"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Parce que la vie lui semblait vide et incolore, un jour Bianca a mis du rouge dedans. Ne plus respirer. Ne plus penser. Ne plus manger. Un grand dégoût de tout qui l'a menée aux Primevères, où ses 16 ans à elle s'écorchent aux 16 ans des autres. Le personnel, dépassé, rivalise de thérapeutiques ineptes, tandis que les jeunes patients, cabossés, traînent leur mal-être au fil des jours. Entre Simon, Clara et Jeff, Bianca reprend goût - au corps, aux autres. Au poids des mots. À demain, peut-être. Sûrement...
Un premier roman plutôt réussi que j’ai lu avec plaisir, émouvant, drôle et caustique sur les tourments de l’adolescence.
Pourtant, je n’étais pas partante, encore une « fille de » qui tente l’écriture, encore le thème ultra rebattu de l’adolescence, bref, je l’avoue, des préjugés liés probablement au battage médiatique ayant accompagné la sortie du livre.
Le ton est donné dès le départ : Bianca est admise dans une unité psychiatrique pour adolescents, elle ne mange pas assez (anorexie), surtout elle s’est tranchée les veines un jour sans avenir, sans futur. Elle restera dix mois dans cet univers si particulier.
« Ce n’est pas nous qui sommes fous, c’est le monde qui est fou, et si on est abîmés c’est parce qu’on s’en est aperçu » cette petite phrase résume à elle seule le récit.
Il y est question du mal être de l’adolescence, premier amour, boutons qui pourrissent la vie, la lucidité sur les parents, les adultes et le monde en général. Bianca ne porte pas de fardeau contrairement à certains jeunes qu’elle croise dans cette unité psychiatrique victimes d’inceste, d’abus ou rejetés en raison de leur homosexualité. D’ailleurs elle en conçoit une vague culpabilité d’être écrasée par la mélancolie et une grande peine d’être séparée de son petit frère.
Les échanges avec Jeff, pensionnaire âgé au vécu douloureux traité pour un cancer, sont sensibles et justes, ils mènent sans nul doute vers le chemin de la guérison.
L’écriture est simple, pas de fioritures, de filtre, et pourtant véhicule tellement de questions, de mal -être que j’ai été touchée.
J’ai refermé le livre ravie de cette découverte.
Bravo à l’auteure, jeune talent de 22 ans !
Excellent, on ne le quitte pas jusqu'à la dernière page.
Intelligent et très bien écrit, vivant, attachant. A ne pas manquer.
J'ai beaucoup aimé. C'est frais, c'est facile à lire, c'est simple..mais c'est aussi un roman rempli de sentiments, de jeunesse, de questions, de pudeur...comme savent le faire les jeunes qui se cherchent, qui sont mal dans leurs peaux..C'est aussi un peu" brut de pomme".ce qui peut peut être dérangé certains lecteurs...
Bref une lecture agréable qui me fera lire son deuxième roman sans aucun soucis..
Traverser l'adolescence c'est un peu comme se retrouver en plein océan et ne rien avoir autour que l'horizon et devoir chercher en soi les ressources nécessaires pour continuer d'avancer...
Ce livre représente ce passage compliqué de la vie !
Bianca ne sait même pas pourquoi elle a fait ça, elle sait juste qu'elle avait envie de faire une pause dans sa vie. Mais elle n'a pas trouvé d'autres solutions !
L'auteur décrit avec brio ce qui peut se passer dans la tête d'un ado qui se cherche. Le fait d'être enfermé et éventuellement abruti avec des médicaments n'est pas toujours le moyen le plus approprié pour sortir de cette période tourmentée. Bianca arrive à comprendre que c'est en elle qu'elle trouvera la réponse à ses questions et qu'en observant le monde qui l'entoure elle arrivera à trouver du positif, mais le chemin est long parfois.
J'ai trouvé cette lecture intéressante bien que délicate. Le sujet n'est pas forcément tabou mais il nous fait réfléchir. Je me suis arrêtée à certains passages pour laisser les mots s'imprégner.
Un beau moment de lecture !
Bianca se retrouve hospitalisée en psy après un appel à l'aide suicidaire... On la suit durant ses 11 mois d'hospi en HP (hôpital psy) avec ses compagnons d'infortune, le personnel médical. Progressivement, on découvre son environnement familial, ses rapports à son corps, son histoire,ses angoisses et tout à la fin ,elle ose mettre les mots sur ses maux...
Un beau 1er roman que j'ai beaucoup apprécié. Ce livre est très réaliste, on dirait que l'auteure connait le monde psy de l'intérieur. Bianca se livre parfois crument, avec ses mots et la rage des jeunes de 17 ans, dégueule son mal être, ses doutes, ses souffrances.
Emouvant
Quand un jeune mannequin écrit sur l’anorexie, je me méfie… et je commence le roman sur la pointe des yeux, sans conviction.
Mais le texte, l’histoire opèrent leur miracle, et je ne lâche plus le livre.
Bianca, jeune adolescente anorexique, est hospitalisée suite à une tentative de suicide. Elle nous raconte son arrivée puis sa vie aux Primevères.
Elle va y faire des rencontres : des jeunes fragiles comme elle, dont on comprend peu à peu les histoires ; des soignants décrits avec tendresse (comment oublier les t-shirts d’Edith) dont on comprend peu à peu les difficultés. Et il y a Jeff, homme déjà vieillissant, hospitalsé lui-aussi. Jeff, l’ami, le confident, l’alter ego dans l’humour.
Loulou Robert décrit avec précision ce monde de douleur où l’amitié permet de ne pas sombrer, permet parfois de s’en sortir.
La vie de Bianca est parfois violente, parfois lumineuse, mais jamais pathétique.
Sourires, émotions, frissons…
Un roman vivifiant et tellement tendre, lu grâce au groupe des « 68 premières fois ».
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/07/25/34118545.html
« Dans certains pays, le suicide est interdit. Offense à Dieu, contre-nature, immoral, péché, déshonneur, crime, enfer. D’un point de vue catholique, le suicide est criminel, sauf chez les fous. Ça va, je l’irai pas en enfer. Je me marre. Mais, dis-moi, Dieu, si tu existes, si tu fais le bien, le juste, pourquoi une gamine de douze ans flotte à la surface de l’eau ? Si on va plus loin. Dieu, si tu es là-haut, au paradis, comme tu dis, pourquoi me reprocher de vouloir te suivre ? C’est pécher que de vouloir rejoindre, quitter un monde pour un autre ? Dis-moi, Dieu. Parle plus fort, je ne t’entends pas. Toujours pas. Alors quoi ? Tu vas l’envoyer en enfer ? Douze ans et au diable. Sympa Dieu, je ne t’entends toujours pas. Rigolo ce Dieu qui ne se voit pas, qui ne s’entend pas. Même les fous n’entendent pas ta voix. Tu appelles ça péché, mais c’est toi qui l’as créé. La douleur, le malheur, tu connais, non ? Dieu, plus fort. Alors, rien ? J’abandonne. Va au diable, Dieu ».
Bianca a dix-sept ans. Un jour, elle prend un cutter, s’enferme dans la salle de bains et s’ouvre les veines. Seulement dix-sept ans et déjà l’envie de mettre fin à sa vie.
Dans ce premier roman, Loulou Robert nous plonge dans les tourments et le mal-être adolescents. On suit ainsi Bianca en séjour pendant dix mois aux Primevères, une unité psychiatrique. Elle y rencontre l’amour avec l’instable Simon et Raphaël, se lie d’amitié avec Clara et découvre un grand-père de substitution avec le vieux Jeff. Elle décortique avec violence et justesse les pulsions morbides, le personnel médical, les envies de liberté et de s’en sortir. On sent à la lecture de ce roman des éléments éminemment autobiographiques.
Et pourtant, je n’ai pas réussi à adhérer à ce roman. L’écriture fluctue entre de belles fulgurances et un style très simple. Mais surtout, malgré sa force, je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage de Bianca. C’est bien dommage ! Je ferai cependant à nouveau confiance à cette jeune auteure de vingt-deux ans : la valeur attend parfois le nombre des années.
A 17 ans, Bianca n’a plus envie de vivre… Plus envie de lutter… Jusqu’au jour où elle franchit le pas de trop et tente de mettre fin à ses jours en s’ouvrant les veines. Elle survit, mais elle est admise en service psychiatrique, entourée d’autres jeunes, qui comme elle, se battent avec la vie et ses problèmes. Bianca ne comprend pas en quoi ce séjour forcé pourra l’aider. Elle observe les autres : sa famille, les patients, les soignants… Chacun a son histoire, mais comment font-ils pour arborer le sourire, porter l’espoir, quand l’avenir et la vie lui paraissent si sombres ? Pourra-t-elle, elle aussi, croire de nouveau à des jours meilleurs ?
Avec Bianca, Loulou Robert nous livre un roman sincère et sans détours sur l’intimité et les maux de l’adolescence. Le lecteur aurait pu s’attendre à quelque chose de superficiel, éloigné des vraies préoccupations de la vie d’une ado, mais loin s’en faut. Dénué de toute frivolité, le personnage de Bianca en devient bouleversant tant l’adolescente nous apparait vraie, crédible. Les émois et les interrogations de la jeune fille sont abordés avec beaucoup de lucidité, sans chichis et sans mépris…
Tout en pudeur, on partage en même temps que Bianca ses premières fois, qui marquent comme des passages obligés l’âge adolescent, dans un endroit peu commun pour une fille de son âge. Pour peu que vous soyez proches de l’âge de Bianca, et / ou que vous ayez un vécu similaire, vous ressortirez de cette lecture complètement remué, mais aussi et surtout grandi, comme elle à l’issue de son parcours. On vit les événements comme si nous aussi, nous étions avec elle dans cette unité de soins psychiatrique. Aucun détail ne nous échappe sur son quotidien, il n’y a pas de faux-semblants, mais pour autant, l’ensemble s’insère dans une bulle propice à la confidence.
Le style sert à merveille l’histoire de Bianca et le personnage lui-même, les mots tombent juste, certaines phrases interpellent. Le tout confère au roman un réalisme frappant et une émotion palpable, sans jamais tomber dans l’excès. On en vient alors à se demander si ce roman possède une part d’autobiographie, tant les faits décrits sont vécus pleinement et précisément par le personnage. Quelle est la frontière entre l’existence de Bianca et celle de l’auteure ?
Vous l’aurez sans doute compris, cette lecture a été une véritable surprise pour moi, tant je ne m’attendais pas à être aussi touchée et aussi concernée par l’histoire de cette adolescente de 17 ans…
Petite précision, ce livre a fait partie de la sélection du Goncourt du premier roman pour l’année 2016.
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