Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Chaque matin, Charline réveille sa voiture et sa motivation pour se rendre chez ses patients. Elle a ses chouchous, comme ce couple de vieux qui se chamaille avec la tendresse d'un vieux couple, et il y a aussi des patients difficiles, comme cet homme alcoolique et violent face à qui elle s'est sentie si vulnérable. À chacun, elle prodigue ses soins et un peu plus. Un peu plus, c'est un coeur attentif, qui écoute sans compter son temps, même si ce n'est pas remboursé par la sécurité sociale. Voilà ce qui rend ce métier si exposé, si dur parfois, et surtout si précieux. Franchissons avec elle les portes de ces maisons habitées par la maladie, la solitude, mais aussi la joie, l'espérance, l'humour (et toutes sortes d'animaux). Tendres, poignantes ou cocasses, ces histoires de patients racontent cette profession à laquelle nous confions ce que nous avons de plus intime, de plus fragile et de plus cher : nos malades.
Après des années d'études et de stages Charline travaille dans différents services hospitaliers avant de devenir infirmière libérale ........
Elle reçoit sur rendez-vous des patients à son cabinet puis fait tous les jours la tournée de ses malades pour les injections de piqures, les pansements, les toilettes et autres.
Elle nous raconte les bons et mauvais côtés de son métier, les humeurs de ses patients, son attachement à certains malades ..........
Un agréable moment de lecture ........
Le quotidien d'une infirmière libérale. Un mélange d'humour et d'empathie, un peu de colère envers cette administration qui ne paie pas certains actes. Tout le monde devrait le livre, patients, politiques, et nous tous. Pour savoir que parfois un infirmier libéral ne compte ni son temps, ni ses heures pour rien, car la sécurité sociale ne prévoit pas l'acte, ou simplement parce que le soin est considéré comme gratuit.
Elle a l'humour, elle a la patience, elle a la vocation qui fait qu'elle continue, vaille que vaille dans notre monde d'argent, mais dans le désert médical de certaines régions que deviendraient ses patients, si elle ne disait pas "Bonjour, c'est l'infimière"
Pour être honnête, je n'avais jamais entendu parler ou lu un quelconque article sur le blog « C'est l'infirmière ! Brèves et chroniques d'une infirmière rurale ». Pourquoi, vous parlez de ce Site Web ? me diriez-vous.
Tout simplement, parce que le livre dont je m'apprête à rédiger une critique en est le prolongement.
Dans « Bonjour, c'est l'infirmière ! », Charline, l'auteure, couche, cette fois-ci sur papier, son quotidien de soignante libérale entre claquements de portières et sonnettes de portes.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée pour cette masse critique privilégiée et les Editions Flammarion pour leur envoi.
Venant de tourner la dernière page, je dois admettre que j'ai passé un bon petit moment de lecture et que je ne regrette pas d'avoir répondu à l'invitation de notre cher réseau de lecteurs.
Par ce récit, la jeune femme de trente-trois ans nous invite à partager une de ses semaines de travail typique dans la campagne Angevine.
Du samedi au vendredi inclus, nous embarquons donc avec elle pour aller soigner, panser, injecter, laver, soulager, écouter, consoler ses nombreux patients majoritairement âgés, voire du quatrième âge.
En pénétrant dans l'intime de ces personnes, nous tentons de comprendre les spécificités et autres particularités de l'exercice en libéral. Nous sommes confrontés aux difficultés, aux peines, aux imprévus, aux petites joies, aux tracas administratifs d'une tournée dite « normale ». Bref, nous vivons à travers Charline. Nous devenons « elle » si j'ose m'exprimer ainsi.
Quel est l'étendue et la portée de son boulot ? En quoi consiste-t-il précisément ? Quelle en est la complexité ? A quoi doit-elle faire face ? Qu'en récolte-t-elle de positif ou de négatif ? A vous de trouver les réponses en entamant ce court roman autobiographique.
Avant toute chose, je dirai que cet écrit est un condensé de vie, d'amour, d'empathie, de drame.
La force de la romancière est d'avoir tout retranscrit de ses interminables journées. Par sa plume, elle ne s'interdit rien et ne nous cache rien. Elle n'hésite pas à dénoncer, à condamner les violences exercées à l'encontre de ces paramédicaux, les inepties de notre système de soins.
Opus touchant, drôle et malheureusement empli de vérités.
Charline m'a émue par sa tendresse, sa disponibilité.
J'ai apprécié son humour. J'ai ri de certaines de ses réflexions. J'ai eu une ou deux fois la larme à l'oeil devant des situations vécues. Je la félicite d'avoir eu le courage de se mettre à nu sans fausse pudeur.
