Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Seon-gyeong, criminologue et professeure à l'université, est sollicitée par un détenu en attente de jugement. Cet homme, un serial-killer qui a assassiné treize femmes, veut lui parler - à elle seule. Seon-gyeong va devoir faire preuve de la plus grande prudence face à ce tueur hors norme, intelligent et manipulateur. Dans le même temps, son mari se voit contraint de faire venir chez eux sa fille née d'un précédent mariage. Une enfant de onze ans qui serre contre elle son ours en peluche, bouleversée par les décès de sa mère et de ses grands-parents maternels. Des décès pour le moins suspects, d'ailleurs...Le premier volet glaçant d'une trilogie bientôt adaptée en série par les producteurs de Downton Abbey.Le portrait diablement flippant d'une société coréenne qui, sous les apparences d'une nation calme, est peuplée de citoyens rongés par la solitude et le manque d'affection. Paris Match.Une mécanique implacable qui joue avec nos nerfs. Augustin Trapenard. 21 cm. Traduit du coréen par Kwon Jihyun et Rémi Delmas.
Découverte du polar coréen pour moi avec ce roman de Seo Mi-Ae. Les références au Silence des Agneaux sont sympathiques mais on reste loin de la profondeur de ce roman culte. Si, malgré tous les clins d’oeil assumés à l’oeuvre de Thomas Harris, on parvient à s'abstenir de comparer, on passe un agréable moment de lecture. J’ai cependant regretté certains raccourcis ou non-dits et la rapidité de certains évènements qui auraient mérité des développements plus longs pour gagner en crédibilité. La première partie du roman est d’ailleurs plus écrite et plus « aboutie » que la seconde partie, ce qui contribue à faire naître un sentiment d’objectifs non atteints. Ce -Bonne nuit maman- étant le premier tome d’une trilogie, je reste cependant curieuse de connaître le destin du personnage clé.
Seon-geyong Lee est une criminologue appréciée de ses étudiants. Formée au FBI, elle fait étrangement penser à la Jodie Foster du silence des agneaux. Surtout lorsqu’un tueur en série la fait appeler du fond de sa prison et souhaite la rencontrer. Lui qui ne veut rien dire de ses meurtres et de sa folie, l’occasion est belle d’essayer de le faire parler.
Mais n’est-ce pas aussi un piège de répondre à un homme aussi pervers ? Car le tueur en série Byeong-do Lee est passé maître dans l’art de manipuler son monde. Il ne sera donc pas évident d’arriver à lui faire dire quoi que ce soit ou de l’emmener là où elle le souhaite.
En parallèle à ses rencontres à la prison, Seon-geyong Lee va voir sa vie de couple bouleversée. En effet, son mari vient de recueillir sa fille d’un premier mariage. Élevée par ses grands-parents maternels au décès de sa mère, ces derniers viennent de disparaître dans un violent incendie. La fillette est désormais sous la garde de son père et d’une belle-mère qu’elle ne semble pas prête à accepter facilement. La jeune femme va de découverte en surprise car son mari ne lui avait pas tout révélée sur son premier couple et sur sa fille. Rapidement, c’est elle qui doit s’occuper de cette enfant, et affronter ses états d’âme et sa mauvaise volonté.
Seon-geyong Lee doit maintenant gérer deux relations difficiles en parallèle. D’une part avec le tueur en série qui se dévoile peu à peu et dont on devine une enfance de souffrance et une relation délétère à la mère ; et d’autre part, avec une fillette de dix ans qui sous des airs de petit ange cache peut-être un jeu aussi pervers qu’inquiétant.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/06/05/bonne-nuit-maman-seo-mi-ae/
Les auteurs coréens ont apparemment l'habitude de se faire connaître par la publication de leurs poèmes dans la presse, et c'est bien l'un de ces poèmes qui joue le rôle d'épigraphe, qui donne le la à ce roman aux âmes torturées. Tout démarre par un incendie qui laisse une jeune fille du nom de Ha-young à la rue, ses grand-parents ayant été retrouvés morts dans l'appartement dévasté. On a l'impression que l'on va suivre les traces des deux enquêteurs envoyés sur le lieu du drame, mais non. On se retrouve avec Seon-gyeong, jeune criminologiste aux références un peu vieillissantes – Clarice Starling du Silence des agneaux – heureuse en ménage, qui va devoir à se confronter à un tueur en série emprisonné avec lequel personne auparavant n'a réussi à entamer un début de dialogue. Peu à peu la narration nous amène au coeur de la vie de cet individu qui s'est mis à massacrer les femmes, à la vie de Seon-gyeong qui va se retrouver à la maison avec une belle-fille qu'elle a du mal à apprivoiser. Il y a d'un côté Byeong-do le tueur, dont on va tenter de comprendre la raison pour laquelle il a choisi Seon-gyeong comme confidente, de l'autre Ha-yeong, son histoire, sa relation avec sa défunte mère. Ha-young a le dur labeur de démêler les zones d'ombres de ces personnalités, qui l'air de rien ne sont pas tellement différentes, avec lesquelles elle est obligée de cohabiter à titre occasionnel ou permanent.
