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1859 : grace marks, condamnée à perpétuité, s'étiole dans un pénitencier canadien.
A l'âge de seize ans, grace a été accusée de deux horribles meurtres. personne n'a jamais su si elle était coupable, innocente ou folle. lors de son procès, après avoir donné trois versions des faits, grace s'est murée dans le silence : amnésie ou dissimulation ? le docteur simon jordan veut découvrir la vérité. gagnant sa confiance, jordan découvre peu à peu la personnalité de grace, qui ne semble ni démente ni criminelle.
Mais pourquoi lui cache-t-elle les troublants rêves qui hantent ses nuits ? inspiré d'un sanglant fait divers qui a bouleversé le canada du xixe siècle, margaret atwood nous offre un roman baroque où le mensonge et la vérité se jouent sans fin du lecteur.
Grace Marks a été condamnée à perpétuité pour les meurtres de son maître et de sa gouvernante. Son complice, lui, a été condamné à mort. Emprisonnée dans un pénitencier canadien depuis ses seize ans, la jeune fille s’est enfermée dans le silence, prétextant avoir perdu la mémoire au sujet de l’épisode du meurtre. Réalité ou simulation ? Deux partis s’affrontent autour de la culpabilité de Grace. Le docteur Simon Jordan sollicite le droit de parler avec la prisonnière, espérant lui faire recouvrer la mémoire et peut-être l’innocenter entièrement.
Margaret Atwood s’inspire d’un fait réel survenu au Canada au XIXème siècle pour construire un récit passionnant autour de la vérité et du mensonge. Grace est-elle une habile manipulatrice qui joue de sa jeunesse et de sa beauté pour abuser ceux qui la soutiennent et le docteur Jordan en particulier ou est-elle victime de James McDermott, l’homme condamné pour les deux meurtres ? A-t-elle réellement tout oublié ou est-elle cette femme séductrice décrite par certains de ses accusateurs ?
L’auteure se garde pourtant bien de trancher, laissant au lecteur le soin de se faire sa propre opinion. Margaret Atwood a choisi d’alterner passé et présent pour bâtir son roman. Le lecteur découvrira ainsi la vie de Grace à travers sa bouche. Elle raconte son enfance, sa jeunesse, ses premiers pas en tant se servante et son arrivée auprès de Mr Kinnear et de Nancy, gouvernante et maîtresse du propriétaire des lieux puis la fin dramatique de cette période. En parallèle, l’auteure raconte la relation qui se tisse entre Grace et le docteur Jordan. Celui-ci est-il capable de conserver son esprit critique face au charme et à la vulnérabilité apparente de la jeune fille ?
Le récit est passionnant par les aspects psychologiques qu’il développe. Nous sommes en pleine période de polémique autour du mesmérisme qui s’est épanoui à la fin du XVIIIème siècle. Le docteur Jordan tente de nouvelles approches thérapeutiques qui préfigurent la psychanalyse en se basant sur des associations d’idées, des analyses de rêves. Et le personnage de Grace est fascinant car il est absolument impossible de trancher définitivement sur sa culpabilité ou son innocence. On est tour à tour ému par sa naïveté presque enfantine et intrigué par la maturité et la clairvoyance dont elle fait preuve sur certains sujets.
Alors manipulatrice ou victime ? Chaque lecteur aura sa propre interprétation, avec tous les bons arguments pour défendre sa position et c’est l’une des grandes forces de ce livre.
Captive de Margaret Atwood est un roman, (allez, j'ose) captivant.
Inspiré d'un fait divers survenu au 19 ème siècle au Canada, nous approchons Grace condamnée à perpétuité après un double meurtre.
Elle ne se souvient de rien.
Le docteur Jordan est autorisé à la rencontrer pour tenter de faire émerger ses souvenirs.
Le récit alterne entre la narration de Grace et celle du médecin.
On suit celle-ci de son enfance en Irlande à sa condamnation au Canada.
C'est un récit prenant sur la vie des migrants, sur le statut de servante, sur la différence de classe sociale, sur les mœurs de l'époque et de la dureté de la condition de la femme.
Le style et le rythme sont parfaits.
J'ai été captivée du début à la fin.
