Des tout-petits aux ados, de beaux livres et des romans pour les sensibiliser à ces sujets essentiels
Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé. Des rumeurs courent : épidémies, crise énergétique, catastrophe nucléaire... Les gens se terrent et fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours bien vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.
Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.
Des tout-petits aux ados, de beaux livres et des romans pour les sensibiliser à ces sujets essentiels
Ce sont les 10 livres que vous avez le plus aimés en 2017
Nell, future étudiante d’Harvard, et Eva, future danseuse de ballet, vivent depuis toujours avec leurs parents au cœur d’une forêt en Caroline du Nord, à cinq kilomètres du premier voisin et à une vingtaine d’une petite ville. La fin de leur vie coutumière commence par des coupures d’électricité de plus en plus fréquentes et le cancer mortel de leur mère. Puis c’est l’arrêt total de toute alimentation électrique et bientôt plus de lumière, plus d’internet, plus de téléphone, plus d’essence et la mort accidentelle de leur père. Elles se retrouvent seules, dans cette maison qui tombe en ruines, à devoir apprendre à survivre. Elles apprivoisent la forêt, se mettent au jardinage, apprennent à utiliser un fusil, pour se nourrir, se soigner et se défendre contre les prédateurs, leurs liens souvent mis à rude épreuve dans ce combat, mais renforcés par les épreuves traversées.
Un puissant roman d’apprentissage et d’amour fraternel.
Le thème de la survie est bien traité et la construction intéressante. La narration démarre au premier Noël après l’effondrement de la civilisation et la mort des deux parents. Puis on alternera entre le passé, qui ressurgit à la moindre occasion, et le présent qui raconte la survie dans le détail. C’est Nell la narratrice et c’est elle qui écrit dans un cahier cette histoire. C’est par son regard que nous partageons également le lien avec Eva.
J’avais en tête de lire ce livre depuis un moment déjà, mais comme pour tout genre littéraire en marge de mes prédilections, j’avais un doute sur le fait qu’il me passionne, je me suis demandée si c’était le moment de le lire, si j’allais être suffisamment concentrée pour en saisir toutes les subtilités car j’ai lu énormément de bons retours à son sujet. Et le verdict est clair, j’ai adoré cette dystopie empreinte de poésie!
Nelle et Eva ont dix-sept et dix-huit ans, lorsque le monde s’écroule autour d’elles : pandémies, catastrophes climatiques successives, la civilisation s’effondre, privée de tout. Les deux soeurs vivent seules après la mort de leurs parents dans la maison familiale, nichée au coeur de la forêt. Elles apprennent à survivre sans électricité, en cultivant comme leur père le jardin potager, élèvent des poules et se distrayent en lisant et en dansant, passions qui leur rappellent à toutes deux, une époque heureuse révolue. D’une Nature à la fois prolifique et dangereuse, il leur faudra faire leur complice et d’un reste d’humanité, elles apprendront à se méfier pour survivre soudées l’une à l’autre, sans autre choix.
Le récit est le carnet intime ou journal de bord d’un voyage sans retour, écrit par Nell, l’amoureuse des mots. Elle y relate son quotidien post-apocalyptique et les démarches entreprises jour après jour pour survivre. Qu’y a t-il entre ces lignes : un magnétisme profond, une beauté farouche qui magnifie celle de la nature et de la féminité. Deux jeunes femmes révélées par la danse et les lettres qui se transforment en guerrière de la vie pour survivre aux éléments déchaînés et à la folie des hommes. Le retour aux choses simples, à l’évidence de la nature puisque la société s’est effondrée: on ne consomme plus que ce qui provient de la terre, qui ravagée par la folie et enfin rendue à elle-même retrouve ses lettres de noblesse. Tout est dans la symbolique des gestes, de douceur et de violence mêlées. Les deux soeurs sont comme dans une bulle au coeur de la forêt, le monde s’embrase autour d’elles mais la violence, telle les flammes de l’enfer, vient lêcher leur refuge. Enveloppées de douceur et en même temps exposées aux douleurs du monde, elles vont de l’avant, entre résilience et espoir d’un lendemain meilleur. Leurs destinées survole le monde, les siècles, les traditions ancestrales telles des étoiles filantes, éphémères mais essentielles. Résolument tournées vers l’avenir en dépit de blessures profondes, elles portent un puissant message d’espoir. Roman d’une beauté pure, transcendante, Dans la forêt est porteur d’une incroyable force, d’une lumière au coeur d’un futur que l’on ne peut qu’imaginer ténèbreux.
Le monde trébuche, encore une fois l’homme a franchi l’innommable ; plus d’électricité, plus d’essence, plus de transports, plus d’information, si ce n’est la récurrence habituelle lors de drames, de la cohorte des rumeurs, des pillages, bref une catastrophe qui annonciatrice de la fin du monde...Jean Hegland a décidé de mettre en exergue, la possible alternative de la rédemption de l’espèce humaine ; un retour à la simplicité, un retour que beaucoup prônent, un retour enfin à la vie en symbiose avec la Terre !
