Vous les attendiez ? Ils sont enfin arrivés chez Pocket
Dans les années 60, à Crans-Montana, une station de ski suisse, des garçons observent, de loin, trois jeunes filles qui les fascinent : les trois C. Chris, Charlie et Claudia. Elles forment une entité parfaite, une sorte de constellation. Claudia, cheveux blonds, hanches menues, sourire enjôleur. Chris, boucles brunes, peau mate, ongles longs comme des griffes. Charlie, cheveux noirs, petits seins, longues jambes. Pour ces garçons elles sont un rêve impossible. Pendant les vacances d'été ou d'hiver, sur les pistes, à la piscine ou dans les night-clubs ils les regardent, sans jamais les aborder. Les années passent. Leur souvenir les poursuivra, comme un amour fantôme.
Les voix des garçons, puis des filles déroulent les destinées d'une jeunesse, dorée en apparence, mais qui porte les secrets, les fautes et l'indifférence des générations précédentes. Durant près de trente ans, tous tenteront de toucher du doigt quelque chose de plus grand, l'amour, la vérité, ou simplement le sentiment d'exister. Mais des espoirs romantiques de l'adolescence à l'opulence glacée des années fric, la vie glisse entre leurs doigts.
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Sublime
Jeunesse, amitié, argent, sexe, espoirs, désir, drogues et mal-être.
La trajectoire d'un groupe de copains emplis d'admiration et de désir pour un trio de jeunes filles pas si belles et radieuses que ça à leurs propres yeux.
Des envies ratées, des silences lourds et omniprésents, des questions et des tourments sans particulièrement de réponses, des jeunes femmes amies "à la vie, à la mort" qui ne peuvent s'empêcher de se comparer l'une à l'autre pour trouver un semblant de sens à leur existence. Mais pour autant des jeunes femmes qui captent le regard de tous sur leur chemin ...
Un roman sombre et mélancolique où se côtoient quelques protagonistes de la jeunesse dorée et qui aborde le thème du temps qui passe et qui nous éloigne inexorablement de nos rêves, les apparences parfois trompeuses et les occasions manquées et les regrets. Une écriture fine .
Le roman suit le parcours d'une jeunesse dorée qui se retrouve dans une très chic petite station suisse pendant les vacances. Nous suivons leur adolescence puis leur vie d'adulte. Il y a surtout ces 3 jeunes filles auréolées de mystère et cible de tous les fantasmes de ces jeunes hommes qui entrent dans l'adolescence. Dès le début une tension palpable apparait au fil des pages. Le vernis de ces vies craquèle et le lecteur pressent la tragédie qui éclot au fil des pages. C'est écrit sans fioriture et dans les derniers chapitres j'ai commencé à m'attacher à ce trio. Une jolie découverte.
Il est des écritures qui happent dès les premiers mots, quelque chose qui grandit au fond du ventre au fil des pages, une atmosphère qui vous arrive en pleine figure, une émotion lancinante qui ne vous quitte pas : Peut-être l’idée que de toute façon, tout cela va mal finir. Pourtant, pas d’événements « extraordinaires » en apparence dans ce roman. Les journées filent au rythme des saisons, une année est une vie, ce qui se passe dans le quotidien des personnages est inlassablement la même chose. « Ils » et « Elles » ont tout : Milieu cossu, vacances de luxe, loisirs de haut standing, études dans les meilleures écoles privées ; seul l’argent compte dans ce milieu bourgeois hérité de leurs parents, l’argent comme reflet d’une opulence à déverser : Le nerf de la guerre.
Et malgré tout, l’oppression que peut ressentir le lecteur est là, bien là ; quelque chose qui monte en nous, et qui monte encore.
