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Aucun souvenir de Césarée

Couverture du livre « Aucun souvenir de Césarée » de Marie-Ange Guillaume aux éditions Le Passage
  • Date de parution :
  • Editeur : Le Passage
  • EAN : 9782847422399
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

De son enfance, elle a tout oublié sauf la peur et l'ennui coriace. De ses vingt ans, elle a tout oublié sauf son absence au monde. Elle a même oublié Césarée, la ville en ruine qu'elle déclarait « inoubliable » dans une lettre envoyée à sa mère. Elle a j

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Avis (5)

  • Accompagnée de deux amis, Marie-Ange disperse dans la Loire les cendres de sa mère décédée... "La copine murmure "y a plus moche comme sépulture". On rit, on pleure, serrées l'une contre l'autre sur ce pont de l'Europe. Ma mère, c'est fini."

    Marie-Ange Guillaume va alors revenir sur...
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    Accompagnée de deux amis, Marie-Ange disperse dans la Loire les cendres de sa mère décédée... "La copine murmure "y a plus moche comme sépulture". On rit, on pleure, serrées l'une contre l'autre sur ce pont de l'Europe. Ma mère, c'est fini."

    Marie-Ange Guillaume va alors revenir sur l'histoire de ses parents, tous deux désormais disparus et sur sa propre histoire. C'est en découvrant des cahiers dans lesquels sa mère (et parfois même son père) a consigné plus ou moins régulièrement les faits marquants de sa vie que Marie-Ange se pique d'écrire à son tour l'histoire de cette famille atypique dans laquelle elle a grandit. Et c'est avec une sincérité touchante qu'elle livre sans fards l'histoire tout à fait personnelle de la relation de ses parents, de son enfance, son adolescence, saupoudrant le tout de ses propres souvenirs et plus particulièrement de la fin de vie de sa mère dont elle semble paradoxalement lointaine et pourtant si proche et aimante.

    Ce livre émouvant nous plonge dans une étude quasi sociologique du milieu de l'auteure et aborde les relations mère-fille de manière extrêmement touchante. J'ai beaucoup aimé la construction du récit qui démarre et se termine par le décès de la maman... Un je ne sais quoi d'Annie Ernaux entre ces pages profondes et vives, une écriture tranchée et drôle malgré le sérieux du sujet... Une belle lecture !

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  • Récit intimiste, teinté de désespoir mais également d'humour, ce roman ouvre la porte à nos propres souvenirs, à l’affection que l’on porte à sa mère disparue et aux regrets qui font pleurer, en cachette, les soirs de brume. Accepter l’absence, c’est grandir un peu, certes. Mais, c’est également...
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    Récit intimiste, teinté de désespoir mais également d'humour, ce roman ouvre la porte à nos propres souvenirs, à l’affection que l’on porte à sa mère disparue et aux regrets qui font pleurer, en cachette, les soirs de brume. Accepter l’absence, c’est grandir un peu, certes. Mais, c’est également tourner une page définitivement. On peut tenter de renouer le dialogue en feuilletant l’album de photos, en écoutant la mélodie du passé, mais rien ne fera revenir celle qui est partie à jamais. Un très beau roman qui dit les mots et ne se contente pas d’une approche mais creuse au plus profond du deuil.

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  • De Césarée, il n’est pas encore question lorsqu’on aborde la page 60 de ce livre. ( il est très court)
    Marie-Ange nous narre sa jeunesse oubliée.. Elle fleure bon l’ancien temps.. Un papa un peu violent, une maman qui se laisse faire.. Deux personnes qui s’aiment pourtant et une petite fille...
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    De Césarée, il n’est pas encore question lorsqu’on aborde la page 60 de ce livre. ( il est très court)
    Marie-Ange nous narre sa jeunesse oubliée.. Elle fleure bon l’ancien temps.. Un papa un peu violent, une maman qui se laisse faire.. Deux personnes qui s’aiment pourtant et une petite fille qui fait son trou, et ses histoires, et qui se construit à travers eux.. A travers des bouts de lettres, des morceaux de souvenirs, on apprend doucement quelle était la vie de cette fillette.. Le livre à l’odeur du vieux grenier… je m’explique, il a l’odeur de l’a poussière que l’on soulève, la senteur des vieilles pages racornies, et des histoires de dans le temps.. C’est avec délicatesse que l’on se plonge dans les souvenirs de Marie-Ange, héroïne somme toute normale de cette histoire… Il ne fait pas bon faire trop de bruit… Pas trop de mouvements non plus.. Cela ferait bouger les années de poussière…. Joli découverte.. à continuer… vite..

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    • Mallory P le 20/08/2014 à 00h58

      CHRONIQUE DU LIVRE INTEGRAL ..

      Aujourd’hui Maman est morte… Et j’ai dispersé ses cendres depuis un pont… C’est en substance le début du roman de Marie Ange Guillaume.

      Après le décès de sa mère, à travers des bouts de lettres, des morceaux de souvenirs retrouvés çà et là, Marie Ange, nous raconte sa jeunesse. Cette jeunesse fleure bon l’ancien temps, un papa très strict, violent et fort en gueule, une maman, présente, mais très passive, et une fillette, Marie-Ange, qui se construit à travers eux.

      Marie-Ange ne se souvient pas. Encore moins de Césarée, ‘’ si magnifique’’’, et pourtant, avec des accents surannés, elles soulève le voile poussiéreux de son enfance. Les moments lui reviennent au gré des bribes de lettres laissées par ses parents, au gré des souvenirs restés dans sa mémoire, et des reliques qu’elle découvre. Le livre est propice au recueillement. Il sent bon l’odeur de vieux grenier, il exhale des odeurs d’ancien temps.

