Que cent mille grâces vous soient rendues, Sire, pour avoir suivi le conseil que j'osai vous prodiguer à l'issue de ma dernière chronique : vous avez finalement dégagé. J'avoue, je n'avais pas le courage d'en reprendre pour cinq ans, tant ce travail de soutier épuise le style et le moral. La fin joyeuse de votre règne électrique, ô Désopilante Majesté, me permet d'entamer avec sérénité cet ultime volume de vos prouesses, lequel va relater par le menu l'affreuseté de votre dernière année sur le trône, matamoresque et dangereuse.
Dans ce dernier volume de la Chronique du règne de Nicolas Ier, Patrick Rambaud fait ses adieux irrévérencieux au Prince sortant, non sans observer les premiers pas, bien normaux, de François IV et de la Marquise de Pompatweet...
Cinquième et dernier (ouf !) tome de la saga et c'est toujours aussi jouissif à lire. Comme dans les autres tomes, certains passages sont particulièrement croustillants, acides et sans pitié. L'exercice est d'autant plus intéressant que notre mémoire de citoyen a déjà oublié plein de petites histoires. Le parti pris est évident, et assumé. Mais qu'on soit de tel bord ou de tel bord, difficile de dire que c'est mal écrit, au niveau du style, c'est brillant, c'est flamboyant !
Après une cinquième chronique en deçà du niveau des autres opus, Patrick Rambaud réussit à remonter en qualité, mais il est vrai que rétrospectivement l'actualité du début de l'année 2011 ne prêtait pas non plus à sourire et c'est peut-être pour cette raison que l'essoufflement s'en ressentait à travers la plume de l'auteur.
Commençant en faisant ses adieux à l'ancien monarque Nicolas Ier et en saluant l'avènement de François IV, Patrick Rambaud rempile pour la dernière ligne droite, qui va de l'été 2011 à l'été 2012.
On y voit le retour en France de M. de Washington s'accaparant la une de toutes les gazettes du monde, la mort de Mouammar-Le-Cruel, les Primaires des socialistes, la naissance de la fille de Sa Majesté et la campagne électorales des présidentielles où un torrent de démagogie et de cynisme masqué s'abattent sur les discours des différents candidats, jusqu'à la victoire éclatante de François IV en passant par le monologue de ce dernier au parfum d'anaphore un brun ronflant devenu depuis célèbre.
« Moi, Souverain de ce Royaume, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité au château. Moi, Souverain de ce Royaume, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti dans un hôtel parisien... »
Malgré tout, Patrick Rambaud parvient à garder le mordant et l'humour sarcastique des tomes précédents, l'effet de surprise en moins.
Il est important, comme le dit l'auteur lui-même, de lutter contre l'oublie, l'amnésie rampante qui gagne bien trop souvent les grands médias. On peut dire ainsi que sa mission fut remplie avec brio !
Il était temps que ce "règne" finisse! J'adore (et je l'ai suivi pendant 5 ans)les aventures de Nicolas 1er écrites avec tant d'humour par Patrick Rambaud)Mais là, ça suffit!
VI ème tome et dernier volet de la saga de Nicolas 1er. Patrick Rambaud nous régale avec son humour et son érudition sur les pérégrinations de la Cour. On y reconnait nombre de nos politiques avec des sobriquets plutôt cocasses. Un vrai régal de spiritualité !
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