Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
" Un beau matin de juillet, je me suis demandé d'où nous venions, où nous allions et ce que nous faisions sur cette terre ? Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? " Jean d'Ormesson aime les voyages, les bains de mer, les livres, tous les plaisirs de l'existence. Il s'interroge aussi sur le mystère de nos destinées et il esquisse le roman de la vie, de l'Histoire, de l'idée de Dieu. Il nous parle avec simplicité et gaieté et il nous propose quelques recettes d'espérance et de bonheur.
" Si la culture est ce qui reste quand on a tout oublié, alors il s'agit là d'un monument à sa gloire. " Franz-Olivier Giesbert - Le Point
Ce livre fait bien partie de mes livres de chevet. Un grand souffle d’émerveillement, par lequel on a juste envie de se laisser porter jusqu’aux dernières pages, où on arrive ébouriffé, apaisé, heureux.
Thèmes, rythme, style, tout est fait pour nous combler.
Pourtant, j’aimerais reprendre ce que Jean d’Ormesson dit de l’agnosticisme pour y apporter un autre éclairage. « L’auteur ! L’auteur !, écrit-il, il est agnostique. Il ne sait pas. Il aimerait bien savoir. Ou du moins en savoir un peu plus. » Et plus loin : « Je ne sais pas si Dieu existe mais, depuis toujours je l’espère avec force. » Et plus loin encore : « Il faut toujours penser comme si Dieu existait et agir comme s’il n’existait pas. »
Alors, agnostique Jean d’Ormesson ? J'ai du mal à le croire. Il y a en cet homme, si minime soit-elle, une conviction élémentaire sur l'existence possible de Dieu Chez l'agnostique, il n'y a pas trace de cette conviction, si minime soit-elle. Le doute radical, seul maître du terrain. C'est ce qui m'a fait écrire à Jean d'Ormesson, dans ma lettre ouverte du 24 décembre 2013 :
"Je vous en supplie, cessons de semer la confusion en jouant sur les mots.
Le dialogue, si on le cherche vraiment, ne peut se faire qu’à ce prix : reconnaître la spécificité de l’autre.
Cessons de jouer sur les mots, ça fait trop mal à certains – et peut-être trop de mal à tous dans la confusion stérile ainsi entretenue."
"En démocratie, le premier venu a le droit de s'installer au comptoir du Café du Commerce et de commenter les faits et gestes du gouvernement au pouvoir et de l'opposition. Ce livre est une sorte de Café du Commerce de la cosmologie et de l'histoire du monde. L'auteur a pris la posture du ravi de la crèche, de Garo, le benêt toujours émerveillé de La Fontaine, du Candide de Voltaire : il est mû par l'étonnement et par l'admiration. Le spectacle du monde le surprend, l'enchante et le remplit d'une allégresse terrifiée.
L'histoire du monde, à elle toute seule, est déjà une sorte de songe. Le récit des efforts des hommes pour tenter de comprendre cette histoire est un autre songe. […] Comme l'univers lui-même, comme la vie de chacun de nous, ce livre est une longue rêverie."
Ni tout à fait un essai, ni tout à fait un roman, la "longue rêverie" que nous offre Jean d'Ormesson est un ouvrage de réflexions et de pensées, original, passionnant et aussi humble qu'érudit, comme son auteur... Tout part d'une interrogation à la fois simple et essentielle : d'où venons-nous, où allons-nous et que faisons-nous sur cette Terre ? Alors l'écrivain remonte le fil du mystérieux labyrinthe et, en écho, le "Vieux" rêve... C'est poétique et philosophique, les mots, les formules et les figures de style sont d'une justesse charmante et fascinante. "Et de mon rien, interdit à ceux qui vivent dans le temps, est sorti votre tout."
C'est le début de l'histoire – de l'Histoire. Jean d'Ormesson présente alors avec maestria le panorama des civilisations et des sciences, des progrès et des hommes. Il continue sa progression dans le labyrinthe sans jamais cesser de tenir le fil de sa pensée, ni la main du lecteur, faisant intervenir Homère, Socrate, Newton, Darwin, Einstein, Darwin, Nietzsche et quelques autres Le Vieux ponctue cette vaste présentation de réflexions philosophiques, nous invitant à réfléchir sur la marche du monde. On a annoncé sa mort, il ne s'en offusque pas, mais au contraire s'en amuse, constatant que si "la nécessité (le) tue", "le hasard (le) ressuscite".
Et là où une main a écrit "Dieu est mort. Signé : Nietzsche", une autre passe, efface et corrige ainsi "Nietzsche est mort. Signé : Dieu."
Alors ressurgit LA question philosophique sur le monde, que déjà s'étaient posée Leibniz et Heidegger : "pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ?". Une fois posée, cette question ne lâche plus l'auteur. "Elle est devenue une hantise."
"Tout m'étonnait. D'être là, que le soleil brille, que la nuit tombe, que le jour se lève. Que j'écrive ces lignes et que vous les lisiez. Qu'il y ait quelque chose qu'à tort ou à raison nous appelons « le réel » ou « la réalité » et qui me semblait se rapprocher soudain dangereusement d'une sorte de subtile illusion ou d'un rêve récurrent."
Qu'importe, d'Ormesson poursuit sa réflexion. Il est de ces hommes qui, bien que pris comme tous les autres dans la vie humaine, trop humaine, et terrestre, ne cesse de regarder les étoiles, d'interroger le ciel, la science, les systèmes philosophiques, et jusqu'à Dieu lui-même, reconnaissant dans une formule magnifique qu'il "doute en Dieu". Ni dogmatisme, ni catéchèse donc, de la part de cet agnostique qui espère et qui doute. Qui n'a qu'une seule certitude : nous mourrons – et même nous mourons, sans cesse, chaque jour, à chaque minute, dès notre naissance. "La monde inépuisable dont nous faisons partie, aucun ouvrage de génie, aucune théorie unifiée, aucune formule de l'univers ne sera jamais capable d'en livrer le secret dans sa totalité. Tout ce que les hommes peuvent faire, c'est de bricoler dans le temps avant de disparaître à jamais." Pour "bricoler" encore quelques pensées, d'Ormesson convoque Chateaubriand, Saint-Augustin, Descartes, confronte des points de vue, envisage des hypothèses, et admet, avec Einstein, que "la plus belle expérience que nous puissions avoir, c'est celle du mystère"...
Et ce qui est merveilleux, épatant, exaltant avec Jean d'Ormesson, c'est que l'écriture, la réflexion, et même la certitude de notre finitude ne conduisent ni au découragement, ni à la morosité, ni au désespoir, jamais. "Les bons livres sont ceux qui changent un peu leurs lecteurs. […] Je ne sais pas si ce livre est bon ni s'il aura changé, si peu que ce soit, ses lecteurs. Il m'a changé, moi. Il m'a guéri de mes souffrances et de mes égarements. Il m'a donné du bonheur, une espèce de confiance et la paix. Il m'a rendu l'espérance. […] Avec cette confiance, avec cette espérance, le monde prend de l'élan, de la hauteur, de la gaieté. Un sentiment d'en-avant s'empare soudain de lui. Il se met à danser. Il donne envie de chanter. Il n'est plus orphelin. Il n'est plus inutile. Il a cessé d'être absurde. Il est toujours une énigme. Mais, même si son sens nous échappe, il a enfin un sens."
Le même bonheur qui envahit l'auteur se communique au lecteur. Soyez-en sûr, Monsieur d'Ormesson, votre livre nous change, nous aussi, nous rend heureux, confiants, en la littérature, en l'amour et en la vie. Avec vous, grâce à vous, nous sommes, nous aussi remplis d'admiration, de gratitude, de gaieté.
Oui, vraiment, "tout est bien."
en tant que grande fan de M.D'Ormesson, je ne suis jamais objetcive sur ces livres ...j'adore tout simplement ...
Du grand Jean d'Ormesson ! Très bon moment de lecture
Irremplaçable Jean d' Ormesson : avec des mots,tout simples, des mots du coeur, il nous livre ici un ouvrage très positif de la vie; Un livre stoïque je trouve car si l' univers, la vie, le temps ne sont pas de notre ressort, nous avons une magnifique chance d' être en vie. Ensuite, toutes nos possibilités de comprendre la science, Dieu s' ajoutent pour nous éclairer sur notre place , notre existence dans l' espace, sur nos débuts et nos fins.
Jean d' Ormesson nous fait nous questionner. Ouvrage splendide !
c'est toujours avec grand plaisir que je lis cet auteur son style est très recherché. Il est très agréable à lire même si parfois il nous fait réfléchir et s'interroger
Un livre qui pousse forcément à se poser des questions sur la vie en générale mais sur la notre aussi...
Je l'ai dévoré, j'aime beaucoup l'écriture de M. d'Ormesson et ses références aux philosophes
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