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Bois de fer

Couverture du livre « Bois de fer » de Mireille Gagne aux éditions La Peuplade
Résumé:

À demi-arbre ou femme, que lui est-il arrivé ? Est-ce le défigurement ou les insectes envahissants qui ont provoqué son sentiment de perte de soi ? Elle est sur le point de craquer, risque de se fendre en son centre. Médecin, hypnothérapeute, chiropraticien sont à son chevet. On la traite, on la... Voir plus

À demi-arbre ou femme, que lui est-il arrivé ? Est-ce le défigurement ou les insectes envahissants qui ont provoqué son sentiment de perte de soi ? Elle est sur le point de craquer, risque de se fendre en son centre. Médecin, hypnothérapeute, chiropraticien sont à son chevet. On la traite, on la bourre de vitamines, on coupe les branches qui frôlent les fils électriques. Pour survivre dans un monde de béton et d'asphalte, elle se tourne vers les autres espèces et réfléchit au soin à accorder au vivant.
Tramant intimité et science des arbres en une suite de fragments poétiques, Mireille Gagné signe un texte écologiste et mordant qui conserve jusqu'au bout l'espoir de générer du bois neuf, d'être sauvée de l'extinction.
Quand j'étais petite, je savais jouer à la lenteur. C'était facile, il suffisait de retenir le paysage. Des suites d'un hiver hâtif, j'ai étrangement perdu cette capacité, comme si le fait d'avoir manqué le signal avait introduit un léger retard entre moi et le temps.

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  • Alerte beauté !
    Un arbre à l’œil bois de fer bois clair bois la chair goulue craquelle sauvage et enlace. Peut-on ressusciter végétal ?
    J’entoure de ma langue l’écorce et murmure la vision étoilée s’étiole sur ton corps des milliers de rainures explose vain.
    Une splendeur mélange de don de...
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    Alerte beauté !
    Un arbre à l’œil bois de fer bois clair bois la chair goulue craquelle sauvage et enlace. Peut-on ressusciter végétal ?
    J’entoure de ma langue l’écorce et murmure la vision étoilée s’étiole sur ton corps des milliers de rainures explose vain.
    Une splendeur mélange de don de soi de recherche écologie mêlés corps aux végétaux l’un dans l’autre l’un sur l’autre.
    Une pierre à l’intérieur pèse d’injonctions, bientôt les racines s’étendront sur les mots, un soutien à l’âme de celui qui devient arbre, une allégorie viscères encordées.
    Et puis la fin, puisque tout prend fin, en espérant le devenir "outil qui résiste à l’usure" "impossible à fendre" en combat face oubli.
    L’âge en cerne débité le cœur dur l autrice plonge avec force et délice dans les sous bassement terre.


    Pour pousser plus autour du devenir écorce :
    Un hybride :
    Comment je suis devenue un arbre de Sumana Roy
    De la poésie pour enfants mais pas que :
    L'arbre m'a dit de Jean-Pierre Siméon
    Ces gens qui sont des arbres de David Dumortier

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  • « Bois de fer » résistance-écorce, Mireille Gagné vacille, se fissure. Ses jours déracinés après les tempêtes intérieures à cris et à pensées.
    Mireille Gagné écrit l’ombre du végétal, le furtif d’un bourgeon qui éclot prêt à accorder la guérison plausible.
    Elle marche dans la clairière des...
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    « Bois de fer » résistance-écorce, Mireille Gagné vacille, se fissure. Ses jours déracinés après les tempêtes intérieures à cris et à pensées.
    Mireille Gagné écrit l’ombre du végétal, le furtif d’un bourgeon qui éclot prêt à accorder la guérison plausible.
    Elle marche dans la clairière des mots-mousse. Le monde médical comme oreiller, le versant-vie mis à rude épreuve.
    Bois de fer, « je voudrais tant devenir l’arbre miniature qui vient d’être planté chez les voisins pour remplacer celui qui faisait relever les bardeaux du toit...Parfois la jeune fille vient lui parler au retour de l’école. Que lui confie-t-elle ? »
    L’écriture végétale est liante, spéculative, attendue jusqu’à la dernière feuille qui refuse la chute. Les paraboles sont signifiantes. « Les séismes s’enchaînent les uns après les autres. C’est peut-être dû au fait que je pousse sur du roc. »
    Femme-arbre, confondue dans l’orée des bois, qui cherche de toutes ses forces et convictions l’orientation de ses regards-mêmes. Intuitive et dévouée, confiante, elle pressent ici, la fin de la chute d’Icare. Le berceau qui couronnera sa renaissance.
    « Il faut garder espoir qu’une partie de soi puisse être sauvée. »
    la transaction est noble, écologique et poétique. Les fragments comme des morceaux d’étoiles accrochés aux branches invisibles. Elle quête et écoute. Dans les bois endormis qui craquent dans leur sommeil et répondent à Mireille Gagné, l’écho de ce qui persistera toujours.
    « Leurs souches continuent de s’abreuver en nutriments et en eau grâce à leurs voisins. »
    « Bois de fer » dont la dernière page ouvre la voie, l’essence de fer salvatrice : L’Ostryer de Virginie. Cet écrin poétique est la Canopée. Intime et vaste, lumineux et essentiel. Le miracle du bois avec un B majuscule qui révèle le monde. Publié par les majeures éditions La Peuplade.

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