Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Dans la Grèce d'aujourd'hui, celle de l'endettement d'État et de contraintes sans fin imposées par les organismes étrangers (financiers ou politiques), une très jeune lycéenne fascinée par les inscriptions qui pullulent sur les murs décide brusquement et fermement de devenir silencieuse et de ne plus s'exprimer que par écrit. Elle concentre ainsi son énergie sur les mots et les phrases qu'elle veut les plus efficaces possible. Ses parents se séparent, sa soeur s'exaspère, son frère s'est exilé, et l'entourage est perplexe. Mais elle tient bon.
Une formidable plongée dans l'univers d'une adolescente révoltée, qui essaye de comprendre comment son pays se casse la figure, et qui observe toutes les conséquences très concrètes de la crise sur les individus qu'elle connaît ou qu'elle croise. Une fable puissamment moderne.
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Un récit contemplatif et poignant sur une adolescente grecque qui décide de se taire, de ne plus parler. Pour communiquer, elle écrit. Sur un cahier d'abord, puis sur les murs, le sol. Des messages d'espoir, ou de colère. Elle écrit sur sa vie et sur le Grèce autour d'elle. La crise. Le livre nous dépeint une société financièrement et socialement à bout. Il nous parle des problèmes de chômage, des décisions européennes... des événements dramatiques, à travers les yeux de cette ado. C'est intéressant ! Mais c'est aussi très lent, et le texte, à un moment, m'a perdu.
Chut est un roman particulier, singulier qui mêle poésie, graff, actualité et la vie d’une adolescente de 14 ans Dimitra. Celle-ci vit à Athènes, elle décide de ne plus parler et d’observer ce qui se passe dans son pays en crise, d’observer son corps qui se transforme. D’être la spectatrice de cette faillite de son pays, elle qui sera la génération d’après et devra y vivre.L’auteur nous plonge dans la tête de cette jeune fille qui décide d’écrire ses pensées, idées sur des cahiers puis sur les murs de la ville.
En effet, les murs d’Athènes se sont couverts de mots anarchistes, d’espoir, de courage. Dimitra cherche le bon mot celui qui redonnera l’espoir, elle n’a pas envie de baisser les bras après tous la Grèce a été un grand empire, elle s’est relevée de la guerre, de la dictature des colonels. Elle contemple les vestiges du passé, l’ile de Sérifos pour trouver des mots qui interpellent, font réfléchir. Cela devient une obsession pour elle, l’écriture comme cri, comme miroir sur le monde c’est ce que j’ai apprécié dans le récit. La retranscription de vrais message, de messages inventés par l’auteur, d’autres des célèbres Bansky, Jenny Holzer. L’auteur réussit à faire vivre ses rues d’Athènes, à ce qu’on voit ces murs couvert de ces cris de révolte. On est au cœur de la crise et de ses conséquences, le chômage massif, les magasins et les entreprises qui ferment comme celle du père de Dimitra. Elle évoque aussi le mouvement des indignés, les manifestations mais aussi l’espoir comme sa mère qui s’engage dans une association. La volonté de la société civile de reprendre le dessus face à l’état qui cède au FMI et n’apporte pas de solution. Une autre image de la Grèce loin de l’image de profiteur, une image plus humaine à travers le regard de la narratrice qui essaye de comprendre. Elle nous interpelle sur les choix économiques, le quotidien face à la crise.
J’ai moins apprécié les relations avec sa sœur Agapi, ado obsédée par sa petite personne, son envie d’être actrice, qui est imperméable à l’époque dans laquelle elle vit. La crise du couple de ses parents métaphore de la crise du pays qui semble un peu artificielle.
Le personnage du frère Hypérion est intéressant à l’inverse, car contrairement au reste de la famille, il a choisi l’exil. Il vit à Londres et fait du droit car pour lui l’Europe, la Grèce ne se relèveront pas, il a fait le choix d’abandonner contrairement à sa sœur. Le personnage de la grand-mère est aussi touchant.
La narratrice nous livre aussi son sentiment sur les migrants, en évoquant plusieurs fois Lampedusa, elle associe son aventure à une odyssée, une quête qui lui permettra de s’accepter, elle, ses changements et ceux de son pays. Une poésie se dégage des descriptions.
Un joli texte, même si la 2eme partie est un peu lente, qu’il y a parfois des répétitions dans l’évocation des anecdotes et que la vie de la famille semble parfois anecdotique. Les phrases sont aussi longues, on alterne pensée, action, il y a peu de dialogue ce qui parfois atténue la vivacité du récit. Donc petit bémol sur le rythme car après une 1ere partie choc, la 2eme est un peu longue et la 3e retrouve du dynamisme et montre l’évolution de Dimitra.
