Les conseils de lecture fleurissent !
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Les conseils de lecture fleurissent !
Cet album sous son petit gabarit cache une pépite d'humour et d'amour.
Séverine nous dépeint son quotidien familial. Des prémices de leur parcours PMA, la naissance de Louis et jusqu'aux 6 ans de leurs jumeaux, elle dresse un portrait hilarant de sa famille.
Si c'est si drôle c'est grâce à son universalité, famille monoparentale, gay, lesbienne, hétéro, tout le monde s'y retrouvera et riera de bon coeur car il y aura toujours une situation où on s'identifiera.
C'est un premier livre et fait plus étonnant, Séverine vient "d'apprendre" à dessiner mais elle a déjà tout compris. Elle a compris comment manier la punchline, la chute, le comique de répétition, la composition, l'expression corporelle, c'est génial et addictif !
On tourne les pages avec un enthousiasme non dissimulé, on sourit dès le titre de la nouvelle saynète, on essaie de prendre son temps car vraiment ces 5 là on ne voudrait pas les quitter. Et, pourtant, quand on ferme le livre c'est avec la certitude qu'ils et elles n'ont pas fini de nous faire rire et qu'on pourra se replonger dans l'album en s'esclaffant encore et encore.
Un grand bravo à l'autrice qui au delà de son trait humoristique aborde la maladresse de certains, la société où les mentalités n'ont pas toujours évolué, les aprioris ancrés, l'incompréhension institutionnelle.
Et, à l'inverse, aborde aussi la tolérance qui a gagné du terrain, tout le le soutien et l'amour de leurs entourage et surtout que nous sommes vraiment tous égaux dans la parentalité, la fatigue, les co**eries des enfants, les galères, les obstacles, les disputes, et j'en passe, mais que l'amour est inconditionnel.
C'est familial, sociétal, personnel, universel, hilarant, intelligent, en deux mots : à découvrir !
Lorsque Servane et Séverine annoncent qu'elles vont avoir un bébé ensemble, c'est l'incompréhension autour d'elles. On est avant le mariage pour tous, avant une relative acceptation par la société des couples homoparentaux. Louis naît, puis quatre ans plus tard, des jumeaux Paul et Simon. Et les deux femmes tentent d'organiser une vie de famille, entre les biberons, les couches, l'école, les rendez-vous le travail DRH pour l'une et assistante sociale en protection de l'enfance -tiens, une collègue !- pour l'autre.
La bande dessinée de Séverine Tales est une suite de saynètes à chutes qui, je dois le confesser, m'ont souvent attiré une éclat de rire. Beaucoup d'humour donc, d'auto-dérision avant tout et pas mal de légèreté malgré les remarques sexistes et homophobes. Tout chez l'autrice est prétexte à rire : les remarques concernant leur couple, leur manière d'élever leurs enfants -la fameuse éducation positive- qui surprend -c'est un euphémisme- sa mère plutôt adepte d'un cadre plus strict, les blagues des enfants, leurs bons mots ou leurs vacheries entre eux et parfois contre leurs mères. Bref, tout y passe et l'on est, comme le titre l'indique, tout à fait dans une chronique familiale ordinaire. Le fait qu'elles soient deux femmes n'a pas plus d'importance que le fait d'avoir trois enfants dont des jumeaux. A ce propos, ils sont hilarants, mais je n'aurais sans doute pas aimé les avoir à la maison, ils sont également fatigants. Mais j'ai ri et même partagé quelques dessins pour faire rire.
J'aime beaucoup cet album, qui tranche par un dessin original -l'autrice dirait malhabile- dans lequel par exemple seuls les contours des visages sont exprimés -peut-être une difficulté à faire le reste ? Les décors y sont minimalistes. en fait, c'est le mot c'est de la BD minimaliste avec des textes décalés et drôles. Très réussi.
Si vous aussi vous voulez rire, lisez cet album et rendez vous sur le compte Instagram de Séverine tales, elle partage plein de dessins.
Dans le cadre du Prix Orange de la Bande Dessinée 2023 et en tant qu’ancienne jurée (1ère édition en 2019), je vais pouvoir lire, soit en PDF soit en format papier, certains des albums figurant dans la sélection de cette 4e édition.
J’ai donc décidé de commencer mes différentes lectures par Chroniques décalées d’une famille ordinaire. Et vice versa.
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Séverine Tales, l’autrice de cet album paru en mai 2022 chez Payot Graphic.