Dans cette civilisation qui s’effondre, deux jeunes filles qui ne connaissent que la forêt depuis leur tendre enfance, près de Redwood, avec cependant un certain confort, vont connaître après la disparition de leurs parents, la dure réalité de vivre isolées en pleine nature. Elles comprennent rapidement qu’elles sont cernées par la violence, par la colère et le danger, aussi sûrement que cernés par la forêt.
Un espoir naïf : « Voilà le vrai cadeau...la paix, le silence et l’air pur »
Face à l’adversité, Nell et Eva, vont devoir prioriser les tâches, être à l’écoute des bruits de la faune, savoir cuisiner les produits qui leurs sont offerts, apprendre la parcimonie en toute chose, bref être autonomes et indépendantes. Dans ce microcosme, au moins, elles se sentaient protégées des obsessions, de la cupidité et des microbes des autres, mais doivent subir les dures lois de la cohabitation, même entre sœurs, qui n'empêchent pas les désaccords, les acerbes critiques et bien sûr les vexations sur les choix de survie.
L’auteure, décrit avec force de détails le quotidien des deux sœurs, qui oscille avec la joie, la peur et l’angoisse. Elles ont rapidement compris que face à l’adversité, il fallait garder leurs liens de sororité. Jean Hegland n’obère pas, leurs relations épidermiques conflictuelles puis fusionnels qui sont remarquablement transcrites et, donnent l’impression de faire partie de leur destin. Ce roman écrit paru en mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize, éminemment précurseur et critique de la société, suggère que le choix de continuer cette consommation abyssale et irresponsable des matières premières ne peut conduire qu’à la destruction de notre planète.
Un roman initiatique, qui se doit d’être lu dans toutes les chaumières ; de s’immerger dans les chapitres afin de discerner les chuchotements, les chants, de visualiser le port majestueux des arbres, d’écouter le murmure des ruisseaux, de ce biotope naturel, qu’est la forêt...Une morale révélatrice, repris comme un leitmotiv par les sœurs ; « chacun est seul maître de sa destinée. ». Une belle lecture pour cette aventure humaine passionnante et merveilleusement optimiste.
Le livre qui te donne envie de te précipiter chez ta Biocoop pour acheter des sacs de riz de 15kgs.
Le livre que j'emporterai en cas d'effondrement.
De cet effondrement, on ne sait rien ou si peu. On doute, on tâtonne, on se renseigne, on entend des bruits, des rumeurs, des voyageurs colportent. Au final, guerre, grippe, attaque nucléaire, un peu de tout ça, quelle importance ?
Ce qui se joue ici est infiniment plus intime: quelles conséquences au quotidien? Comment survivre ? Se vêtir ? Se nourrir? Se chauffer ? Se soigner?
Et c'est tout un héritage ancestral, une primitivité retrouvée, l'ordre instinctif des choses qui s'imposent.
Eva et Nell sont deux adolescentes lambda, à ceci près qu'elles habitent au creux d'une forêt, que leur père est enseignant mais qu'elles n'ont jamais mis les pieds à l'école. Elles apprennent des fleurs, de la météo, du ruisseau, des oiseaux et des encyclopédies. Elles n'ont jamais écrit sur un tableau mais savent apprendre seules, s'organiser, être méthodiques, autonomes, curieuses, sportives. Cela leur sera précieux, essentiel, lorsqu'elles vont se retrouver orphelines, et que tout le monde, ou presque, aura fui vers l'est. Ou sera mort. Selon la rumeur.
Une chute inattendue, dans laquelle le titre prend tout son sens. Ce que j'aime ces fins étonnantes, où l'auteur s'amuse à te dire: Tu croyais avoir compris, hein?
Un roman à la plume précise, un manuel de survie en milieu hostile pas si hostile, mais avant tout une fiction captivante, haletante aux tonalités parfois effrayantes car possibles. Voire probables.
Et si?
Un livre qui m'a marqué. Difficile de ne pas y penser même lorsque je n'étais pas en train de le lire tellement il pose de questions sur notre capacité à nous adapter dans un monde où il n'y aurait plus tout notre quotidien. Une écriture poétique pour un roman très bien écrit.
Il m'a bouleversé.
Bonjour . Eva a aujourd'hui dix huit ans et elle danse , elle danse à perdre haleine... à l'inverse , Nell s'instruit , apprend de tout , réfléchit , raisonne sans cesse et l'inquiétude souvent la ronge ...Même maintenant :" A Noël prochain , tout ceci sera terminé , et ma soeur et moi aurons retrouvé les vies que nous sommes censées vivre . L'electricité sera rétablie , les téléphones fonctionneront . Des avions survoleront à nouveau notre clairière."