1859, au Canada, d’abord condamnée à mort puis à perpétuité, Grâce purge sa peine dans un pénitencier. Elle a été accusée, ayant à peine 16 ans, d’avoir participé à l’assassinat du maître et de la gouvernante de la maison où elle était employée. Le roman est basé sur ce fait divers réel, et propose d’ailleurs des témoignages de l’époque. La fiction intervient avec la venue d’un médecin, souhaitant raviver la mémoire défaillante de Grâce au sujet de ces événements. L’intérêt principal réside dans l’ambiguïté du personnage. Grâce qui semble si bien se comporter, peut aussi être secrète et amère. La question tourne sans cesse dans la tête du lecteur : se trouve-t-elle mêlée à cette sordide affaire malgré elle ? ou est-elle une meurtrière manipulatrice ?
Si le début est très réussi, cela devient au bout d’un moment long et prévisible. Le récit de Grâce en lui-même est captivant et historiquement intéressant, mais je trouve que ce qui se passe à côté, casse le rythme, et n’apporte pas énormément à l’histoire.
Du coup je suis plutôt mitigée sur cette lecture, préférant de loin les incroyables dystopies d’Atwood à ce récit historique, intéressant mais pas saisissant.
Un autre roman de Margaret Atwood transformé en série télévisée - je n'ai pas vu cette dernière, mais ayant adoré La Servante Ecarlate, j'avais hâte de me plonger dans un nouveau livre de l'auteur canadien. Cette fois-ci, on se plonge dans l'histoire vraie de Grace Marks, dans le Canada du XIXe siècle, condamnée à la prison à perpétuité à l'âge de seize ans pour deux meurtres. Coupable ou innocente? Folle ou saine d'esprit? Margaret Atwood nous propose une version romancée imaginée à partir de ce fait divers afin de nous plonger dans ce que Grace Marks a pu vivre et ce qui aurait pu l'amener à commettre - ou non - ces meurtres. Un médecin venant lui rendre visite à la prison afin de tester sur elle des théories psychanalytiques toutes balbutiantes va réussir à lui faire raconter des bribes de son histoire. Mais dit-elle la vérité? Ment-elle? Qui croire? Tout au long du roman, Margaret Atwood joue avec son lecteur, le faisant s'interroger sans cesse sur la fiabilité de cette narratrice, et réussit le tour de force de nous amener à finalement abandonner cette question pour aller vers des interrogations plus générales sur la place des femmes dans la société canadienne du XIXe siècle et la condition des prisonniers en tout temps et la difficulté de juger et prononcer coupable quelqu'un dès que l'on s'intéresse à lui en tant qu'être humain et à son histoire avant son crime. Sa manière d'écrire est extrêmement émouvante: elle trouve sans cesse le mot juste, à la fois poétique et réaliste, et parvient à happer le lecteur d'un bout à l'autre de l'ouvrage. J'ai trouvé ce livre bouleversant, alors que le résumé ne m'avait pas particulièrement enthousiasmée. C'est aussi un ouvrage assez exigeant et difficile par moments de par sa violence et sa tristesse.
