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«Cookie Mueller était une écrivaine, une mère, une hors-la-loi, une actrice, une créatrice de mode, une go-go danseuse, une guérisseuse, une pythie de la scène artistique et, par-dessus tout, une déesse. Vous n'avez pas idée combien cette fille me manque.» John Waters De la fin des années 60 à celle des années 80, cette déesse a mêlé son existence à celle de quelques simples mortels, quelques élus qui ont pour noms Nan Goldin, Jean-Michel Basquiat, Robert Mapplethorpe ou l'extraordinaire Divine.
Une déesse, ça sait tout faire, ça sait écrire. Conteuse géniale, elle nous a laissé en guise d'évangile une poignée de textes touchants et décalés. Plus que de simples souvenirs, ses récits sont avant tout de beaux morceaux de littérature, au style vivant et impeccable. Cookie écrivait comme elle a vécu, avec une liberté et une insouciance qui sont la marque d'une époque révolue, celle de la génération fauchée par le sida.
https://animallecteur.wordpress.com/2021/01/08/comme-une-version-arty-de-la-reunion-de-couture-cookie-mueller/
Dans Comme une version arty de la réunion de couture, Cookie Mueller nous livre des anecdotes sur sa vie dans de courts chapitre. Elle y raconte des moments de vie qui l’ont marqués : ses petits boulots et son parcours parmi lesquels son métier de créancière à ses dix-huit, ses débuts d’actrice et d’écrivaine, ses voyages (Jamaïque, Berlin, l’Italie…), ses rencontres et ses amis comme Jean-Michel Basquit, sa rencontre avec son mari Vittorio Scarpati, Vickie une institutrice dans la jungle jamaïcaine. Elle y consacre aussi un chapitre aux sans-abris qu’elle qualifie d’écolo de la première heure, qui ne gaspillent pas et recyclent tout et tout le temps.
Cookie Mueller nous plonge dans une époque révolue où l’alcool et la drogue sont monnaie courante et coulent à flot, une époque aussi durant laquelle l’apparition du SIDA fait des ravages. D’ailleurs Cookie et son mari ont été emportés par cette maladie à quelques mois d’intervalle. J’ai adoré les deux derniers chapitres qui m’ont particulièrement émue : un sur Jean-Michel Basquiat qui a succombé au succès fulgurant et un autre sur son mari Vittorio mourant sur son lit d’hôpital.
On tourne les pages et les petites histoires de ce livre, avec la docilité du lecteur qui se laisse prendre par la spontanéité et la liberté de Cookie Mueller. On y croise des gens et des artistes, connus et inconnus, peu importe, tant la simplicité du récit (années 60 et 80) nous emporte.
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