Dans le chaos de notre monde aujourd'hui détruit, elles n'ont plus qu'elles pour survivre et Nell essaie de maintenir un semblant d'équilibre et pourtant:" nous avons plus qu'il n'en faut pour tenir .Mais malgré tout , je dois lutter contre mon envie de m'accrocher à tout ce que nous possédons encore , comme si gâcher une autre goutte ou un petit morceau risquait de nous envoyer à la dérive pour de bon " . Elles ont des provisions à ne plus savoir qu'en faire et pourtant Nell craint le pire devant une soeur insouciante , ou qui sait , qui masque ses angoisses sous un égoïsme envahissant . Nell la raisonnable réussit souvent dans ses entreprises : avant la forêt n'était qu'arbres , fleurs et buissons . Maintenant ...ce sont des tayons, des manzanitas , des arbres à suif , des érables à grandes feuilles , des paviers de Californie , des baies , des groseilles à maquereau , des groseilliers en fleurs , des rhododendrons , cesarets , des roses à fruits nus , des chardons ..."
Chacune à sa manière survit avec la crainte d'un lendemain plus compliqué . Pour Nell c'est une guerre contre la déshumanisation , elle crée , répare , apprend . Pour Eva , c'est la réclusion , l'enfermement dans sa bulle , sa passion dévorante : la danse .
C'est une histoire d'amour , une histoire de survie . Ce sont des émotions qui submergent , noient , étouffent le lecteur et le conduit à vouloir connaître le sort d'Eva et de Nell. Belles lectures . Prenez soin de vous.
Le monde a changé.
Plus d'électricité. Plus de connexion Internet. Plus d'essence, ni de nourriture. Plus de ce qui fait notre vie.
Pourquoi, l'auteure ne s'y attarde pas. C'est secondaire. Peu importe ce qui a déclenché. de toute façon, Nell et Eva vivent recluses depuis toujours.
Parce qu'il faut le dire quand même, maman est une solitaire, une artiste, danseuse étoile blessée, qui a tout abandonné pour vivre dans la forêt. Avant de succomber à un cancer. Papa est un fantaisiste, un débrouillard, doté d'un solide sens de l'humour. Avant de mourir d'une blessure pendant qu'il coupe du bois.
Alors oui, effectivement, dit comme ça, ça sent la cour des miracles...
Sauf que ce n'est pas fini !
Les deux filles n'iront jamais à l'école. Par choix.
N'iront jamais à Harvard. Ou dans une académie de danse. Parce que la fin de notre monde.
Des autres, finalement leur connaissance est faussée.
Le personnage principal est très certainement la forêt. le récit est celui de Nell, elle remplit un cahier de leur quotidien, de plus en plus réduit.
Mais la forêt est là, partout.
Qui tuera leur père.
Leur offrira de quoi se nourrir.
Se cacher.
Cacher l'ennemi aussi, l'homme brutal, les coups, le viol. le corps souillé parce que la forêt a permis ça, que l'homme se dissimule, que personne ni n'entende ni ne voit...
C'est un livre que j'ai trouvé parfois brillant, parfois brouillon.
D'une écriture simple, peu nuancée. Ca m'a beaucoup manqué pour m'attacher à Nell notamment, celle qui rédige son journal.
Certaines péripéties ont une approche naïve. Prévisibles. Peut-être à cause de la construction du récit...
Bref, loin, bien loin du battement de coeur en plus, la lecture ne fut toutefois pas une torture. Entre dystopie et anticipation...
Prémonitoire ?
Je me joins aux multiples avis encensant ce superbe roman mais que dire de plus que ce qui a déjà été dit ?
J’ai été littéralement subjuguée, envoutée, happée par l’histoire de Nell et d’Eva, deux sœurs qui se retrouvent seules, dans une petite maison au cœur d’une forêt. Il s’est produit différents évènements qui ont conduit à une catastrophe, économique, sociale et sanitaire. Plus d’électricité, plus d’essence, plus de moyen de communication, plus de ravitaillement… La villa la plus proche est à deux jours de marche, et depuis la mort de leurs parents, les deux sœurs vivent en autarcie dans la maison familiale. Nell et Eva conservent toutefois l’espoir que les choses redeviennent comme avant : Nell devait intégrer Harvard, et Eva le ballet de San Francisco. Nell lit l’encyclopédie, lettre après lettre, et Eva danse, au seul son du métronome car il n’y a plus de musique… Quelque fois, Nell se surprend à décrocher le combiné du téléphone, persuadée que la ligne a été rétablie, et Eva supplie sa sœur d’utiliser quelques uns des litres d’essence qui restent pour faire fonctionner le générateur et avoir dix minutes de musique.
C’est Nell qui raconte l’histoire, c’est elle qui tient le compte de ce qui reste dans le garde manger, des conserves, un peu de farine, quelques sachets de thé… Bien sûr, rien de suffisant pour survivre des mois comme cela, bientôt il leur faudra s’organiser, au printemps, sortir de l’inertie dans laquelle les a plongé la mort de leur père, s’occuper du potager, éventuellement chasser dans la forêt…
J’ai tout aimé dans ce roman qui concilie plusieurs genres : une dystopie post-apocalypse terriblement réaliste, un roman initiatique, une fable écologique et par-dessus tout, un grand roman d’amour, l’amour de deux sœurs qui transcende tout et qui aura raison de toutes les adversités.
Incontestablement l’un de mes coups de foudre de l’année 2022.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !