Vous les avez mis de côté, ne les laissez plus s'échapper cet été
Laure avait des mots d'amour mais pas les preuves : Vincent n'évoquait jamais de date pour une prochaine rencontre. Et ce décalage entre les paroles et les actes la perturbait. Les messages maintenaient un lien entre eux, mais ils rendaient aussi la distance plus palpable et transformaient Vincent en une divinité inaccessible.
Laure est tombée amoureuse de Vincent en discutant avec lui sur Facebook. Depuis des mois, ils échangent aussi des SMS à longueur de journée. Elle sait tout de lui, de ses goûts, de ses habitudes mais tout reste virtuel. Si Vincent tarde à lui répondre, l'imagination de Laure prend le pouvoir et remplit le vide, elle s'inquiète, s'agace, glisse de l'incertitude à l'obsession. Quand une rencontre réelle se profile, Laure est fébrile : est-ce le début d'une histoire d'amour ou bien une illusion qui se brise?
Subtile analyste du sentiment amoureux, Stéphanie Dupays interroge notre époque et les nouvelles manières d'aimer et signe aussi un roman d'amour intemporel sur l'éveil du désir, l'attente, le doute, le ravissement.
Vous les avez mis de côté, ne les laissez plus s'échapper cet été
Suspense, sentiments, humour et jeunesse pour tous les lecteurs !
A travers ce récit, l’autrice nous propose une intrigue particulièrement prenante, lucide et touchante doublée d’une analyse subtile et pertinente des relations amoureuses à notre époque, celle d’Internet et des réseaux sociaux, du tout numérique et de l’ultra connecté. Et si l’amour conserve les mêmes codes, il ne connaît plus la même force ni la même temporalité, et sa virtualité ne permet plus d’en interpréter les signes pour s’assurer de sa fiabilité.
C’est dans ce contexte extraordinairement ordinaire qu’on rencontre Laure, une héroïne de son temps particulièrement brillante, insérée et intelligente… Tellement crédible qu’on a tôt fait de s’attacher à cette jeune femme qui va pourtant tomber à son tour dans les travers de notre société digitale.
L’intrigue est d’autant plus fine et perspicace qu’elle est servie par une plume fluide et agréable, d’une grande élégance, un style soigné qui n’en demeure pas moins incisif, idéal pour transcender toute la réalité de la virtualité dont il faut savoir se méfier.
(Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2022/02/chroniques-2022-comme-elle-limagine-de-stephanie-dupays.html)
C’est sans doute une question de génération mais je n’ai pas du tout adhéré à ce livre. Certes l’écriture est agréable, les références cinématographiques et littéraires plutôt sympa, mais l’histoire… Comment peut-on vivre ainsi par écrans interposés ? Après un commentaire de Vincent sur son facebook Laure va tomber amoureuse d’une chimère car le véritable Vincent est bien loin de l’image qu’elle s’en fait mais elle va chercher les non-dits derrière les mots, va le traquer sur son facebook, épier sa page et ses photos afin de débusquer une rivale. Elle va devenir complètement accro à son portable au point de négliger ses amis IRL. Elle reprendra heureusement pied dans la réalité.
Je pense cependant que ce roman trouvera un écho en beaucoup vu le nombre de personnes que l’on rencontre scotchées à leur portable.
Voila un roman absolument épatant sur l'amour 2.0 !
Bien en prise avec notre époque, c'est l'histoire de Laure, universitaire spécialiste de Flaubert, tombant amoureuse de Vincent sans l'avoir rencontré physiquement, mais uniquement à travers le filtre de Facebook et de Sms quotidiens.
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La tyrannie du virtuel et sa fallacieuse perfection, du smartphone et de l'instantanéité attendue en réponse à toute action viennent changer la donne des rapports amoureux. Si au fond, la naissance du sentiment amoureux, son évolution, le jeu de la séduction, le doute, l'incertitude sont en apparence toujours les mêmes( il n'y a qu'à voir Laure puiser dans ses références littéraires pour se rassurer ! ) ils sont subtilement faussés et elle se retrouve d'une certaine façon prise au piège, victime d'abord consentante puis frustrée et malheureuse parce que le virtuel à un moment donné ne suffit absolument plus et qu'elle se dit qu'elle mérite mieux que cela...