      On s’attend à une révélation à chaque page, et pourtant, chut, il faut avancer sur la pointe des pieds, au risque de réveiller le chat qui dort près de la cheminée. Marie-Ange se redécouvre après le décès de sa mère. et met d’autre mots sur les sensations vécues dans son enfance… une jolie découverte à lire au calme… pour se souvenir de soi, de son passé… Une belle introspection en somme, sur fond de souvenir et de biographie d’autrui.

      Note 14/20

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  • page 100 .La mémoire est facétieuse: la narratrice a tout oublié de son enfance; pire, elle l'a réinventée en ne retenant que l'ennui...pauvre petite fille triste mais après le décès de sa mère, elle est ramenée à un autre point de vue grâce au journal maternel...je me suis tellement identifiée...
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    page 100 .La mémoire est facétieuse: la narratrice a tout oublié de son enfance; pire, elle l'a réinventée en ne retenant que l'ennui...pauvre petite fille triste mais après le décès de sa mère, elle est ramenée à un autre point de vue grâce au journal maternel...je me suis tellement identifiée à cette dame que l'histoire m'a parue banale alors que le style ne l'est pas...je ne pense pas que la suite de la lecture changera grand chose

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    • annie-france belaval le 30/08/2014 à 15h15

      Aucun souvenir de Césarée de Marie-Ange Guillaume chez Le Passage
      Sophie Avon, Marie-Ange Guillaume…et moi avons récemment perdus nos mères…Sophie Avon signe Dire Adieu, un livre très émouvant et M-A Guillaume : aucun souvenir de Césarée…Césarée qu’elle avait déclaré inoubliable. L’auteure, narratrice a tout oublié de son enfance et de son adolescence ; en fait elle les a reconstruites comme ternes, vides etc. et le journal de sa mère qu’elle découvre après sa mort va tout remettre en question et faire ressurgir un autre passé où il y a des rires, de la tendresse…Elle va recomposer la vie de sa mère, la sienne et un peu celle de son père.
      La colère qu’elle a pu ressentir face à sa génitrice s’efface pour devenir tendresse.
      « Grâce aux mots que tu m’as laissés, mon enfance a changé, elle est sortie du noir et du gris où l’avait ensevelie ma mémoire pour se barbouiller ici et là, de jolies taches de couleur »
      …je suis « la petite fille que tu as tant aimée avec, parfois l’envie troublante de la balancer par la fenêtre quand le désespoir te prenait. » même cela sort du non-dit !
      J’ai aimé ce livre qui m’a beaucoup émue…j’ai fait un peu ce même voyage dans le temps, redécouvrant ma mère et par ricochet, moi-même à travers quelques lettres et beaucoup de photos…C’est après la mort qu’on découvre qu’on ne s’est pas tout dit et en tous cas pas assez dit qu’on s’aimait.
      J’ai beaucoup de mal à exprimer mes sentiments à propos de ce livre : je m’y retrouve trop, je voudrais l’avoir écrit (mais il me manque le talent) ; on y trouve du désarroi, du ressentiment, de la colère, de l’humour et une tendresse délicate.
      Nous avons le même âge et venons de faire la même perte : j’aimerais beaucoup rencontrer cette dame !

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  • Commentaire de la Page 100 (ou plutot 60 sur 190) de "Aucun souvenir de Césarée" de Marie-Ange Guillaume :

    Ce roman est à la fois une autobiographie et une biographie. Marie-Ange Guillaume nous raconte sa mère, dont elle a dispersé les cendre depuis le pont de l'Europe, à Orléans, au début du...
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    Commentaire de la Page 100 (ou plutot 60 sur 190) de "Aucun souvenir de Césarée" de Marie-Ange Guillaume :

    Ce roman est à la fois une autobiographie et une biographie. Marie-Ange Guillaume nous raconte sa mère, dont elle a dispersé les cendre depuis le pont de l'Europe, à Orléans, au début du roman. Et elle tente de recoller les morceaux de son enfance dont elle garde un souvenir terne. Les lignes de temps se croisent : la jeunesse de sa mère et son mariage, l'enfance de l'auteur, dont elle retrouve les traces grâce aux lettres et photos de sa mère, et le temps présent du deuil. A la page 60, Marie-Ange Guillaume découvre une lettre que sa mère lui avait adressée depuis la maison de retraite où elle a fini sa vie et s'en émeut violemment.

    La suite me permettra (je l'espère) de découvrir une image plus lumineuse de cette famille et de cette mère.

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    • julie quiedeville le 24/08/2014 à 22h00

      Ma lecture achevée, je garde une impression mitigée de cette autobiographie à la chronologie déstructurée et au style intimiste et dont la spontanéité est originale mais parfois déconcertante.

      La frontière entre fiction et autobiographie est souvent floue dans cette oeuvre tout en douceur qui propose une réflexion thérapeutique sur la relation mère-fille, toujours complexe, sur les souvenirs qui sont truqués et sur la douleur du deuil. C'est émouvant, ça se lit mais c'est vraiment une écriture expiatoire pour l'auteur. L'oeuvre semble être un moyen pour elle garder le lien avec sa mère et ses souvenirs pour pouvoir se construire et se reconstruire

      Un bilan mitigé pour ce roman beau et fort mais un peu trop personnel à mon gout. Le lecteur reste un peu étranger, spectateur et même "voyeur" de ce travail de deuil

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