Quel est le chemin qui mène à devenir un tueur en série ? C'est un peu, à mon sens, le fil rouge de ce roman impitoyable qui relie deux individus, dont l'enfance est frappée par les mêmes maux, les faiblesses, les manquements, les vices, les défaillances des adultes référents, de ceux qui en temps normal leur fournissent un cadre équilibré et sain de vie. Parce que Byeong-do a définitivement été jugé et reconnu coupable, pour ses crimes. Ce qui est au coeur de ce roman, c'est davantage l'aspect psychologique du criminel et du futur criminel potentiel. Au-delà des crimes de Byeong-do, qui au fond n'intéressent pas l'auteure, tout juste, apprend-on le nombre de victimes et le modus operandi choisi, Seon-gyeong en tant que profileuse met à jour certains traits peu glorieux d'une société dépassée par certains de ses individus. L'auteure alterne adroitement entre la situation de Byeong-do, fermé comme une huitre, qui met à jour les échecs de la société à gérer les abus et la maltraitance, et la situation de la jeune collégienne, qui s'est, elle aussi, construite avec une mère dysfonctionnelle, et qui a un comportement erratique. Jusqu'à quel point, telle est la question au centre de la vie quotidienne de Seon-gyeong aux côtés de cette belle-fille étrange, et surtout dans l'absence et le silence d'un père insouciant et finalement aussi défaillant que l'était la mère.
La parentalité en prend décidément un coup dans ce roman qui maintient tout de même un suspense jusqu'à la fin. Les meilleurs parents, là-dedans, sont encore ceux qui ne le sont justement pas, c'est-à-dire les grands-parents défunts et la belle-mère qui se met en quatre pour soulager sa belle-fille de ses traumatismes. Dans le précédent titre coréen que j'ai lu, l'accent était justement mis sur l'importance du noyau familial en Corée du Sud, ce polar en prend le contre-pied pour démontrer que justement ces valeurs en ont pris indubitablement un sacré coup.
Oui, la fin du roman se laisse bien deviner, presque depuis les toutes premières pages d'ailleurs. Pourtant, avant le dénouement, on n'est jamais vraiment certain de bien cerner chacun des personnages. J'imagine que le deuxième tome de la trilogie nous apportera de plus amples informations quant au destin de chacun. Cette écriture simple et à la fois affutée sait instaurer une atmosphère franchement glaçante par moments, où les frissons m'ont peu à peu envahit lorsque l'auteure se permet, le temps de quelques instants, de lever un peu le voile sur la véritable nature des personnages.
Malgré le pessimisme ambiant, et le dénouement très abrupt, l'auteure ne nous prive pas totalement d'une lueur d'optimisme justement en la personne de Seon-gyeong qui rappelle à Byeong-do la mère de substitution, pleine d'amour, qu'il a eu pendant sept courtes années, symbolisée par ce jardin d'Éden, garni de pommiers aux fruits charnues et sucrés, qui jouxte sa demeure. le symbolisme de cette pomme au gout oublié, gâché par le sang de ses victimes, est un élément important de leur relation de toute façon vouée à l'échec.
Je suis vraiment impatiente de lire ce que nous réserve la suite de cette trilogie qui s'est ouverte sur un premier tome incroyable pour moi, un vrai coup de coeur. Moi qui ne me serais peut-être pas aventurée si tôt dans la littérature coréenne sans cette participation au prix, je me découvre soudainement une irrépressible envie de continuer mon aventure du polar coréen, qui, paraît-il, est le nouveau pays du polar.
"Bonne nuit maman" est le premier roman d'une écrivaine coréenne et, il faut bien le dire, ce roman fait mouche. Je lis beaucoup de polar en ce moment, notamment car je suis dans plusieurs jurys de lecteurs pour des prix littéraires en catégorie polar et je deviens donc forcément un peu exigeant. Je recherche le polar qui sort un peu de l'ordinaire que cela soit pour le fond de l'histoire ou pour le style. Il me semble bien que c'est la première fois que je lis un polar coréen et je suis content de tomber sur celui-là car c'est une vraie réussite.
Ambiance sombre dans ce roman qui vient entrelacer deux histoires. Le point commun entre ces histoires ? Le personnage principal, Seon-Gyong Lee, une jeune criminologue. Le premier arc narratif concerne un tueur en série emprisonné qui va accepter de discuter avec quelqu'un à la surprise générale, et je vous le donne en mille ce quelqu'un c'est bien notre jeune criminologue peu expérimentée. Un petit air de silence des agneaux quand même, d'ailleurs Seon-Gyong est surnommée "Clarice Starling" par ses étudiants, c'est dire si l'inspiration est complètement assumée par l'écrivaine.