Séverine Tales possède une page instagram @severinetales sur laquelle elle parle, depuis mars 2020, de sa famille. Le premier dessin, qu’elle y a posté, correspond au premier strip de l’album : l’annonce de la grossesse de Servane. Mais Claire, tu te mélanges les pinceaux dans les prénoms. C’est Séverine, le prénom de l’autrice, pas Servane ! Ah oui, petite précision, mais qui ne changera pas grand chose à la vie de cette famille, à mon avis, Séverine et Servane sont en couple.
Mais cette information peut quand même chiffonner certaines personnes. Tant pis pour elles, pour eux, ils ne riront pas autant que j’ai ri en lisant les aventures de cette famille formidable.
Donc reprenons le fil de cette chronique. Servane est enceinte. Il faut donc bien l’annoncer aux parents de Séverine. Mais une question les perturbe. Seront-ils grands-parents paternels ou maternels ? Voilà le ton de cet album est donné.
Le premier enfant paraît. C’est un garçon, né avec un don de paillettes. Bizarre se dit la grand-mère qu’ils vous aient vendu des paillettes au lieu de sperme !
C’est alors que les deux mamans ont décidé de se marier. Comme si l’accès au meilleur et au pire du mariage ne devait être exclusivement réservé qu'aux hétéros. Puis des jumeaux viennent agrandir la famille, et tous les petits bonheurs, comme les difficultés qui vont avec. En résumé, une vraie vie de famille comme on les aime, surtout avec trois enfants.
L'absence de traits sur les visages, que j'ai redoutée au départ, n'a finalement porté aucun préjudice à ma lecture. C'est peut-être, et je le comprends parfaitement, le parti-pris choisi par Séverine Tales pour anonymiser Louis, Simon et Paul.
J’ai eu un très grand plaisir à retrouver ces scènes de la vie quotidienne, qui me font tellement défaut depuis que les trois amours de ma vie sont devenus de magnifiques adultes.
Séverine et Servane, profitez bien de ces précieux moments avec vos enfants, la vie file vraiment trop vite !
Chaque page est un moment de vie (Chroniques) de cette famille ordinaire (deux parents avec leurs trois enfants à différents moments: de nourrisson à petit enfant ... mais pas encore ado).
Les "décalages" viennent des remarques de l'environnement, amis, belles familles, ... (mais aussi des enfants) liées à l'homoparentale avec ces 2 mamans et 3 garçons.
La relative banalité des chroniques est ce qui finalement attire l'attention :
à la fois par la normalité de l'amour familial, et les comportements des petits diables ...
mais aussi avec ces regards de certains qui continuent à ne pas voir la rnomalité de cette famille d'aujourd'hui ... perçue finalement comme décalée.
Rien d’inquiétant et rien d’anormal dans les dessins de Séverine Tales. C’est même tout le contraire. On a pourtant affaire à des visages sans yeux, sans bouche, sans nez. Des silhouettes avec très peu de décor et quelques éléments colorés seulement : le rouge d’un verre de vin, le motif d’une veste en peau de léopard ou les rayures d’un pyjama. Le trait se fait le plus simple possible pour laisser la place à ce qui compte : l’amour et l’humour.
Dans cette BD en kit, la narratrice nous expose sans fard sa vie de famille : deux mamans, zéro papa, un premier enfant né d’un don de paillettes. Et puis deux autres garçons qui débarquent, des jumeaux - c’est presque “two much”.
À chaque page, avec parfois un seul dessin et une seule couleur, on comprend l’intimité bordélique de cette famille homoparentale. Un concentré d’humour aux ressources inépuisables, de l’ironie à la dérision en passant par quelques blagues pipi-caca, nécessaire pour affronter les lessives à répétition, les bouffées de tendresse, les réflexions maladroites des proches et les remarques acides des autres.
“— Vous avez remarqué, les autres parents d’élèves à l’école, ils font comme si vous étiez une famille normale !
— …
— Ah, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit !”
Les anniversaires, les petits-déjeuners, le réveillon de Noël, la (double) fête des mères… Ces scènes somme toute bien banales pour des parents avec trois enfants en bas âge collent le sourire aux lèvres. De la mignonnerie en veux-tu en voilà, des tentatives d’éducation positive, beaucoup de fatigue : de quoi décomplexer bien des familles et détendre le cul de tout le monde !
Dessin très sommaire, histoire à peine plus...
Un couple de jeunes femmes, qui a eu recours à la PMA et devient parents de trois garçons, raconte les petits riens de la jeune enfance. Tout ce qu'on a tous noté dans des carnets d'évolution de nos rejetons. Alors, oui, ça sent le vécu. Et oui, certaines anecdotes sont cocasses, ...
Mais au bout du compte, ça ne vole quand même pas bien haut, et je me suis dit qu'il s'agissait plus d'une edition à compte d'auteur, pour garder des souvenirs de cette époque si particulière.
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