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L'auteur analyse et décortique le sentiment amoureux avec beaucoup de subtilité, le roman abonde en citations littéraires et cinématographiques pour appuyer son propos, mais elle analyse aussi avec virtuosité les nouveaux codes sociaux ... C'est absolument jouissif et intelligent, j'ai adoré !!!
A l’ère de la digitalisation, les réseaux sociaux prennent une place de plus en plus importante dans notre quotidien. Non seulement ils nous permettent de communiquer avec nos proches, mais également de nouer de nouvelles relations, y compris des relations amoureuses. Facebook est l'un d'eux. Il dépasse les deux milliards d'utilisateurs actifs à ce jour. Autrement dit, un potentiel de rencontres particulièrement élevé et un phénomène sociétal dont Stéphanie Dupays devait s'emparer. De part sa formation initiale (diplômée de l'École nationale de la statistique et de l'administration) elle nous apporte un éclairage sur cette nouvelle façon de rencontrer les autres, voire l'Autre. Comme elle l'imagine est son second roman.
Laure est universitaire, spécialiste de Flaubert et de Proust, elle aime les vieux livres et les films en noir et blanc. Vincent également. Tous deux discutent de leur passions partagées sur Facebook. Depuis des mois, ils échangent des SMS à longueur de journée. Elle sait tout de lui, de ses goûts, de ses habitudes mais tout reste virtuel. Au fil des échanges, Laure est tombée amoureuse de Vincent. Il avait des mots d’amour mais pas les preuves : Vincent n’évoquait jamais de date pour une prochaine rencontre. Et ce décalage entre les paroles et les actes la perturbait. Les messages maintenaient un lien entre eux, mais ils rendaient aussi la distance plus palpable et transformaient Vincent en une divinité inaccessible. Lorsque Vincent tarde à lui répondre, l’imagination de Laure prend le pouvoir et remplit le vide, elle s’inquiète, s’agace, glisse de l’incertitude à l’obsession. Quand une rencontre réelle se profile enfin, Laure est fébrile : est-ce le début d’une histoire d’amour ou bien une illusion qui se brise ?
Avec Comme elle l'imagine, Stéphanie Dupays nous livre une subtile analyse du sentiment amoureux tout en interrogeant notre époque et les nouvelles manières d’aimer. Elle analyse l’éveil du désir, l’attente, le doute, le ravissement mais également la torture des amours numériques. Comme elle l'imagine est une sorte de conte cruel et feutré mêlant littérature et fantasmes virtuels.
En effet, Stéphanie Dupays met en exergue la manière dont la correspondance influe sur la séduction et les jeux amoureux. Elle démontre combien nos fantasmes alimentent ce sentiment. Alors lorsque ces échanges deviennent virtuels, ils nous surexposent. Les codes changent. Ces nouvelles relations bien que très intimes font lien tout en maintenant l'autre à distance. L'auteure analyse également le rapport au temps, la sur-interprétation des signes qui deviennent autant de générateurs d'angoisse. En effet, constater que l'autre est connecté, qu'il a lu notre message, mais qu'il n'y répond pas dans un délai raisonnable, nous fait douter, vaciller. Il en va de même des photos postées qui stimulent notre imaginaire, modifient la réalité.
A travers une histoire somme toute ordinaire, Stéphanie Dupays nous rappelle s'il en était encore besoin, combien ces relations virtuelles sont biaisées en ne laissant aucune place à l'émotion puisque tout passe par l'écrit, rien par l'oral. Dès lors, tout est sujet à interprétation et il devient impossible de ressentir l'émoi de l'autre. En outre, ces relations peuvent se distendre, s'interrompre à tout instant ce, sans aucune explication. Après le rêve, la chute. Point d'engagement, tout n'est que virtuel, rien n'est réel. Alors quelle est la consistance des ces relations virtuelles ? D'ailleurs, sont-ce réellement des relations ?
La construction intelligente et subtile de ce récit qui mêle littérature classique et modernité, alliée à la plume simple et efficace de l'auteure fait de Comme elle l'imagine un roman agréable à lire qui décortique habilement le lien amoureux et nous mène pas à pas vers l'inévitable conclusion que s'il est indéniable que les réseaux sociaux sont de réels facilitateurs de rapprochement, il n'en demeure pas moins qu'ils ne sauraient remplacer les rencontres réelles.
Alors au virtuel, préférez le réel. A bon entendeur...
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/06/mon-avis-sur-comme-elle-limagine-de.html
Laure est professeur de lettres, satisfaite de son métier, entourée d’amis, elle vit seule et se sent bien ainsi, bien mieux que si elle était mal accompagnée comme on l’affirme si souvent. Pourtant, lorsqu’elle tombe sur Vincent, rencontré à la suite de quelques échanges sur Facebook, échanges qui montraient leur communion d’idées et de point de vue, rapidement l’envie d’en savoir plus, de le connaitre et surtout de le rencontrer va se faire de plus en plus prégnante.
Habituée à sa solitude ordinaire, celle du bonheur de se retrouver avec un livre chez elle par exemple, elle va désormais sombrer dans la solitude forcée, celle qui la pousse à attendre près de l’ordinateur la petite lumière verte qui lui dit qu’il est là, qu’il va lui parler…Ah le piège des échanges virtuels, ceux qui permettent de tout dire sans risque, sans le regard de l’autre, sans s’impliquer dangereusement. Piège également de l’immédiateté, qui fait se poser mille et une questions lorsqu’il n’y a pas de réponses mais que la présence est avérée…Laure a besoin de ces échanges, autant pour découvrir Vincent que pour se révéler à elle-même, différente, plus libre peut-être ? Pourtant Laure examine, détaille, décortique chaque mot, photo, réaction de Vincent, pour tenter de le comprendre mais au risque aussi d’interpréter à sa façon et de s’imaginer ce qui n’est pas.
Lorsqu’elle provoque la rencontre avec celui dont elle est tombée amoureuse par écran interposé, le résultat ne sera pas forcément identique pour chacun d’eux. Alors, passion qui ébloui, amour qui rend aveugle, solitude trompée dans un échange fragile et sans lendemain ? Et si l’amour, le vrai, était plutôt celui d’à côté, concret, réel, vivant ?
Voilà une intéressante analyse de l’influence des réseaux sociaux sur notre vie au quotidien, addiction, vérité ou faux-semblants, par le biais de son héroïne, l’auteur fait une fois de plus une analyse brillante de notre société.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/11/comme-elle-limagine-stephanie-dupays/
Belle surprise que ce roman tout en subtilité, à l’écriture classique pour une histoire contemporaine dans laquelle beaucoup se reconnaitront.
Je n’ai pas grand-chose à dire, sinon que j’ai passé un délicieux moment de lecture en compagnie de Laure, une jeune intellectuelle spécialiste de Flaubert qui se laisse happer, comme une midinette, par le miroir aux alouettes virtuelles de son écran. C’est bien écrit, délicat, les mots choisis sont toujours justes. Un régal dont le seul défaut est qu’il est trop court.
Je n’ai pas lu Brillante, son premier roman, mais je vais vite combler cette lacune.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2019/05/23/comme-elle-limagine-de-stephanie-dupays/
«Laure ne pouvait détacher ses yeux de lui. Elle aurait voulu attraper son visage, respirer ses cheveux, coller sa bouche contre la sienne. C’était si rare de se sentir proche de quelqu’un. De partager les mêmes admirations et les mêmes colères. De voir les choses de la même façon. À ce point. Et si vite. Peut-être qu’une fois dans sa vie elle pourrait avoir de la chance, que ça pourrait lui arriver à elle, que le hasard pourrait lui être favorable. La pastille verte indiquant que Vincent était connecté disparut.
Laure resta là, hypnotisée par l’écran.»
Laure et Vincent ne se sont jamais rencontrés, pourtant ils partagent beaucoup de leur intimité, aiment échanger sur leurs lectures, leurs films, leur vie… C’est par le truchement de leurs comptes Facebook qu’ils ont fait connaissance et qu’ils correspondent régulièrement. «Elle avait trouvé un cocon chaud et doux, où elle pouvait faire halte, et, si quelqu’un la comprenait vraiment, ses nuits d’insomnie étaient moins noires. En quelques semaines, l’admiration se mêla d’affection, le plaisir de recevoir un message vira à l’attente du suivant, la complicité se transforma en sentiment amoureux.» Laure attend avec impatience le prochain message de son ami virtuel.