Mais le pouvoir de l’écriture qui se transmet aussi au père de Dimitra qui veut écrire un roman est une jolie métaphore de la vie. Elle nous interroge sur la façon de faire face dans un monde qui change brutalement, ici suite à la crise, faire face à l’insécurité, à ne pas savoir ce que l’on va faire le lendemain. Comment l’écrit, l’art peut être une réponse, un moyen de résistance et comment la solidarité, la famille peut aussi être un rempart. De beaux messages en tous cas, donc découvrez la voix intérieure de Dimitra et comment l’écrit, une phrase peut avoir plus de poids que milles discours.
http://eirenamg.canalblog.com/archives/2016/01/03/33153331.html
http://eirenamg.canalblog.com/archives/2016/01/03/33153331.html
L’histoire se déroule dans l’Athènes d’aujourd’hui autour de la famille de Dimitra Aegiolis, une adolescente de 14 ans.
Le lecteur suit Dimitra qui subit le déménagement de sa famille, son changement d’école, la transformation de son corps, la dissolution de sa famille, la séparation de ses parents, l’incompréhension de sa sœur, l’éloignement de son frère et la lourde crise financière de son pays. La jeune fille décide de faire une révolution à sa manière : elle décide de s’arrêter de parler sans toutefois arrêter de s’exprimer. Alors ses mots passent du « cahier de correspondance » aux murs, ses mots ne riment à rien puis après quelques recherches commencent à prendre forme… Devenir graffeuse pour que ses mots redonnent espoir à la ville… tout un programme !
Le lecteur apprend quelques coutumes grecques… mais l'ambiance est dramatique. Un point sur l'actualité nous est conté avec la vraie réalité des choses, FMI et décisions européennes votées sur la question... Bref, le lecteur est confronté avec la dure vie de la Grèce actuelle et toutes ses difficultés financières qu’on voit déjà dans les journaux. Alors, la fiction de ce roman est très mince…
Quant au style, la compréhension reste très compliquée et la lecture difficile. Le lecteur est perdu… dans une Grèce en crise : le lecteur a failli faire sa crise et arrêter de lire le roman ! Mais la curiosité de connaître le fin mot de l’histoire le fait poursuivre la lecture… tant mal que bien. Alors « chut »... lecture, si vous voulez parce que ce n’est pas moi qui vous y pousserai !
Athènes, de nos jours. Dimitra Aegiolis grandit. Tout la perturbe, son corps, sa vie, sa famille, cette ville, ce pays dans lesquels elle vit et qu’elle ne reconnait pas. Et pourtant, Dimitra n’a que quatorze ans, la vie devant elle et tout à découvrir. Un jour devant sa glace, devant cet inconnu qu’est ce corps qui se transforme, elle prend une décision importante, celle de ne plus parler pendant un temps encore indéterminé. La décision prise, il faut l’annoncer, à cette famille qui se délite, ses parents qui se séparent, sa sœur qui ne la comprend pas, son frère qui s’éloigne (pour fuir ou pour se protéger ?) à l’école et à ses professeurs dubitatifs et perplexes, à cette grand-mère à qui elle n’a rien à reprocher, mais qui finalement aime son silence.
Alors la parole est remplacée par les mots, ceux que Dimitra va lire dans les bibliothèques, pour s’imprégner des paroles des sages de la Grèce antique, des grapheurs, connus ou pas, qui crient leurs mots sur les murs des villes du monde. Dans cette ville aux murs constellés de graffitis, d’affiches, de cris de révolte, petit à petit, Dimitra a trouvé un vecteur pour ses pensées, son cahier pour communiquer, ses mots sur les murs pour s’exprimer. Timides et désordonnés tout d’abord, puis plus structurés, percutants, aux intentions mieux affirmées, ses mots sur les murs sont comme des messages et des bouteilles à la mer pour ceux qui l’entourent, pour les passants, pour les touristes. Le tout dans une Grèce en pleine période de crise financière et politique, le chômage, les déficits, les manifestations, la révolte contre le FMI et les banquiers du monde qui ne laissent plus vivre les hommes en paix.
L’intrigue est intéressante et m’a bien plu, mais que dire de cette écriture, des phrases sans verbes ou sans pronom, qui s’étirent indéfiniment sans ponctuation, des phrases aux structures étranges qui perdent le lecteur. C’est fastidieux à lire. Certes l’écriture est voulue ainsi par Charly Delwart, mais honnêtement je m’y suis perdue et j’ai parfois eu envie de fermer le livre uniquement à cause de ça. C’aurait été dommage, mais du coup je n’ai pas eu un grand plaisir à lire ce roman. Mais Chut, je ne vous en dis pas plus, vous pouvez aller voir par vous-même.
"Chut" raconte de manière originale la crise financière en Grèce. Ces évènements sont décrits par une jeune fille qui décide un jour d'arrêter de parler. Désormais pour communiquer elle préfère écrire, sur ses cahiers ou sur les murs. Elle commente avec un mélange d'espoir et de résignation l'actualité de son pays, qui ne cesse de s'enfoncer dans une crise pas seulement économique.
Si l'idée de départ est intéressante, j'ai été rapidement lassé par ce livre. L'écriture est inégale, pas toujours limpide et le récit est un peu lancinant
Athènes glisse chaque jour un peu plus dans la crise et une adolescente décide de ne plus parler mais simplement d'écrire. Sur un cahier et sur les murs. "Chut" décrit cette double crise, celle de tous et celle de chacun. A la fois poétique et politique, ce roman est un superbe témoignage au travers d'une fiction qui n'a rien de classique.
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