"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Grace avait tout pour être heureuse. Mais quelle jeune fille de son âge n'a pas passé des heures à geindre de son quotidien, de sa penderie pleine à craquer convaincue de n'avoir rien à porter, et de rien qui ne se passe jamais comme prévu ?
Elle avait pourtant Nathan, pour qui elle craquait complétement, Sal, sa meilleure amie toujours là en cas de coups durs, et jouissait d'une certaine popularité dans son lycée, où elle s'était intégrée tant bien que mal : alcool, aventures sentimentales à répétition, fêtes à tout va chaque fois que l'occasion se présentait. Elle voulait être là où il faut être vue, se faire remarquer, et pas toujours de la meilleure manière qui soit. Etre « la fille cool », toujours prête à tout…
Entrant et sortant de chez elle comme dans un hôtel, sa mère laissait passer toutes ses tentatives de provocation pour attirer l'attention. Absente la plupart du temps depuis le décès de son père, leurs rapports alternaient brefs conflits et échanges superficiels. Mais derrière cette façade d'ado désinvolte se cachait une mélancolie latente qu'elle ne supportait plus.
Un soir, déçue de tout et de tous, elle s'enivre et part seule dans un parc avec la ferme intention de se suicider. Son dernier souvenir ? Sa rencontre avec le mystérieux Ethan. Kidnappée et enfermée dans une chambre où tout est blanc, avec seulement des feuilles et des stylos, elle se met alors à écrire, comme il le lui demande. Elle n'a d'ailleurs guère d'autres occupations, si ce n'est cogiter sur sa vie et dormir. Grace ne fait pas dans la langue de bois lorsqu'elle évoque son passé. Un passé dont elle n'est pas vraiment fière… L'introspection à laquelle elle se soumet révèle son manque de confiance et d'estime de soi ; mais jusqu'à ce moment, elle ne s'en est pas beaucoup souciée.
Ethan… Tout au long du roman, le mystère demeure sur ce personnage troublant. Il fait tout pour elle, anticipe, chacun de ses besoins, lui apporte de bons repas, fait le ménage, veille à ce qu'elle ne manque de rien. Mais elle ne sait pas ce qu'elle fait là ! Qu'y a-t-il derrière la porte de cette chambre stérile qu'elle n'ose ouvrir ? Et que lui veut-il ? Peu à peu, elle s'aperçoit qu'elle développe le syndrome de Stockholm pour cet inconnu qui l'attire malgré elle…
L'emploi d'un style « oral », les longs flashbacks et ses monologues lorsqu'elle fait le point sur sa vie, donnent l'impression de connaitre l'héroïne et implique le lecteur dans l'intrigue. Mais comme elle le dit elle-même… : «C'est douloureux de penser […]. Je suis fatiguée de penser. Je suis fatiguée de me souvenir. ». de la mort de son père en particulier, dont on ne sait rien jusqu'à la fin, bien qu'elle l'évoque souvent.
Plus crue et cynique que ne le sont certains auteurs de sa génération (on pense aux récentes publications de Gayle Forman) , Cat Clarke signe un premier huis-clos perturbant, une pause dans le temps où tout repère disparait.
« Confusion » envoute, provoque et suscite l'intérêt jusqu'aux dernières lignes et… laissant espérer un second tome !
Cat Clarke et moi c'est une relation auteur/lecteur en montagnes russes. C'est tout simplement tout ou rien avec ses romans, soit j'aime soit je déteste.
Parmi ses titres déjà publiés, "Confusion" était le dernier qu'il me restait à découvrir.
J'ai très vite été dérouté par l'histoire de Grace qui se retrouve séquestrée dans cette chambre avec pour seule occupation l'écriture. Un jeune homme lui apporte ses repas et se préoccupe de son bien être, sans jamais dévoiler son identité et la raison de sa présence ici. Le cadre est plutôt angoissant dès le début.
Mais très vite un détail m'a dérangé et il a pris de plus en plus d'importance. La situation était ce qu'elle est, je pense que l'auteure nous aurait transmis l'angoisse de Grace quant à sa séquestration. Et finalement, malgré une installation du décor efficace, j'ai été déçu de réaliser que l'intrigue n'allait pas se fixer sur la détention du personnage principale, qui ne se soucie pas plus que ça de sa situation. Bon, c'est dommage je pensais lire un roman à suspense... ça semble raté pour le coup. Tant pis.
L'intrigue se construit finalement sur les souvenirs de Grace. Pas brides, elle nous raconte très intimement sa vie d'adolescente, ses soucis, ses amours, .... Une nouvelle j'ai apprécié l'aptitude qu'à l'auteure pour cerner, comprendre et retransmettre ce qu'est le vie d'un adolescent. Je pense que cette analyse est un gage de qualité dans tous ses romans, ce qui lui confère une popularité amplement mérité envers ce public.
Malheureusement pour moi, j'ai trouvé trop longue toute l'histoire de sa vie. Malgré quelques retours de plus en plus inexistants dans le présent de cette chambre, les faits se concentrent de plus en plus dans le passé. Et ce passé est pendant un long moment très monotone. L'action ne vient qu'en fin de lecture, pour mon plus grand regret.