Enseignante et agrégée de lettres, elle sait décortiquer les phrases, sait le poids des mots, sait chercher les signes derrière les expressions et sait jouer avec la langue. Mais ce qui lui plaît aussi dans ses échanges, c’est aussi l’effet-miroir, l’image d’elle qui lui renvoie son correspondant «une autre version d’elle-même. Non plus la prof sérieuse penchée sur ses copies, un stylo à la main, devant un thé et une profiterole au café d’en bas, mais une femme flirtant avec un homme qu’elle n’avait jamais rencontré.» Une femme qui confie sa mélancolie et s’imagine pouvoir tirer un trait sur sa relation passée en s’investissant davantage dans cette «relation électronique». Elle s’intéresse aux auteurs qu’il affectionne autant qu’à tout ce qui touche Reims, la ville où il est domicilié. Elle dresse des listes des films et des livres dont il parle et elle interroge Facebook pour y trouver des informations supplémentaires, dénicher l’ex-copine de Vincent et n’hésite pas à la demander en amie pour pouvoir creuser affiner son profil. «Laure échafaudait des hypothèses, inventait des scènes de rupture, construisait des scénarios.»
Hypnotisée par l’écran, elle va devenir de plus en plus addictive aux signes et aux messages, au point de ne plus pouvoir supporter de trop longs silences et de maudire celui qui la faisait tant languir. Jusqu’au jour où la rencontre tant espérée à lieu: «Il était là, devant elle. Celui dont elle avait tant rêvé, celui dont elle avait pressenti à partir d’un amas de signes numériques qu’il pourrait être le bon. Et à chaque phrase elle sentait que son intention se vérifiait.»
Si ce roman est si réussi, c’est que la romancière parvient fort bien à montrer que l’amour au temps de Facebook conserve les mêmes codes qu’aux siècles passés, que la passion empêche le discernement, que l’on projette sur l’autre ses désirs, que l’on efface ses doutes pour une promesse de bonheur aléatoire.
Même si très vite il aurait pu se rendre compte que l‘investissement de Vincent était bien plus restreint, qu’il se satisfaisait des quelques heures passées ensemble, qu’il ne parlait pas de s’installer avec elle ou de l’inviter chez lui, elle s’attachait à son rêve. Par la même occasion, elle s’interdisait la possibilité d’une «vraie rencontre».
Comme dans Brillante, son précédent roman, Stéphanie Dupays analyse notre société avec beaucoup d’acuité. Sans porter de jugement, elle analyse les ressorts de l’élan amoureux au temps des réseaux sociaux et montre combien il faut se méfier du fossé entre virtuel et réel.
https://urlz.fr/9H2h
Laure est professeur de lettres, spécialiste de Flaubert. Elle est célibataire, indépendante et souvent entourée d'amis. Elle aime chercher l'endroit parfait pour lire au calme et chercher dans les romans classiques les mots de sa vie. Mais depuis quelques temps elle échange par SMS avec Vincent, rencontré sur Facebook. Quand cette relation virtuelle ne lui suffit plus, Laure va chercher les signes et provoquer la rencontre...
De Stéphanie Dupays j'avais lu et apprécié Brillante. Elle garde ici son ton incisif et perçant et elle nous entraîne dans les affres des réseaux sociaux, de l'apparence et du virtuel.
Alors qu'elle nous emportait dans le monde du travail et de ses dérives dans son premier roman, elle évoque dans celui-ci le sentiment amoureux 2.0. Son héroïne est une femme que rien ne prédisposait à devenir la proie de l'attente fébrile d'un texto qui ne vient pas, d'un mot ou d'un silence qu'on analyse en boucle, de l'imagination qui s'emballe...
Laure se croit amoureuse mais elle n'est que la prisonnière d'une solitude qu'elle rejette...
Comme elle l'imagine est un roman qui analyse avec beaucoup de pertinence ce que l'amour est devenu à l'heure du virtuel, derrière les écrans, dans l'ombre d'une liberté que certain érige en maître...
Un roman fort bien écrit qui questionne... Merci aux 68 premières fois pour cette découverte !
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