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Merci Kryan , voilà un roman qui semble haletant. Belle journée. Belle lecture
Amsterdam, de nos jours.
Herman écrit des lettres. Des lettres de menace, adressées à son voisin, l'auteur de bestsellers internationaux monsieur M. ; des lettres qu'il n'envoie pas, mais dans lesquelles il fait part de sa fascination mêlée de dégoût pour ce romancier, gloire passée des librairies dont Herman affirme que le succès a été bâti sur un mensonge ; cet homme vieillissant, fortuné, à l'épouse trop jeune, trop belle, mais à l'enfant trop laide.
Un homme avec lequel Herman joue les gentils voisins, en attendant son heure. Car Herman n'a qu'une obsession : se venger.
Quarante ans plus tôt, Herman est un lycéen peu populaire, évoluant dans un établissement d'Amsterdam en proie à une mystérieuse vague de crimes, qui décime une partie du corps enseignant. Des faits divers qui n'atteigne pas le jeune garçon : lui n'a d'yeux que pour l'accorte Laura, fille d'une vedette de la télé. Et alors que la flamme semble prendre dans le coeur de la belle, un homme, le professeur Landzaat, est prêt à tout pour empêcher l'adolescente d'échapper à son amour...
Quelques mois plus tard, Landzaat est introuvable. Disparition ? Assassinat ? La vie de Laura et d'Herman bascule. Avant de devenir l'objet d'un célèbre roman, bien des années plus tard...
Un homme observe, épie et écrit des lettres de menace à son voisin qui est un écrivain célèbre. Cet auteur, qui est un homme âgé maintenant, s’est marié en secondes noces avec une étudiante en littérature, beaucoup plus jeune que lui et admirative de son oeuvre. Le couple a une fillette.
Comme toujours dans l’univers d’Herman Koch, il y a une atmosphère, le comportement d’un des personnages qui dérange et met mal à l’aise. Dans « Cher Monsieur M », c’est celui du voyeur qui intrigue : est-il tout simplement dérangé ou est-ce un tueur en série ?
Car on apprend au fil des pages, que cet Herman était un adolescent un peu bizarre, qu’il a été soupçonné de meurtre. Il y a trois histoires parallèles en quelque sorte dans ce roman : la situation actuelle, le passé du voyeur et les affres d’un écrivain.
Et c’est là que j’ai été un peu déçue car ces trois parties sont d’un intérêt inégal. Je me suis particulièrement ennuyée pendant les pages qui évoquent les relations entre écrivains, leurs rapports avec les maisons d’édition. Peut-être parce que j’avais déjà lu d’autres romans qui traitaient de ce sujet.
La partie qui dévoile l’adolescence d’Herman était très intéressante. C’est ce qui m’a donné envie de poursuivre ma lecture.
Enfin, je dois avouer qu’Herman Koch a été fidèle à lui-même en ce qui concerne la fin : un retournement de situation que je n’avais pas vu venir.
Pour qui n’a encore jamais lu un roman d’Herman Koch, il peut être lu sans problème. Pour ses afficionados, dont je suis, c’est une petite déception.
J'ai adoré les deux précédents romans de cet auteur.
Ici, la première partie et la fin sont très bien pour moi, mais il y a trop de longueurs entre deux et ça gâche le rythme et l'histoire.
Je mets quand même 4 car cet auteur sait mettre en scène des histoires bien ficelées et prenantes au niveau psychologique.
Merci Kryan , voilà un roman qui semble haletant. Belle journée. Belle lecture
Les fans d'Herman Koch apprécieront. Ils seront très vite en terrain familier, avec les marottes de l'auteur, comme le fait qu'une femme regarderait en premier lieu chez un homme si elle pourra perpétrer l'espèce avec lui.
Dans ce roman , tout le monde en prend pour son grade : enseignants, provinciaux, écrivains (si vous cumulez les 3, vous imaginez ce que le narrateur pense de vous !)...
Je dirais que le premier tiers du roman est jubilatoire. le deuxième très longuet (on nous décrit quand même par exemple comment les jeunes font la vaisselle), c'est un peu du remplissage. Le dernier tiers est un peu complexe, il faut quand même un bon QI pour comprendre (et je ne suis pas sûr d'avoir eu l'esprit très clair à 100 %).
Merci Julien pour votre avis qui met bien en place la situation du roman et on veut savoir ce qui se passe. Belle lecture
Après le très dérangeant « Le Dîner » puis le plus décevant « Villa avec piscine », revoici l’auteur néerlandais Hermann Koch avec son troisième roman : « Cher Monsieur M ». Herman habite juste en dessous de l’appartement d’un écrivain célèbre, M. Entre fascination et jalousie, cet écrivain (sont la gloire semble être un peu derrière lui) et sa jolie jeune épouse l’obsède, il l’épie, il le surveille, il cherche à entrer dans sa vie d’une façon ou d’une autre. Pourquoi, parce que Herman semble connaitre un secret sur le plus gros succès de M, un thriller qui raconte comment deux lycéens ont supprimé leur professeur d’histoire. Cette histoire glauque est inspirée d’un fait réel, et Herman a peut-être quelque chose à y voir… Comme à son habitude, Koch aime dépeindre des héros terriblement ambigus, qui semblent faire le bien mais finissent toujours être rattrapés par le pire. Dans le cas présent, que ce soit Herman, M, le professeur d’histoire ou bien les lycéens, personne n’est innocent, personne ne sortira indemne de « cher Monsieur M ». Le style d’Herman Koch est déroutant car son roman est complètement éclaté : il y a des flash backs, puis on revient au présent mais avec quelqu’un d’autre comme narrateur, puis re-flash back mais avec un troisième narrateur, puis retour eu présent avec le narrateur initial, etc… Son récit est tout sauf linéaire, c’est surement voulu pour faire monter un peu la sauce, pour instiller le malaise : ça fonctionne sauf qu’il fait parfois s’accroche, les digressions interminables qui arrivent comme des cheveux dans la soupe ça peut finir par lasser. L’intrigue est quand même assez claire, au final on comprend assez vite quel est l’intérêt d’Herman à se faufiler au plus près de cet auteur. Le principal rebondissement concerne l’histoire du prof et des deux lycées, qui occupent tout le milieu du livre (et qui tire un peu en longueur aussi) et ce n’est que vers la fin que tout se décante, pour le pire évidemment puisque Koch envoie souvent ses « héros » commettre l’irréparable et essayer ensuite de se donner bonne conscience ! Si on arrive à gérer le côté déstructuré du livre, on peut trouver de l’intérêt à « cher Monsieur M » mais ce roman rivalise difficilement avec le très dérangeant « Dîner ». Son récit aurait gagné à être un peu plus ramassé et un peu plus dense.
Merci Christelle pour ce commentaire qui nous permet de comprendre à quoi s'attendre . Merci pour cet éclairage sur monsieur M . Du coup votre petit clin d'œil au dîner me rend curieuse. Belle lecture
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Bonjour D. Comme je disais les 3 quart du livre sont vraiment bien mais sinon trop long. Par contre si tu cherches des idées de questions à poser ou à ne pas poser à un écrivain il y en a ! Bonne journée à toi!