Merci à elle de nous avoir expliqué les tenants et aboutissants de la fameuse nomenclature NGPA. Même si j'en connaissais l'existence, je dois reconnaitre que son exposé est fort utile si l'on souhaite comprendre cette classification des actes médicaux remboursés par la Sécurité Sociale.
J'ai éprouvé de l'empathie, de la tristesse pour une minorité de ses patients. Je les ai trouvés attachants.
Témoignage habillement construit dans le temps : le fait de suivre notre écrivaine sur sept jours d’affilée nous permet de nous imprégner de l'ampleur de sa tâche. Nous nous immergeons totalement au sein de ces habitations où cohabitent maladie, souffrance, isolement, solitude, quelquefois paupérisation avec petits bonheurs, rigolades, bienveillance.
Ecriture plaisante, lumineuse, facile, rapide à lire.
A conseiller ? Oui, car même si ce n'est pas un chef d'oeuvre littéraire (ce n'est pas son rôle), il est indéniable qu'il nous ouvre les yeux sur les incohérences de notre système de santé. Il nous amène à réfléchir sur les moyens organisationnels et stratégiques mis en place dans notre pays pour assurer une continuité et surtout une qualité des prestations de santé.
Si je n'avais que deux mots qui me venaient à l'esprit, je dirais : Lisez-le !
Chapeau bas ! Mesdames et Messieurs les infirmiers pour les services rendus et à rendre. Votre abnégation est précieuse et indispensable.
Les dessous du milieu hospitalier. Belle mise en page, facile à lire.
Extraits:
"J’ai compris que je n’étais plus dans l’empathie mais dans le partage, l’angoisse et le transfert, que je n’étais pas dans mon rôle de soignante et qu’il fallait que je me repositionne pour accomplir au mieux mes soins. Écouter sans partager, comprendre sans s’angoisser, prendre soin de l’autre sans se perdre soi-même… Les patients qui nous poussent à bout nous-même sont finalement ceux qui nous font avancer le plus dans notre propre pratique".
"La violence exprime différents sentiments. Elle va parfois au-delà de l’agressivité : c’est un moyen d’expression".
« Tous mes patients ont une histoire » a noté Charline au bas de la couverture de son livre issu de son expérience d’infirmière libérale en milieu rural mais Bonjour, c’est l’infirmière est d’abord son histoire, déroulée au fil d’une semaine épuisante.
Personnes âgées, personnes dépendantes mais encore chez elles, soins divers pour tous les âges et pour le suivi du post-ambulatoire, l’infirmière doit rester dans son rôle de soignante : « Écouter sans partager, comprendre sans s’angoisser, prendre soin de l’autre sans se perdre soi-même. » Toute la difficulté du soin à domicile est là.
Au fil des pages et des jours, Charline détaille tout cela avec des rencontres qui s’accumulent, lui donnant l’impression d’être un citron que l’on presse toujours davantage. Elle n’oublie pas de parler de sa formation à l’école d’infirmières et de son premier travail à l’hôpital. Cela est précieux pour pouvoir comparer et comprendre le choix qu’elle a fait.
Régulièrement, elle donne les tarifs, compare avec le temps passé et dit sa colère devant les tracas administratifs qui s’accumulent et cette considération qui s’effrite. Je note au passage une très bonne définition du burn-out : « Ces mots anglais que je traduis par « brûler en dehors » alors qu’on semble s’éteindre de l’intérieur. »
Charline s’insurge contre cette volonté d’associer la santé à la rentabilité. Au contact, chaque jour, de personnes différentes, elle avoue : « Les insultes, les coups, les regards noirs m’ont mise face à l’humain et à son côté le plus sombre de la violence. » Heureusement, il y a les « patients-bonheur qui redonnent le sourire et la foi dans mon métier. »
Bonjour, c’est l’infirmière est un livre écrit avec spontanéité et franchise qui fait confiance à son lecteur. Charline remet en cause son dévouement, sa passion pour un métier indispensable mais c’est l’amour des gens qu’elle soigne qui l’emporte.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Charline livre dans ce roman-témoignage une semaine type d'infirmière libérale. Le quotidient pas simple d'un corps de métier où on se doit d'être disponible presque H24 et 7J/7 pour ses patients.
Avec ce livre, on sourit, on rit et on a de la peine aussi. Pour les personnes que Charline rencontrent mais surtout pour cette profession qu'on ne prend pas assez en considération. Triste pour tout ce travail abattu pour si peu de reconnaissance. Etre infirmière, que ce soit en libérale ou dans un établissement hospitalier, on se rend compte que ce n'est pas de tout repos et qu'il faut composer avec beaucoup de choses.
J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce témoignage. Entre humour et résilience, il était vraiment intéressant à lire. Si vous voulez passer un bon moment tout en en apprenant plus sur cette profession, n'hésitez pas un seul instant, achetez-le, vous ne le regretterez pas !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !