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Mireille Gagne

Mireille Gagne

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Avis sur cet auteur (21)

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    Couverture du livre « Frappabord » de Mireille Gagne aux éditions La Peuplade

    Fanfan Do sur Frappabord de Mireille Gagne

    L'histoire commence par le point de vue de l'insecte piqueur, qui nous explique comment il va opérer pour nous sucer le sang, en arrachant parfois un morceau de chair. C'est un frappabord, un taon à cheval, une mouche à cheval, une mouche noire, une mouche à chevreuil, une sale...
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    L'histoire commence par le point de vue de l'insecte piqueur, qui nous explique comment il va opérer pour nous sucer le sang, en arrachant parfois un morceau de chair. C'est un frappabord, un taon à cheval, une mouche à cheval, une mouche noire, une mouche à chevreuil, une sale bestiole.

    Cette histoire se déroule sur deux époques. de nos jours ou dans un futur proche avec Théodore, ouvrier dans une usine, et en 1942 avec Thomas, entomologiste réquisitionné par l'armée pour mettre au point une arme létale, dans un laboratoire secret situé sur une île du fleuve Saint-Laurent. le grand-père de Théodore vit dans un hospice où on l'attache souvent à son lit pour contenir ses colères. Il a élevé Théodore qui sait très peu de choses sur lui ainsi que sur ses parents, morts quand il était enfant.

    On se rend compte dès le début qu'on va vivre un sale moment avec les insectes, créatures indispensables et pourtant insupportables, voire douloureuses et même parfois naturellement dangereuses. le fait que ce soit le frappabord qui nous parle de lui, comment il nait, comment il grandit, se reproduit, repère ses proie, leur suce le sang et arrache de la chair, rend les choses vraiment flippantes : "Je vous repère d'abord de loin, attirée par vos mouvements, même infimes, et surtout par la chaleur et le dioxyde de carbone que vous dégagez."
    "Délicatement, je dépose ma bouche sur votre peau suave, telle une langue chaude, initiant juste assez de succion pour en goûter la saveur."
    "J'ai goûté toutes vos peaux, vos sangs, vos sueurs, hommes, femmes, enfants, malades, stressés, propres, sales. J'ai digéré toutes vos chairs dans l'objectif ultime de me reproduire un jour."
    Un vampire en somme, qui nous scrute et nous jauge pour mieux nous saigner. Il y a dans ce que nous dit le frappabord une espèce de sensualité ambiguë : "Me déposer sur ta peau humide. Goûteuse. Salée. Chaude. Y marcher à ton insu la langue sortie. Me délecter de chacune de tes parties les plus intimes." Un prédateur absolu. Après ça, je ne regarderai plus les moustiques de la même façon. Ah oui parce que ce sont LES bestioles infernale ici. Les frappabords, appelés taons en France, je n'en ai rencontré pratiquement qu'en montagne.

    Cette lecture renforce le sentiment que la folie des hommes d'hier et d'aujourd'hui à ne penser qu'à l'instant présent et à leurs intérêts personnels, détruit le monde de demain, celui de leur descendance, de leurs enfants et petits-enfants.
    J'ai adoré avoir le point de vue de l'insecte, la façon dont il nous voit, comme un mets succulent mais aussi comme un nuisible, une erreur à éradiquer.

    C'est terrible comme les dystopies rejoignent tout doucement notre présent. Depuis quelques années, les moustiques tigres ont fait leur apparition en France. D'abord dans le sud, il gagnent du terrain en envahissant tout doucement toutes les régions et gagnent aussi en dangerosité puisqu'on recense quelques cas de malaria et de dengue, maladies transmises par ces petites bêtes infernales qui ne nous laissent pas un instant de tranquillité dès qu'on s'installe dehors. La prochaine étapes c'est quoi ? Des moustiques géants ?

    La fin est glaçante tant elle semble plausible. Car moi je vois la Terre comme une grosse bombe dont la mèche a commencé à brûler lorsque nous sommes entrés dans l'aire industrielle

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    Couverture du livre « Frappabord » de Mireille Gagne aux éditions La Peuplade

    FANBOOKING sur Frappabord de Mireille Gagne

    A partir de recherches menées en 1942 par l'armée sur une île, une variété de mouches piqueuses vont être développées pour être destinées à contaminer les forces ennemies. Face à une erreur de manipulation d'un biologiste, qui semble être contaminé, l'opération est arrêtée. Le laboratoire et...
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    A partir de recherches menées en 1942 par l'armée sur une île, une variété de mouches piqueuses vont être développées pour être destinées à contaminer les forces ennemies. Face à une erreur de manipulation d'un biologiste, qui semble être contaminé, l'opération est arrêtée. Le laboratoire et les plantes seront détruites. Le projet top secret est définitivement arrêté en 1956 or, en 2024, à la suite d'une canicule, ces mouches vont réapparaitre. L'auteur s'inspire de faits réels et elle élabore son texte par la participation des mouches, d'un scientifique et d'un personnage contemporain. Très bien mené et inquiétant ce roman écologique nous fait penser à la propagation du COVID... Erreur bactériologique ou volontaire...chacun fondera sa propre opinion. Très intéressant, très bien écrit et bien que scientifique ce livre est accessible à tous.






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    Couverture du livre « Bois de fer » de Mireille Gagne aux éditions La Peuplade

    Regine Zephirine sur Bois de fer de Mireille Gagne

    Au début, il y a une femme malade. Sa peau se couvre de taches « plein de taches, jaunes, oranges, mauves, rouges, écarlates. » Puis, peu à peu, l’humain se mue en végétal.
    « Vous parlez de moi tel un tilleul. »
    Elle consulte des thérapeutes, avale des mixtures, mais rien n’y fait, elle...
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    Au début, il y a une femme malade. Sa peau se couvre de taches « plein de taches, jaunes, oranges, mauves, rouges, écarlates. » Puis, peu à peu, l’humain se mue en végétal.
    « Vous parlez de moi tel un tilleul. »
    Elle consulte des thérapeutes, avale des mixtures, mais rien n’y fait, elle continue à se déliter de l’intérieur. Pourritures, insectes, champignons … mais la douleur persiste. L’anxiété semble gagner la femme arbre tout entière, et aucun thérapeute n’a de remède.
    Le tilleul, bien enraciné et à la taille imposante, semble si robuste, pourtant il est fragile à l’intérieur.
    « Mes ramures poussent si haut, si loin, qu’un jour je risque de me fendre en deux au passage de l’une de ces furieuses bourrasques du nordet »

    Mireille Gagné joue de la métaphore avec humour et délicatesse.
    « Mon écorce tire entre l’omoplate et la clavicule. »
    L’arbre s’étiole sur son trottoir, il prend conscience qu’il gêne.
    « Survivre à l’extinction » tourne en boucle dans la conscience de l’arbre. Car rien n’est fait pour le protéger des nuisances. Mireille Gagné glisse adroitement un message écologique. Que restera-t-il de nous si nous ne prenons pas soin de nos arbres ? L’arbre est pourtant porteur de réconfort, il peut calmer l’anxiété, soigner nos maux de citadins stressés. Mais que faisons-nous pour le sauver ?
    « Il faut garder espoir qu’une partie de soi puisse être sauvée. »

    La suite, hélas, est triste. L’arbre n’a plus sa place dans une zone urbaine dédiée à l’homme.
    « J’ai malheureusement grandi du mauvais côté de la rue, écartelée, avec les fils électriques qui me passent au travers. »
    Seule une fillette a de l’empathie pour l’arbre condamné et sa survie viendra de l’enfant qui agit avec son cœur. L’arbre, qui se sait condamné, n’a plus envie de résister. Jusqu’à ce jour où les employés de la ville sont venus l’abattre.
    « Sans attendre mon consentement, ils ont abattu ce qu’il restait de moi. »
    Malgré cet abattage, l’histoire a une fin optimiste qui célèbre le vivant.

    En découvrant l’histoire de ce tilleul humanisé. L’identification nous incite à nous questionner sur notre mal être, nos angoisses, nos maladies, dans un monde où il est de plus en plus difficile de se faire une place. Qu’il soit homme ou arbre, tout être vivant possède sa fragilité qui peut le conduire à la mort s’il n’y a aucune prise de conscience.
    Ce récit poétique, écrit par fragments, nous fait prendre conscience de notre propre fragilité et la métaphore de la femme arbre souligne notre connexion au vivant.
    Une belle lecture

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    Couverture du livre « Frappabord » de Mireille Gagne aux éditions La Peuplade

    Joëlle Buch sur Frappabord de Mireille Gagne

    Il s’agit du 2ème roman que je lis de cette autrice québécoise et je dois dire que j’aime beaucoup sa plume. Elle a aussi un regard très intéressant sur la société. Si vous aimez les romans originaux, celui-ci est fait pour vous !
    Elle nous offre trois points de vue et deux époques près du...
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    Il s’agit du 2ème roman que je lis de cette autrice québécoise et je dois dire que j’aime beaucoup sa plume. Elle a aussi un regard très intéressant sur la société. Si vous aimez les romans originaux, celui-ci est fait pour vous !
    Elle nous offre trois points de vue et deux époques près du Saint-Laurent. Ce roman choral débute par la parole d’un frappabord (ou sorte de taon). Le chapitre suivant est raconté par Théodore de nos jours. Ensuite il y a des extraits du carnet de bord de Thomas, spécialiste des insectes qui a été sur une île québécoise en 1942 avec Émeril, le grand-père de Théodore. Des scientifiques de différentes nationalités sont réunis sur cette île pour mener des expériences secrètes et préparer une arme capable de paralyser un pays en temps de guerre.
    Lorsque le frappabord prend la parole, l’écriture se fait plus sensuelle et charnelle. Tous les sens de l’insecte sont en éveil. Il décrit le plaisir à piquer et boire le sang des humains. Il suit de près Théodore dont l’odeur l’attire tout particulièrement. On le découvre dans son travail à l’usine, chez lui, en visite à l’Ehpad où il trouve son grand-père attaché. Le réchauffement climatique engendre des étés caniculaires. On note des bagarres de plus en plus fréquentes. Les gens deviennent agressifs. Y aurait-il un rapport avec les expériences menées en 1942 sur cette île ?
    J’ai tourné les pages avidement pour connaître la fin de cette histoire assez plausible pour semer le trouble dans mon esprit et me pousser à la réflexion sur mon rapport à la nature et aux animaux. En tout cas j’ai ressenti une certaine angoisse et je peux vous dire que vous ne regarderez plus un insecte de la même façon après avoir lu ce livre !
    Une fable écologique qui semble très réaliste qui nous enjoint à retrouver l’équilibre ! Une autrice à suivre assurément, publiée par les excellentes éditions de La Peuplade.

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