"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des chauffeurs de taxi, des héroïnes de faits divers, des amoureux qui enferment leur coeur au cadenas traversent ces pages. Ils croisent tout naturellement Colette, Roland Barthes, Patti Smith, Voltaire ou Corto Maltese, sans oublier quelques figures chères de mon enfance, ma mère nageuse, mon grand-père bien-aimé... On peut dès lors lire ces Chroniques en passant comme un journal de voyage, si l'on croit que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d'aventure, émotive, intellectuelle - la quête d'une certaine qualité de vibrations.
Ce qui a piqué mon attention relève d'un intérêt essentiellement subjectif. Les rencontres, les lectures, les images et incidents qui m'inspirent et me donnent à rêver n'entrent pas dans un cadre préétabli. Ils participent de moments fugitifs, du charme de l'instant.
J'ai écrit les textes ici réunis de 2014 à 2018, au rythme d'une chronique par mois, pour le journal Sud Ouest. Et à la fin, en me retournant, j'ai senti qu'ils formaient un livre. Le voici.
C.T.
Dès les premières pages, je suis entrée dans ce livre, dans cette histoire, aux côtés de Sarah Hopkins, surnommée "Jézu", professeur de chant dans une école bilingue, aux Etats-Unis. Adorée par ses élèves, elle monte chaque année des comédies musicales peu ordinaires. Deux fois par semaine elle accompagne 6 enfants dans son van, de chez eux à l'école. Elle donne aussi des cours de piano, à des enfants et à des adultes. Sarah est lumineuse et bienveillante, jusqu'au jour où il se passe un drame à cause d'une lunch-box. Sarah est amoureuse de David à qui elle donne des cours. David lit beaucoup de livres, se coupant des autres, ayant du mal à communiquer, s'éloignant de plus en plus de Solène sa femme.
L'accident va bouleverser la vie de nombreuses personnes, qui vont se sentir coupables et réagiront différemment : douleur, haine, rejet, exclusion de la "coupable".
Emilie de Turckheim a écrit un roman lumineux, bouleversant, qui ne se lâche plus une fois commencé. Elle aborde de nombreux sujets : la fatalité, le deuil, la culpabilité et dépeint une communauté d'expatriés français vivant aux Etats-Unis, qui m'a rappelée l'univers des romans de Liane Moriarty qui eux se déroulent en Australie ("Le secret du mari", "Petits secrets et grands mensonges", "Un peu, beaucoup, à la folie" et "A la recherche d'Alice Love").
Dans ce livre, Chantal Thomas a réuni ses chroniques mensuelles parues dans le journal Sud Ouest entre 2014 et 2018.
Elles sont les instantanés d’une époque, d’une réflexion, d’un ressenti, d’une émotion mais toutes portent en elles la sensibilité d’une femme d’une grande intelligence à la curiosité insatiable.
On y croise Roland Barthes, Diderot, Descartes, Voltaire, Sade, Lartigue, Hemingway ou Patti Smith... mais aussi des anonymes ou des membres de sa famille. On accompagne l’auteure dans ses voyages et ses découvertes qui nous mènent de Paris à New-York, d’Arcachon au Japon.
En 48 chroniques, Chantal Thomas raconte le monde à travers ses rencontres, les pensées qui naissent au hasard de ses souvenirs ou de ses expériences.
Si Chantal Thomas convoque des personnages du passé ou revient sur ses propres traces, ce n’est jamais par nostalgie. C’est plutôt toujours avec l’envie d’aller de l’avant, de comprendre une époque à travers les enseignements du passé.
C’est parfois grave et parfois plus léger, toujours pétillant d’une grande vitalité et bien plus profond que ce que le sous-titre « Chroniques en passant » pourrait laisser imaginer.
C’est immensément riche et enrichissant.
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