80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Ce n'est pas le Courbet communard qui m'a retenu ici. C'est Courbet peintre. La manière de Courbet. Ses manières, ses mauvaises manières. Sa grossièreté de paysan (de Franche-Comté) mal dégrossi, de plébéien. Qu'il soit devenu communard, d'ailleurs, n'est pas pour étonner. On se moquait de lui : il ignorait les livres, il était sans orthographe. L'école et lui s'étaient très tôt brouillés. Mais Courbet est ailleurs : c'est un peintre-né. Ses manières sont, à tous égards, fort peu académiques. L'Académie ne s'y trompait pas : le Salon le rejeta avec constance. Pourtant, les meilleurs, dont Baudelaire son ami, surent voir derrière le scandale (voulu, délibéré) qu'occasionnaient ses tableaux, une oeuvre inédite, radicale, décisive pour l'art moderne (Monnet, Cézanne) qui surgissait « avec l'allure d'une insurrection ». Courbet, c'était un homme « énorme » - « hénaurme » eût dit son contemporain, l'autre Gustave du siècle, l'auteur de Madame Bovary, avec lequel il partageait tant d'aspects communs. Cette « hénaurmité » - cette outrance -, nous la voyons de façon indissociable dans son personnage tonitruant et dans son oeuvre scandaleuse, lieu d'une vraie jouissance esthétique et sensuelle, ce que nous avons appelé, comme pour rappeler combien l'animalité n'est jamais loin dès lors qu'on évoque ce peintre, un puissant « effet-boeuf ». Henri Raczymow
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année