retrait, le narrateur, qui fait parti du groupe d’amis idéalistes, va tisser de fort liens d’amitié avec cet homme.
Ce roman, aux allures de fable initiatique, est un beau voyage littéraire servi par la belle musicalité des phrases dont l’auteur manie le rythme à merveille.
J’ai trouvé ce petit groupe très attachant. Chacun a son trait de caractère, mais ils arrivent à former un ensemble soudé. L’amitié est très présente tout au fil des pages.
Ce roman est une invitation à la réflexion et à maintes reprises, j’ai eu la sensation de lire un conte philosophique. En peu de pages, l’auteur a su planter son décor. J’ai cependant un petit bémol à émettre quant à la description trop rapide des personnages. J’ai eu l’impression que l’auteur ne s’est pas arrêté à réellement les dépeindre.
La plume de l’auteur est très belle. Avec une très grande poésie, Nicolas a su créer un texte d’une grande douceur et non dénué de profondeur. Les chapitres ne sont pas très longs et cela rythme l’histoire. Le récit est raconté sous le point de vue du narrateur, et j’ai trouvé ce choix narratif judicieux.
Un roman aux allures de fable, empli de douceur et de profondeur et servi par une très belle plume. À découvrir.
L'auteur, grand voyageur, nous entraîne dans un rêve utopique, à la fois roman et fiction; une belle écriture joyeuse, un peu de poésie et nous voilà happé dans cette fable !
D’emblée, Nicolas Deleau nous offre une très belle description de l’ambiance hivernale et une belle lumière accompagne les descriptions des lieux. La magie d’une soirée humide qui appelle à rejoindre les univers clos à demi révélés par les fenêtres chichement éclairées.
Sur une terre du bout du monde, face à l’océan, ils se retrouvent autour d’un verre, alors qu’en bas de la falaise, les vagues se lancent indéfiniment à l’assaut des roches. Lorsque Job revient, le narrateur est le seul à s’ apercevoir que quelque chose cloche. Les autres respectent son silence qui en dit si long. Les autres, ce sont les Partisans de la langouste , forts de leur union et en quête d’action sinon musclée , du moins visible. Pour lutter contre l’incohérence du monde.
Lorsque le narrateur capte le message d’un cargo destiné à la casse, et dont l’équipage a décidé de s’approprier pour secourir les migrants en détresse sur la Méditerranée, le groupe trouve sa raison d’être, plus vivante et fédératrice que des tags sur les bâtiments de la ville.
Nicolas Deleau nous propose un roman à tiroir. L’histoire de Job se démarque de celle du groupe, elle-même en marge de ce qui se passe sur le bateau rebelle.
J’ai aimé ces trois dimensions, qui se rejoignent sans se confondre.
J’ai aimé aussi la frontière ténue entre la réalité et le fantastique, accentuée par l’insistance de l’auteur pour se défendre de recours à la métaphore.
L’histoire de ces migrants secourus s’est ancrée dans la réalité peu après que j’ai tourné la dernier page alors que l’Ocean-viking se décrétait en état d’urgence . Loin du rêve d’un état flottant indépendant…
Si l’écriture est moins élaborée, moins éloquente que dans le premier roman de l’auteur, Les Rois d’ailleurs, elle gagne en authenticité.
Et je ne tiendrais pas rigueur à Nicolas Deleau d’avoir fait évoluer la barque à frites du Vorlen en café-bibliothèque! Quelle belle idée!
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