Dans le Canada du XIXème siècle, un psychiatre aux idées modernes tente de déterminer si la jeune domestique Grace Marks est bien coupable du double meurtre crapuleux de son patron Thomas Kinnear et de sa gouvernante (et maîtresse) Nancy Montgomery. Grace a été reconnue coupable au même titre qu’un garçon d’écurie, James Mc Dermott. Mais si celui-ci a été pendu, Grace a vu sa peine commuée en réclusion a perpétuité au bénéfice de son jeune âge. Lorsque le psychiatre commence à converser avec Grace, elle lui raconte son enfance en Irlande, la tragique traversée de l’Atlantique puis a pauvreté de sa vie de domestique au Canada. Parviendra-t-il, au bout du compte, à déterminer si Grace est une redoutable manipulatrice, une jeune femme sous influence ou alors une psychotique ? Margaret Atwood s’attache, avec « Captive », à un véritable fait divers sanglant pour en tirer un roman dense et touffu, écrit avec élégance mais accessible et qui finit, au bout du compte, par nous passionner alors qu’au départ, au vu des premiers chapitres, ce n’était pas gagné. Lorsque le roman débute, Grace est déjà en prison et Mac Dermott déjà mort. Au fil des chapitres, elle raconte à Simon Jordan, avec force détails, toute sa courte vie pour en arriver au moment crucial du crime. Là, alors que sa mémoire était infaillible, elle ne se souvient plus et Jordan croit en une amnésie traumatique alors que tous voient en elle une manipulatrice qui refuse d’assumer son crime. Grace fait des rêves étranges aussi, que le psychiatre tente d’analyser et qui sont autant de clefs et de portes à ouvrir. Jordan a une approche très moderne et médicale de son métier, mais il est encore bien seul à mettre en pratique ces nouvelles idées et s’attache à Grace au-delà du raisonnable. Et puis, sa vie privée à lui est mouvementée et pas très glorieuse, au point qu’il semble presque sur le point de basculer lui aussi, dans le crime. Plus le roman avance, moins on arrive à déterminer si Grace est innocente, coupable ou dérangée (voire possédée, pourquoi pas?), et plus on voudrait la savoir innocente. Mais au-delà de son histoire, il y a la place des femmes d’un Canada victorien et puritain, la place des domestiques aussi et l’ébauche lente et difficile d’une nouvelle psychiatrie thérapeutique par la parole qui composent la trame du fond du roman. L’hypnose et la fascination pour l’occultisme viennent un peu brouiller les cartes d’une discipline en pleine révolution. Le style de Margaret Atwood est dense, le livre se perd parfois dans les détails, il change de style pour devenir subitement épistolaire, puis il revient au récit, puis redevient épistolaire, et il est même relativement long et peut paraître, surtout au début, peu facile d’accès. Et pourtant, il faut faire l’effort pour prendre du plaisir à découvrir (ou pas ?) si Grace Marks est autre chose que la diabolique perverse que la justice a jugé si vite et si durement. Mais « Captive » mérite qu’on fasse cet effort, assurément...
Encore une fois, je me suis laissée emporter par la plume de Margaret Atwood que j'ai trouvée, une fois n'est pas coutume, plus académique que d'habitude (et je précise que ce n'est pas une critique). Margaret Atwood m'avait habituée à des écrits beaucoup plus féministes et engagés, et aussi, surtout, à des récits plus farfelus. Là, on retrouve la veine féministe mais tournée d'une autre manière. Et ce fut un régal.
Margaret Atwood s'est emparé d'un fait divers ayant fait grand bruit au Canada vers le milieu du XIXème siècle, l'assassinat d'un notable et de sa gouvernante qui était, aussi, sa maîtresse. Les coupables furent vite retrouvés, il s'agissait de deux des employés du domaine dont Grace Marks, tout juste âgée de 16 ans. Les deux protagonistes furent condamnés à mort car jugés coupables du meurtre de leur employeur– et soit dit en passant, comme les deux homicides étaient jugés l'un après l'autre, la justice n'a pas jugé utile, c'est le cas de le dire, de procéder à l'élucidation du meurtre de Nancy, la gouvernante, la sentence de mort ayant déjà été prononcée. Si McDermott, le complice supposé de Grace Marks, fut pendu, mettant d'ailleurs l'entière responsabilité des meurtres sur le dos de Grace, la peine de cette dernière a été commuée en perpétuité. Margaret Atwood narre donc la vie de cette jeune femme, en axant son récit sur la rencontre entre un médecin psychiatre et la jeune femme alors qu'elle est incarcérée depuis une quinzaine d'années déjà, déroulant le fil de ce fait divers Ô combien singulier.
Comme toujours, Margaret Atwood met une femme au centre de son histoire et tente une nouvelle fois de démontrer les dérives dont font l'objet les femmes. Car même si elle a eu la vie sauve, Grace Marks reste marquée au fer rouge. Bien entendu, c'est à cause d'elle que du sang a coulé, la femme, la tentatrice, la pécheresse, l'objet de tous les vices. Ou alors, à l'inverse, comme c'est une femme, donc, par définition, pas une personne à part entière dans la société, elle est à la limite de la débilité.
Il est intéressant de voir que peu importe le temps du récit, Margaret Atwood sait magnifier les femmes, sans pour autant leur ôter leur part de responsabilité. En soi, c'est ça le vrai féminisme selon moi.
Il y a aussi d'autres choses à découvrir dans ce roman, comme la hiérarchie des classes, les débuts de l'aliénisme et l'engouement de la bonne société pour le spiritisme.
Ce roman détonne un peu des autres écrits que j'ai pu lire de cette auteure, l'écriture est beaucoup plus linéaire et c'est peut-être un des romans par lesquels la découvrir.
En résumé, un roman très riche, très complexe, très documenté et bien écrit, que demander de plus ?
Depuis ma lecture de "La servante écarlate" l'année dernière, Margaret Atwood est dans mes petits papiers. Les Éditions Robert Laffont ont d'ailleurs (ré)édité plusieurs de ses romans, tels que "C'est le coeur qui lâche en dernier", "Mort en lisière", "Neuf contes" ou encore "Captive" justement.
Grace Marks vient d'échapper à la peine de mort de justesse, et se retrouve condamnée à perpétuité dans un pénitencier . Elle est accusée des meurtres sanglants de son maître Mr Kinnear et de la gouvernante de la maison, Nancy Montgomery. Le docteur Jordan, un jeune psychiatre qui rêve d'ouvrir un hôpital spécialisé, se penche sur son cas. Il souhaite connaître la vérité. La jeune fille, alors âgée de 16 ans au moment des faits, est-elle victime ou manipulatrice chevronnée?
Margaret Atwood se base sur un fait réel pour tisser son postulat de départ, à savoir les meurtres horribles, soit-disant perpétrés par une si jeune fille. L'autrice propose un roman très documenté, aussi bien sur la vie des femmes en prison, que sur l'époque où se place l'intrigue, où encore le statut de domestique. L'histoire est dense, car en plus du récit des meurtres, le Docteur Jordan demande à Grace Marks de lui relater son enfance, et sa vie avant que le drame ne se déroule. Le lecteur assiste à tous les événements marquants de la vie de la jeune femme, son immigration depuis l'Irlande, va découverte des États-Unis, la pauvreté, son ascension dans la vie de domestique, ses amitiés... Et il y a également le après.
Les personnages sont attachants, particulièrement Grace Marks, dont le lecteur, à aucun moment, n'arrive à se faire une idée exacte de son implication, intentionnelle ou pas, lors de ces dramatiques événements. Margaret Atwood a pris le parti de ne pas relater les faits de façon linéaire, pour rendre le récit plus vivant peut-être. Alternant entre le passé et le présent dans la vie de Grace Marks, elle y insert également les événements de la vie du docteur Jordan, des correspondances épistolaires, etc. Cela donne au lecteur une vision plus riche de cette époque, mais ces ruptures dans le rythme de l'histoire pourrait en empêcher certains de s'immerger totalement dans le roman. Tout au long de cette lecteur, le lecteur ne pourra pas s'empêcher de penser à Defred, mais également au roman "Affinités" de Sarah Waters.
Mais l'un des aspects les plus intéressants est l'ambivalence que représente la personnalité de Grace Marks, entre ce qu'elle paraît, ce qu'elle pourrait être et ce qu'elle est réellement. Margaret Atwood travaille sur cet aspect psychologique de la personnalité de son héroïne, pour découvrir son implication dans les dramatiques événements qui ont conduit la jeune femme en prison. Alors simulatrice ou innocente malchanceuse? (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2019/02/12/37095342.html
La lecture est encore toute fraîche, je l’ai terminée hier. Alors je me lance tout de suite, pour ne pas en perdre une miette, pour ne pas atténuer mon ressenti.
Je peux le dire, je viens ENFIN de terminer un roman de Margaret Atwood. Bon, tout est relatif, parce qu’elle est quand même l’auteure de plus de 40 ouvrages et que moi, j’en ai lu un et demi. Ri-di-cu-le. Pourtant, tout était là : l’intérêt, la curiosité, l’envie. Ajoutons en plus, pas une, mais deux adaptations télévisuelles ! Alors, quoi de mieux pour attiser tout ça ?
L’été dernier, je m’étais lancée en achetant La servante écarlate. On parlait beaucoup de ce livre, publié en 1985 et dont l’adaptation par Netflix faisait un véritable carton. L’histoire me donnait vraiment envie, et j’ai volontairement occulté la série pour me concentrer sur la lecture de l’ouvrage…que j’ai abandonnée au bout d’un malheureux tiers. Je n’y arrivais pas. Impossible d’expliquer pourquoi parce que le problème dans tout ça, ce n’était pas que le récit me déplaisait, mais plutôt que son rythme ne me convenait pas. Hyper frustrant du coup, de se résoudre à laisser de côté un livre qui nous plaît dans son fond, mais pas dans sa forme. C’est pourtant ce que j’ai fait, avec regret, en me disant que j’y reviendrai plus tard…
[Allégorie entre crochets du temps qui passe] [uhuhuh]
L’ouvrage, avec pour toile de fond, ma plus belle housse de couette.
Et puis, il y a quelques temps, cette chère Margaret a recroisé mon chemin, avec un autre ouvrage : Captive (lui aussi adapté par Netflix d’ailleurs).
Pour ce livre, Margaret Atwood s’est inspirée d’une histoire vraie qui avait bouleversé le Canada du XIXe siècle, celle de Grace Marks, condamnée à la prison à perpétuité pour les deux meurtres particulièrement horribles de son employeur et de sa femme de charge. Âgée de 16 ans au moment des faits, elle aurait été la complice de James McDermott, lui aussi employé dans la demeure et reconnu coupable du crime. Si ce dernier fut pendu après le procès, Grace écopa, quant à elle, de la perpétuité. Personne n’a jamais su si elle était coupable, innocente ou folle. Lors de son procès, après avoir donné trois versions des faits, Grace s’est murée dans le silence. Alors, amnésie ou dissimulation ? Quelques années plus tard, le docteur Simon Jordan veut découvrir la vérité. Jeune psychanalyste, il a beaucoup voyagé, notamment en Europe, afin d’étudier les différentes pathologies mentales existantes, et les nouvelles manières, si ce n’est de les soigner, d’au moins les comprendre.
En gagnant la confiance de la jeune femme, il découvre peu à peu la personnalité de cette dernière, qui ne semble ni démente ni criminelle. Pourtant, il sent bien qu’elle cache certaines choses…
Alors bien sûr, l’histoire est romancée (l’auteure le précise d’ailleurs à la fin du bouquin), mais c’est tellement bien écrit que les éléments fictifs se marient vraiment bien aux faits réels. Du coup, c’est prenant, on a envie d’aller jusqu’au bout.
Mais…
J’aurai aimé dire que cette fois, c’était la bonne, que Margaret Atwood m’avait emmenée avec elle tout au long de l’histoire. Malheureusement comme avec La Servante Ecarlate, ça n’a pas pris. Ça m’éneeerve de le dire, parce que je ne remets vraiment pas en question la qualité du récit, ni son intérêt. Le seul truc, c’est que je n’adhère pas au rythme du texte. J’ai l’impression qu’en fin de compte, il s’installe tranquillou du début à la fin, sans jamais vraiment décoller.
Evidemment, cette manière d’écrire, elle est totalement délibérée, ça ne fait aucun doute. Et clairement, elle permet de créer aussi une certaine ambiance. Celle, pesante, quand on aborde l’enfance de Grace. Celle, joyeuse et légère, de ses moments avec Mary Whitney. Ce style qui donne l’impression de coller à la personnalité de chacun des personnages, en fonction du lieu où ils se trouvent et des sentiments qui les traversent lors de telle ou telle situation. Jusqu’au bout, on doute. Jusqu’au bout, on a envie de savoir.
Vous l’aurez compris, mon avis n’est pas négatif, bien au contraire. Margaret Atwood nous offre ici un livre exigeant, entre fiction et réalité historique, avec des personnages complexes et des détails de la vie au Canada du XIXe siècle.
J’ai vraiment envie de pouvoir un jour apprécier comme il se doit l’écriture de cette grande dame de la littérature, et reprendre par exemple, la lecture de La servante écarlate
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