"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ultime volume dans la saga du héros de Charyn Isaac Sidel. Depuis Marilyn la Dingue, roman dans lequel il était inspecteur à la Criminelle de New York, Isaac a fait son chemin. Il est devenu commissaire principal de la police, puis maire de New York. Et voilà que par un concous de circonstances, il se retrouve... à la Maison-Blanche, le candidat élu n'ayant pu être intronisé. Un roman d'espionnage délirant, noir et grinçant. Une comédie du pouvoir qui résonne étrangement avec la "réalité" de la présidence Trump. L'écriture électrique et le talent de conteur de Jerome Charyn sont à l'oeuvre dans cette grandiose conclusion de la saga.
Entrer dans une série par le dernier tome, ce n'est pas bien malin de ma part. J'ai rapidement vu qu'il me manquait deux ou trois infos dans la bio d'Isaac Sidel, ancien flic et nouveau Président des États-Unis. Et pourtant j'ai continué et j'ai même plutôt apprécié.
Il faut dire que ce Président n'est pas comme les autres. Déjà il est Président par accident ! Si l'ancien n'avait pas été destitué il ne sera jamais arrivé à ce poste. Ensuite c'est un franc-tireur, un incorruptible, avec son Glock à la ceinture et son programme social, il défie à la fois les républicains et les démocrates. Autant vous dire qu'il n'a pas que des amis. Il existe même une loterie secrète créée par des banquiers de Bâle pour parier sur la date de son décès. Hanté par le fantôme de Lincoln, le palais présidentiel devient sa «prison blanche»,
Ses plus grands alliés ne seront pas les services secrets mais un ancien Premier ministre israélien ainsi qu'un mystérieux milliardaire qui appartient à une confrérie de tueurs et de faussaires.
Un flic de terrain qui gère les Etats-Unis, des complots, des magouilles, une intrigue tortueuse mais rythmée, des personnages bien frappés : efficacité, plaisir assuré.
Traduit par Marc Chénetier
1989, à peine élu le président démocrate des USA est destitué suite à des malversations. Comme le veut la constitution c'est donc le vice président qui prend sa place.
Mais Isaac Sidel, ex commissaire de police, ex maire de New York n'a pas tout à fait la vocation pour assumer ce rôle. Et surtout il a quelques idées un peu trop sociales. Ce Robin des bois des temps modernes ne plaît pas, en particulier aux banquiers internationaux qui font la pluie et le beau temps, aidés en cela par le faussaire Rembrandt, le roi du billet vert.
Un seul moyen pour se débarrasser d'Isaac, une gigantesque tombola sur la date de sa mort. Et bien sûr l'idéal dans ce cas est de prêter main forte au destin.
POTUS ne peux compter que sur son Glock, son amour des livres et de la littérature, mais surtout sa garde très rapprochée et son instinct de fin limier pour déjouer les pièges et rester en vie à la Maison-Blanche.
De New-York à Washington, de Camp David à Prague, les péripéties sont nombreuses et mouvementées.
Avis de grand froid est le denier opus d'une saga commencée en 1973. C'est aussi le douzième de la série. Si chacun peut se lire indépendamment, j'avoue avoir été un peu larguée au départ. Mais on s'y fait vite, une fois intégré les multiples noms, prénoms, surnoms des personnages. L'intrigue ne retombe pas et nous embarque dans cette course pour la vie dans une Maison-Blanche si convoitée où rôdent les fantômes d'inoubliables présidents précédents, ceux de FDR et de Lincoln en particulier.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/12/01/avis-de-grand-froid-jerome-charyn/
Première lecture de cette série et il s’avère que je commence par la fin mais cela n’a pas grande importance car chaque livre se suffit à lui-même selon l’auteur. Pour ma part, il y a eu quelques moments de flottements même si l’introduction et les personnages avant la première partie nous mettent dans l’ambiance et pose le cadre. Isaac Sidel un ancien commissaire de police devenu maire de New-York, accède au titre suprême de Président des Etats-Unis sans l’avoir voulu puisqu’il remplace le Président Storm qui a dû démissionner. Certes il manque d’expérience politique, mais il a bien d’autres qualités. Saura-t-il échapper à une organisation secrète de banquiers suisse qui joue à la loterie avec la date de sa mort ? Depuis il est victime de nombreuses tentatives d’assassinat. Il faut dire qu’il est un président hors norme, il ne respecte pas les règles et se fait des ennemis au sein de la maison blanche. Il est intrépide et tente de survivre par tous les moyens. Sa façon d’appréhender la politique en aidant les plus pauvres à réussir fait de lui l’homme à abattre. Le personnage d’Isaac est un peu un antihéros dans l’âme, juif et clairement de gauche, il porte le souvenir des camps de concentration. Il est profondément intègre et résiste à toutes les attaques avec une force étonnante. Les rebondissements s’enchainent rapidement nous laissant attentifs et captivés par le scénario. Bien qu’il soit un peu brut de décoffrage, j’aime ce côté provocateur chez lui, mais prêt à tout pour faire bouger les choses. Les personnages auprès desquels il pourra trouver du soutien ne sont pas ceux que l’on pense et ils sont plus que rafraichissants. Il faut dire que la galerie des personnages est importante et l’auteur possède un véritable talent pour les faire vivre pleinement. La psychologie des personnages nous donne matière à réflexion, avec de nombreuses références à des personnages historiques comme Lincoln ou FD Roosevelt. Bonne lecture.
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