Une saga familiale dans la campagne néo-zélandaise qui suit les destins d'Ari, jeune garçon qui a vu sa vie bouleversée du jour au lendemain, et de son grand frère Taukiri, qui cherche à échapper aux fantômes de son passé.
Nouvelle-Zélande. Ari, 8 ans, est abandonné dans un foyer hostile après la disparition de ses parents. Heureusement, il peut compter sur sa voisine Beth, une gamine intrépide, pour trouver un peu d'affection et de réconfort. Galvanisée par les héros de son film préféré, Django Unchained, Beth semble n'avoir peur de rien ni de personne. Et puis, entre deux sparadraps posés pour soigner ses bleus à l'âme, Ari attend avec détermination le retour de son grand frère, Taukiri, parti sans laisser d'adresse, avec son surf et sa guitare, pour échapper au poids des secrets de famille. Mais le mystère de ses origines va finir par rattraper ce dernier...
Taukiri, 17 ans un jeune maori confit son plus jeune frère à son oncle et sa tante. Le jeune homme erre comme musicien dans les rues de Wellington, tandis que son jeune frère Ararama se retrouve dans un foyer hostile avec l'oncle Stu violent et alcoolique, en parcourant la campagne environnante. Arama rencontre la petite Beth, la fille de Tom Waiken, le voisin. Ensemble ils sympathisent.
En parallèle on découvre aussi l'histoire de Jade et Toko un couple vivant entre addiction et violence.
Un roman chorale sombre mêlant récit d'apprentissage, polar, les personnages sont attachants, des destins, des vies, des entrecroisements. Des voix passés et présentes. Un premier roman sur fond de violence, d'addiction, de vengeance, de liens familiales, d'amours, d'amitiés. On retrouve aussi le deuil, la culture maorie.
Un surprenant roman que je conseille avec les reflexions d'Arama ce jeune garçon. Une lecture poétique, un pays, des histoires au multiples facettes comme leurs personnages. Des descriptions cruelle voir insupportables. Une oeuvre poignante et passionnante.
"J’ai fermé la bouche et retenu les mots qui me brûlaient les mâchoires et la langue, le fond de ma gorge. Je les ai mâchés comme une poignée de minuscules échardes et j’ai tenté de les avaler"
"Personne n’a bougé. Comme s’ils avaient peur des abeilles maintenant, comme si les abeilles planaient au-dessus de nous maintenant. Et l’air est devenu comme du miel bouillant, épais, trop sucré, qui fait mal aux
dents, comme si les abeilles avaient peur dans le monde maintenant, et qu’est-ce qu’elles devaient faire ? Trouver une autre bouche ? S’en aller tout de suite ? Mais elles restaient suspendues dans les airs, presque comme si
elles espéraient que personne allait les voir, mais qu’elles étaient prêtes à attaquer si quelqu’un les voyait."
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