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En 1922, Victor Marguerite publie La Garçonne, l'histoire d'une jeune femme qui, trompée par son fiancé, décide d'être libre en ayant des relations aussi bien avec des hommes qu'avec des femmes. Elle porte des cheveux courts, sa poitrine est plate et elle fume l'opium.
Le succès du livre est phénoménal, la polémique sans précédent.
Comme un tiers des Françaises de cette époque, la journaliste et illustratrice Suzanne de Callias s'est coupé les cheveux. Très influencée par le roman de V. Marguerite, elle publie en 1926 une curieuse brochure, Florilège de l'antiféminisme, qui dénonce des femmes antiféministes comme la très réactionnaire chroniqueuse Marthe Borély, figure du mouvement, ou plutôt du « contre- féminisme ».
Un certain nombre de femmes s'illustrent alors comme antiféministes.
Ainsi la romancière catholique Colette Yver s'inquiète de la place croisssante des femmes dans le monde du travail, tandis que l'écrivaine Rachilde, publie un pamphlet à contre- courant, Pourquoi je ne suis pas féministe (1928).
Celles-ci connaissent une certaine gloire. Au-delà du scandale, l'attrait du public est dû au fait que ces antiféministes ne se préoccupent pas de l'égalité des sexes mais se passionnent avant tout pour la question de l'identité sexuelle. C'est la naissance des études de genre.
Bertrand Matot exhume cette polémique oubliée dans un essai enrichi d'une anthologie commentée des pamphlets, et nous fait découvrir une bien étonnante galerie de femmes.
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