« A cette époque, à Crans-Montana, nous étions tous amoureux d’elles. Des trois à la fois, ou l’une après l’autre, ou alors d’une seule, une obsession qui surgissait à la patinoire, à la boulangerie, devant les télécabines, et qui vous souriait et vous broyait le cœur, lointaine, dans un pull tricoté ou un manteau en castor. » (p.9)
« Que lui était-il arrivé ? Qu’avait-elle fait le temps de sa disparition, un temps que nous n’avions pas vu passer, nos vies se déroulant à la façon d’un robinet qui goutte ? » (p.48)
« C’est durant l’hiver 67 que le monde s’effondra. Ou du moins, que nous en fûmes éjectés, et que la vie confirma notre renvoi dans l’ombre, dans un brouillard flou, élastique. » (p.73)
« Le reste de l’été se déroula dans une sorte de brouillard. Aucun souvenir ne demeure. Juste cette nuit, lorsque Serge Chubowska, qui avait laissé la fenêtre ouverte, et ne dormait pas, comme presque toutes les nuits, vit une chose se déplacer dans les airs, un souffle, une ombre, à toute vitesse. Il se redressa sur son lit, et les yeux plissés, distingua une chauve-souris qui tournoyait dans sa chambre, comme un messager des enfers venu lui signifier nos péchés. » (pp.94-95)
Il y a cette écriture, incisive, où chaque détail compte et provoque chez le lecteur une impression de gravité mais il y a aussi la construction même du roman qui participe de cette atmosphère pesante et intrigante : Plusieurs parties permettant de découvrir et plusieurs points de vue et plusieurs époques qui s’entrechoquent et qui racontent la même histoire ; Les garçons d’abord, ce « nous », ce regard lointain… Deux des trois C., qui encerclent « Franco », puis de nouveau nous nous trouvons plongés dans l’histoire à travers les garçons, pour terminer sur un personnage qui arrivera plus tard mais qui joue un rôle essentiel, à mon sens.
Et flottant au-dessus d’eux, un narrateur omniscient qui se glisse dans la peau de chacun et qui semble tout savoir: Ce qui se voit et l’indicible. Narrateur omniscient ou un des garçons ? Le mystère reste entier.
J’aime le style de Monica Sabolo car ses mots entrent en la chair. J’aime l’idée « simpliste » que non, l’argent ne fait pas tout, ne peut prendre la place de nos entrailles, de ce que nous avons dans les tripes.
Lecture viscérale.
(Chronique qui vient de mon blog. Lien : https://unbouquindanslapocheblog.wordpress.com/2016/05/22/crans-montana-monica-sabolo/ )
Crans-Montana est un roman étrange, où l'on découvre la fascination et le mal-être qui règnent dans le milieu où évolue la jeunesse dorée qui se retrouve à Crans-Montana.
Le tableau n'est pas sans rappeler Virgin Suicides, et l'issue fait écho à celle du premier roman de l'auteur, Tout cela n'a rien à voir avec moi.
L'atmosphère est habilement décrite, et le malaise ambiant est palpable, cependant la progression de l'intrigue ne m'a pas convaincue, si bien que j'ai terminé la lecture assez sceptique.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/06/crans-montana-monica-sabolo.html
Un livre qui se lit comme si il y avait urgence....
J'ai eu l'impression de suivre la vie de ces jeunes gens, en 1960, comme une galopade. Tout va trop vite dans ce livre qui nous livre l'insouciance de jeunes riches dans une station de ski en Suisse.
Crans Montana la station d'hiver qui accueille la jeunesse dorée d'après-guerre, est la principale héroïne de ce roman. La station est omniprésente enveloppant de son manteau neigeux les affres de l'adolescence.
Une époque où les jeunes-filles devaient encore se débrouiller seule pour comprendre leur métamorphose et leur passage de l'enfance à l'âge adulte, parfois à leur insu.
Une bande de garçons tous amoureux d'un trio féminin sur fond de fric ... c'est chic !
L'histoire du monde s'égrenne, sur fond d'argent planqué, de fourrures et de strass.
Ce livre est comme une bulle de champagne.
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