Venons-en maintenant au deuxième arc narratif de ce roman. Une jeune fille voit la maison de ses grands parents partir en fumée. Elle y habite depuis le décès de sa mère. Suite au décès de ses grands parents, elle va retourner vivre chez son père qui n'est autre que l'homme qui partage maintenant la vie du personnage principale, la criminologue Seon-Gyong Lee. On va donc aussi suivre l'enquête sur l'incendie et en découvrir un peu plus sur la personnalité de cette jeune fille pour le moins troublante.
Sur la couverture de ce roman, il est indiqué une phrase d'Augustin Trapenard, le célèbre chroniqueur littéraire. Cette phrase place le roman "entre le silence des agneaux et Mindhunter". Effectivement, je ne peux que lui donner raison tant l'ambiance de ce roman est sombre, tendue et parfois un peu dérangeante. Il y a un vrai talent de l'écrivaine pour plonger le lecteur dans ce récit et maintenir un niveau de tension très élevé tout le long du récit. Il n'y a quasiment aucun temps mort, en tout cas je n'ai pas vu le temps passer lors de ma lecture.
Tout au long de l'histoire, on en découvre plus sur le passé du tueur en série ainsi que sur le passé de la jeune fille. Ce sont vraiment des personnages marquants, très bien travaillés par l'auteur de ce roman.
Un petit mot quand même sur la fin du roman qui laisse planer un certain suspens et qui donne envie au lecteur de connaître la suite car il y en aura bien une. C'est une trilogie qui est annoncée et je suis franchement impatient de voir sous quel angle va être abordé le second tome car le champs des possibles est large. A noter également pour les sérievores, cette trilogie va être adaptée en série par les créateurs de Downton Abbey.
Ce polar coréen est une bonne surprise que je vous invite à découvrir. L'ambiance est glaçante et immersive et les personnages sont intéressants. On en découvre un peu plus sur eux au fur et à mesure de ce roman avec un rythme savamment dosé. J'espère que la suite sera dans la même veine, en tout cas ce premier roman est une réussite !
Pour avoir fait un stage au FBI (quinze jours sans grand intérêt lors de son cursus universitaire), la jeune criminologue Seon-geyong Lee est surnommée Clarice Starling par ses étudiants. Sobriquet prémonitoire puisque, à l’instar de Jodie Foster dans Le silence des agneaux, elle est sollicitée par le célèbre tueur en série Byeong-do Lee qui attend la mort dans une prison séoulite. Pourquoi elle, encore si peu connue dans sa profession ? Et pour lui dire quoi ? Veut-il raconter les circonstances qui l’ont poussé à tuer des dizaines de femmes ? Lui donnera-t-il des indices sur les lieux de ses charniers ? Effrayée mais guidée par sa conscience professionnelle, Seon-geyong rencontre ‘’le diable au visage d’ange’’ et rentre chez elle, secouée par cette brève confrontation, pour découvrir que son mari a recueilli chez eux sa fille Ha-young. Née d’un premier mariage, la fillette âgée d’une dizaine d’années vient de réchapper à un incendie qui a tué les grands-parents qui l’élevaient depuis le décès de sa mère un an plus tôt. Seon-geyong va devoir développer des trésors de patience pour apprivoiser cette enfant perturbée et hostile.
C’est étrange comme les lectures se suivent, totalement différentes, et pourtant reliées par le thème central de la maternité. Après Nili et sa mère oscillant entre indifférence et froideur dans La mer noire dans les grands lacs et la mère trop tourmentée pour aimer de Betty, Mi-ae Seo nous raconte l’enfance perturbée de Byeong-do abreuvé d’insultes et de coups par une mère plus que défaillante qui a fait d’un petit garçon apeuré et assoiffé d’amour un des plus célèbres serial-killer de Corée.
Différents lieux, différentes époques et ce fil conducteur des conséquences du désamour maternel…
Confrontée à ce tueur sans pitié qui lui confie des bribes de son passé, la criminologue doit aussi gérer les difficultés de l’arrivée d’une enfant dans son couple jusqu’ici équilibré. Son mari lui avait caché la mort de son ex-femme ainsi que les détails de leur séparation mal vécue par la mère de sa fille. Et le voilà qui amène cette enfant triste et mutique dans l’appartement conjugal pour finir par la laisser à la garde exclusive de Seon-geyong, lui étant trop pris par son travail. Seule et inexpérimentée, la jeune femme fait ce qu’elle peut face à une fillette difficile et inquiétante. Au rythme de ses visites à la prison et de ses tentatives de rapprochement avec Ha-young, des regards, des comportements chez l’enfant lui rappellent Byeong-do, au point qu’elle finit par en avoir peur…
Un thriller psychologique glaçant, perturbant, effrayant. Qui décortique les motivations d’un tueur de sang froid mais oppose aussi la société coréenne à ses lacunes. Une société où il ne faut pas faire de vagues et garder pour soi ses sentiments et où l’on se sent bien seul. Seul avec ses fêlures, ses deuils, ses colères, ses chagrins, ses angoisses…
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