Ce qui m'aurait permis d'apprécier cette lecture, ca aurait été des brides d'explications sur sa présence ici. Ne pas devoir attendre la fin pour comprendre. C'est vrai que j'attendais tout de même avec impatience la fin pour comprendre mais je n'ai pas eu l'immense surprise que j'espérais. Je n'avais pas imaginé un tel dénouement, certes, mais je ne suis pas resté bouche bée. Dommage.
Dans l'ensemble cette lecture à été une déception pour moi car elle ne répondait pas à mes attentes du début. Je me suis ennuyé à de trop nombreuses reprises et la fin n'a pas été à la hauteur des promesses. Une déception !
J'ai presque envie de dire "Dommage que ce ne soit qu'un one-shot"... Pourtant, d'un autre côté, j'ai trouvé ce livre juste et parfait, profond et complexe, assez complet pour qu'il se suffise à lui-même. Je crois qu'une part de moi, en fermant le livre, voulait seulement continuer à lire la plume de Cat Clarke et suivre Grace, encore, pour la soutenir en tout temps. Oui, je crois que c'est ça, je n'ai pas envie de laisser Grace derrière moi...
Grace décide de mettre fin à ses jours. Elle part de chez elle, une bouteille de vodka en main, déjà bien éméchée. Mais rien ne se passe comme elle le prévoyait. Au lieu de ne pas se réveiller, elle se retrouve dans une chambre blanche, munie d'un lit et d'un bureau couvert de feuilles blanches et d'un stylo. Ethan se présente à elle. Grace comprend vite qu'elle est ici pour écrire sa vie, pour découvrir ce qui l'a conduite à se tuer. Chaque jour, pendant son enferment, Grace écrit, médite, pleure, sourit, se redécouvre. Mais où est-elle ? Que lui est-il arrivé ?
En fait, tout ce que je dirais dans les lignes suivantes pourrait se résumer très simplement : "Allez vite en librairie demander Confusion !" Pas seulement parce que j'ai adoré ce roman et que je vous le recommande vivement, mais surtout parce qu'il vous conquerra à coup sûr ! C'est une lecture très prenante, très intrigante. On se pose des questions, on cherche des réponses et en quelques pages on est dans le livre, plongé au coeur de l'intrigue.
Le roman dégage beaucoup d'émotions et suscite beaucoup d'intérêt. Le lecteur se retrouve face à une héroïne dont il n'a pas l'habitude, ce qui donne un charme de plus au livre. Grace est une fétarde, elle boit, elle fume, c'est le genre d'amie que nos parents n'aimeraient pas nous voir fréquenter, en somme ;) Au début, on se demande s'il est possible de l'apprécier, de s'identifier à elle. Mais le déclic vient tout seul. Petit à petit, au fil des pages qu'elle écrit, Grace nous apprend à la connaître, à la comprendre, de même qu'elle en apprend sur elle-même. L'effet de rétrospection est très bien mené !
Atypique... je crois que c'est l'un des adjectifs qui colle à la couverture [à la peau :p] de ce roman. C'est étrange à dire [tout comme à écrire] mais on le commence par la fin. On découvre d'abord ce qui arrive à Grace pour ensuite découvrir comment elle en est arrivée là. C'était une tournure que j'appréhendais au début, sauf qu'en fait, Cat Clarke manie les feedback à merveille ! Passé et présent se mêlent et se démêlent avec grâce, sans que le lecteur n'en perde aucun enchaînement. Il n'y a pas de perte, on comprend vite où on est : soit avec Ethan, soit dans les souvenirs de Grace. Et l'histoire se déroule sous nos yeux.
Fluide, sans fausses notes ni accrocs.
Et quand vous lâcher votre roman pour dormir, ou simplement pour suivre votre cours, le titre et ses personnages restent là, dans vos pensées. C'est un roman purement addictif et obsédant, qu'on aimerait pouvoir lire d'une traite, mais dont on apprécie chaque pause parce qu'elle nous permet d'en faire durer le délicieux supplice.
J'aimerais vous parler des personnages, mais j'en suis incapable. J'ai été très surprise par chacun d'eux : Grace qui finit par m'émouvoir, Sal qui me demeure insupportable, Nat qui semble juste être le petit copain parfait... et Ethan, doux et mystérieux Ethan. D'ailleurs, c'était l'un des autres atouts de Confusion. Ce roman nous enseigne tellement sur les apparences. Ne pas se fier à quelqu'un qui nous sourit, savoir se méfier, ne pas croire tout ce qu'on entend et apprendre à faire confiance.
Du YA comme je l'aime, qui ne nous présente pas ce que tout le monde attend et qui joue avec les tabous, qui ose dire que ça ne va pas et qui ose l'écrire. On manque un peu de ce genre en littérature et c'est totalement changeant des récits fantastiques, bourrés de vampires, de loup-garous ou quesaisjeencore.
Confusion est un roman qui change, qui nous change ! Ce titre ne peut pas vous laisser indifférent. Cat Clarke a beaucoup de talent et j'ai hâte de pouvoir me plonger dans un autre roman d'elle... dès qu'un autre de ses romans sera traduit en français :)
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